Mes deux sociétés

Bernadette Laroze

Description

Je suis née en France où j’ai vécu mon enfance, mon adolescence et une petite partie de ma vie d’adulte. Après avoir vécu quelques années au Canada, mon mari, mon fils et moi avons émigré aux États-Unis où j’ai vécu cinquante ans.

Mon livre Mes deux sociétés reflète les expériences que j’ai rencontrées au cours de ma vie en France et aux États-Unis. Ce sont des expériences personnelles. Les événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis et du 13 novembre 2015 en France m’ont profondément touchée. J’ai ressenti la peine de mes deux pays.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 13 novembre 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414372362
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-37237-9

© Edilivre, 2020
Le quarante cinquième président
Je suis républicain.
Mon père m’a légué une fortune
Que j’ai dilapidé sans amertume
En m’amusant, comme un vaurien.
J’ai fait quatre faillites
J’ai ouvert une université
Que personne n’a recommandé
J’ai écrit un livre qui s’est évanoui.
J’avais un programme télévisé
Dans lequel j’offensais les participants.
Je les mortifiais, très fort, en criant ;
Tout en étant très bien rémunéré.
Je change d’avis tous les jours
Et la masse fasciste me vénère
Comme si j’étais leur seul repère ;
Et me suivent comme des vautours.
Je suis rép ublicain
J’habite dans cette blanche maison
Que j’ai obtenu en insultant
En menaçant, en provoquant
Et en divisant cette nation.
Mon gouvernement veut aider
Les handicapés les anciens, les malades
Et comme pour partir en balade
Ils doivent travailler, pour s’entraider.
Pour arrêter les migrants
Un mur sera construit
Sans l’avis d’autrui
Et les idiots seront les payants.
Les illégaux sont séparés
Les enfants placés ici et là
La famille s’arrête là
L’unité familiale est brisée.
J’ai des opposants, ces gauchistes
Qui sont seulement une poignée
De résistants dans la mêlée.
Il faut les supprimer ces défaitistes.
En réalité, ils sont des millions
Mais les supporteurs ne le savent pas
Je peux mentir à ces gens las
Ils ne sont que des pions.
Pour moi, honnêteté
Intégrité, compassion, vérité n’existe pas.
Si j’avais ces qualités je ne serais pas là
Et malgré tout, je suis le président mal-aimé.
Les pieds-noirs
Le nom “pied-noir” était péjoratif ;
De nombreuses années il fut employé
Pour les Français de France les séparaient.
Ce pied-noir
Je l’avais rencontré un soir d’hiver
Après une journée amère.
Son accent venait de nulle part
Son teint tanné le trahissait
Difficile de savoir d’où il venait.
Un jour son père me raconta
Qu’il était orphelin
Et il détestait son destin.
Sa famille républicaine
Dans une aire lointaine
Fut déportée en Algérie.
Resté en Algérie
Après l’indépendance
Il refuse d’aller en France.
Un Français né en Algérie
Contre son gré part pour la France
Qui pour lui n’était pas son pays.
Il était un de ces pieds-noirs
Dont on ne parlait pas
Dans les journaux du soir.
Mon Amérique à moi
Mon Amérique à moi c’est la Floride
Le soleil la plage les étés torrides
Les restaurants, les magasins, les bars.
Les cinémas, les clubs, le jazz le samedi
Dehors et le dimanche aussi
Les parcs pour les artistes et les vendeurs.
Les manèges, l’odeur du maïs grillé
Et du café cubain aromatisé
La foule, l’ambiance et le soleil.
Tout ce que vous désirez
Vous le trouverez
Et même ce que vous ne voulez pas.
Le football le baseball
Le soir après l’école
À l’entraînement.
Et les matchs les samedis
Pour les grands et les petits
Avec les parents pour applaudir.
C’était de rencontrer les instituteurs
Avant la rentrée et les professeurs.
C’était aussi les réunions.
Les enfants d’une maison à l’autre allaient
Et les parents se côtoyaient
Pour mieux se connaître.
Les anniversaires pour les enfants
Et pour les grands
Qui chaque année recommençait.
Le jour de l’an, Halloween, le 4th juillet
Thanksgiving avec les amis se déroulait ;
Les...