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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 juin 2011 |
Nombre de lectures | 137 |
EAN13 | 9782296809932 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Maison des ombres
Maquette de couverture :
Nicole Barrière
Illustration de couverture :
Dessin de Jacques Destoop
*
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55063-6
EAN : 9782296550636
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Bernard Fournier
Maison des ombres
Préface de Marie-Louise Audiberti
Dessins de Jacques Destoop
« Accent tonique »
Collection dirigée par Nicole Barrière
« Accent tonique » est une collection destinée à intensifier et donner force au ton des poètes pour les inscrire dans l’histoire
Déjà parus
ANAPHORES
Toussaint Medine Shangô
ATTENTION TRAVAIL !
Recueil de poèmes contemporains sur le travail
poèmes recueillis par Nicole Barriere et Martine Glomeron
AUBE
Giovanni Dotoli
ÉCLAT DE TON CORPS ET AUTRES POÈMES (L’)
Edition bilingue Espagnol-Français
Carlos Henderson – Préface de Jacques Ancet, Avant-lire de Bernard Noël
ENTRE GOUFFRE ET LUMIÈRE
Eric Dubois – Préface de Charles Dobzynski
HUIT SIÈCLES DE POÉSIE CATALANE
Anthologie
Jean-Claude Morera – (Textes originaux présentés et traduits en français par)
INSTANTS DE VOYAGES ET AUTRES HEURES INVENTÉES
Eric Sivry – Préface de Lionel Ray.
MILLE ET UNIÈME NUIT C’ÉTAIT HIER (LA)
Xavier Laine – Préface de Pierre Villard
MIRABILIA
Les voix fossiles
Dominique Sutter – Préface de Robert Marteau
Gratitude envers
Georges -Emmanuel Clancier
et Pierre Oster
Pour mon épouse
i. m.
Préface
Un homme reste seul, désemparé. Comment dire sa souffrance quand l’autre disparaît ? Bernard Fournier nous donne ici un long poème modulé en diverses stations, dédié à son épouse défunte. Étrangement ce cri résonne de vie. Plus s’affine la douleur de l’auteur, plus la danseuse à l’écharpe rouge, que j’ai eu le bonheur de connaître, prend de relief. On devine tout ce qui s’est éteint avec elle, « Quel feu emportes-tu ? », et par là même tout ce qu’elle a apporté. C’est son absence qui fait de l’ombre.
Bernard Fournier sait dire la tendresse des chemins de campagne, les désarrois d’un jeune garçon à l’aube de sa vie, avec en filigrane dans tous ses textes la compagne aujourd’hui disparue. Devant le malheur, il voudrait que tout soit ruine, que les oiseaux ne chantent plus. Il convoque les pleureuses. « Quel leurs cris retentissent dans toutes les maisons. » Torpeur, renoncement, colère, le poème décline tous les états du manque. Ce « cataclysme sous la peau d’un homme », l’auteur lui donne forme parce qu’il sait le pouvoir des mots. Ce beau texte en strophes courtes, presque des haïkus, dépasse la blessure du deuil pour dire la condition du survivant que nous sommes tous. « On n’a pas le courage de suivre ses morts ».
Et si c’était eux qui nous redonnaient vie ?
Le soleil d’été
Le parfum du chèvrefeuille qu’elle a planté
Petits bonheurs volés.
Marie-Louise Audiberti
I Lecture du ciel
Aucun signe
Dans le ciel
Aucune étoile
Aucune lune n’avait fondu.
Les chemins ne mènent plus
Il n’y a plus d’élan
Plus de passage dans les autres ciels
Au regard des étoiles.
Ruines I
Ces tours, ces clochers
Comment peuvent-ils,
Comment osent-ils tenir debout ?
Décoiff