Mes cieux et mes abysses - Volume III

F. M. Goga

Description

Caelum est le troisième volume de ma collection de poésies romantiques, Mes cieux et mes abysses. Ayant été écrites entre 13 et 14 ans lors de moments de détresse ou de joie extrême, mes poésies sont l’expression de mes passions, mes idées et mes sentiments. Qu’il s’agisse de mes expériences personnelles ou de celles des autres, chaque poème reflète qui je suis, qui j’étais et qui je ne serai plus jamais. Voulant dire “ciel” en latin, Caelum est une ascension vers les plus hauts cieux de mon esprit.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 13 décembre 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414390786
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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ISBN numérique : 978-2-414-39224-7

© Edilivre, 2020
Mélancolie
La nuit ayant assassiné tous les jours
Dont les larmes sanglantes j’ai effacées,
Avant même de savoir ce qu’est l’amour,
J’ai vu partir le destin que j’ai tracé.
L’oubli a regardé mon ombre passer,
S’enfuyant dans l’abîme de mes années.
Que de rêves et de désirs insensés !
Telles des feuilles, ils se sont tous fanés.
Le temps a dévoré la belle lumière
Qui étincelait autrefois dans mes yeux.
Dans le gouffre perdu de mon univers,
J’ai sauté pour pouvoir contempler les cieux.
Hélas, avant de voir la voie de l’aurore,
J’ai pénétré l’abysse de ma tristesse.
Désormais, vagabondant perdue encore,
J’erre libre, misérable poétesse !
Même l’inexistence me pleure et même
Le néant se rappelle toutes les peines
Que j’ai englouties en moi avant que j’aime
La noirceur vide et les ténèbres d’ébène.
À présent je t’invoque, mélancolie,
Toi dont la céleste beauté j’ai suivie.
Fidèle témoin de ma grande folie,
Rappelle-toi le jour qui éteint la vie !
Je pars en odyssée vers l’immensité
Pour voguer sur les silences solitaires
Et retrouver l’infinie éternité
Vers laquelle tendent toutes mes prières.
Toi dont le zéphyr caresse chaque cœur,
Fais voler ma chevelure dans le vent !
Laisse-moi expirer ma lourde langueur
Avant mon ascension au firmament.
Je ne désire qu’une chose
Je ne suis dans ce triste univers éphémère
Rien de plus qu’une pauvre nomade étrangère.
Je ne désire qu’une chose : aller aux Cieux
Et vivre éternellement auprès de mon Dieu.
Tel est mon désir, je le veux avec ardeur ;
Son Royaume est l’espoir unique de mon cœur.
De l’amour du Créateur, mon esprit est ivre :
Auprès de Lui vais-je pour l’éternité vivre !
Plein d’épines sont sur le chemin de la Croix,
Mais je marche dessus en sautillant de joie.
Je ne perds ni force, ni piété, ni espoir ;
Il m’attend, le jour de récompense et de gloire !
Ô prophètes, apôtres, anges et martyrs,
Vous qui adorez plus que tout notre Seigneur,
Avec vous vais-je Le louer et Le servir
Dans le Paradis sans soupirs, larmes et pleurs !
Je T’attends, mon Seigneur Jésus-Christ, je T’attends :
Que Ton Royaume vienne sur terre au plus vite !
Je patiente pour que les justes héritent
De l’Éden lumineux et l’amour incessant.
Clair de lune
Clair de lune, claire lumière
Illuminant l’obscurité,
Mer de reflets, reflet des mers,
Reflet de joie et liberté,
Toi qui sors le son de la vie,
Berce mon esprit mort encore.
Toi qui chantes selon l’envie,
Fais danser dans mon cœur l’aurore !
Lune-soleil, soleil lunaire,
Vertu astrale et lumineuse,
Étoile issue de l’éphémère,
Éternité mystérieuse,
Écho d’amour silencieux,
Bonheur serein, vagues bruyantes,
Toi qui brilles de mille feux,
Aime-moi, beauté éclatante !
Sérénité
Dans l’azur si serein, silencieux et tranquille,
J’ai trouvé le calme du firmament immobile.
Après avoir survécu le minuit des orages,
Mon cœur a pu retrouver la paix dans son courage.
J’ai passé tant d’années à chercher partout l’amour,
Parmi l’ombre de la nuit et la clarté du jour.
Mais je n’ai pu le trouver que dans le grand mystère
Des astres du firmament qui guident l’univers.
La beauté des contemplations m’a emportée
Dans un pays de vertu, bonté et liberté.
Sous le regard de la lune a médité mon cœur
À la douce paix des étoiles, mes chères sœurs.
J’ai su dans mon inébranlable sérénité
Pourquoi je vivais et la personne que j’étais.
Sans savoir où je demeurais, j’ai su où j’allais :
Là où étaient cachés mes secrets à révéler.
J’ai donc parcouru seule sans bouger d’un cheveu
Les royaumes de tous mes désirs et tous mes vœux.
J’ai exploré les abîmes profonds de mon être,
Parcourant le silence qui entoure et pénètre.
J’ai dit : « Que de ténèbres, que d’abysses, que d’ombres
Dans mes yeux lumineux et pourtant tellement sombres...