Mirages et réalité
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Mirages et réalité , livre ebook

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Description

Le recueil de poèmes à « deux voix » Mirages et réalité introduit un havre de sérénité méditative et de contemplation. Il se lit comme un traité de paix avec le monde. Sans choc ni secousse, sans un mot plus haut que l’autre, les poèmes coulent d’une page à l’autre, parmi les desseins inspirés qui leur font pendant, comme une longue rivière limpide, aux paresses suaves et richement moirées. Ils surprennent, au gré de leurs reflets, des « mirages », vols d’oiseaux, chatoiements d’étendues liquides, inquiétude des vents, bruissement des arbres et grâce des fleurs, le tout en référence à leur source commune, au mirage suprême qu’est la « réalité ». « Deux voix » poétiques, comme il est dit dans le sous-titre, tissent le texte à l’unisson, elles se superposent, s’entrepénètrent, se confondent parfois, et parfois se séparent, dans un duo dont la perfection enchante.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782925014560
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

MIRAGES ET RÉALITÉ
 
 
 
 
 
Poèmes à deux voix :
EVA HALUS et DAVID BRÊME
 
Illustrations et graphique du livre
Eva Halus
Remerciements à Lélia Halus pour la photo de la couverture principale, prise en Thaïlande
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
MIRAGES ET RÉALITÉ
 
 
 
Préface
 
 
Dans la tourmente de la poésie des dernières décennies, reflet de notre vie trop moderne, agitée et spasmodique, le recueil de « poèmes à deux voix » Mirages et réalité introduit un havre de sérénité méditative et de contemplation. Il se lit comme un traité de paix avec le monde. Sans chocs ni secousses, sans un mot plus haut que l’autre, les poèmes coulent d’une page à l’autre, parmi les desseins inspirés qui leur font pendant, comme une longue rivière limpide, aux paresses suaves et richement moirées. Ils surprennent, au gré de leurs reflets, des « mirages », vols d’oiseaux, chatoiements d’étendues liquides, inquiétude des vents, bruissement des arbres et grâces des fleurs, le tout en référence à leur source commune, au mirage suprême qu’est la « réalité ». Ne manquons pas de souligner à quel point ce petit recueil s’impose par la complexité absolument originale, unique, de son architecture. « Deux voix » poétiques, comme il est dit dans le sous-titre, tissent le texte à l’unisson, elles se superposent, s’entre-pénètrent, se confondent parfois, et parfois se séparent, dans un duo dont la perfection enchante. Mais ce texte lui-même alterne avec des dessins d’inspiration extrême-orientale qui lui font un écho soutenu et séduisant. On a donc affaire au fond à un quatuor où deux voix et deux modes d’expression s’entrelacent pour chanter, avec un parfait accord, les merveilles tranquilles que le monde offre à ceux qui savent s’arrêter pour le regarder.
Antoine Soare
Professeur de littérature française
Université de Montréal
Janvier 2018, Montréal
 
 
 
Note des auteurs :
Le Professeur M. Antoine Soare est décédé le 21 février 2018. Nous lui exprimons notre gratitude renouvelée pour sa belle préface.
Eva Halus et David Brême
 
Prologue des auteurs
 
 
É crire à deux voix, comme on chante en canon dans une chorale, suppose le temps d’harmoniser deux écritures dont les mélodies ont des inspirations communes et différentes, mais sachant silencieusement conjuguer ensemble l’indicible. De plus, ce recueil n’aurait pas vu le jour sans d’autres voix qui ont chanté dans certains poèmes. Je pense au tableau « exil » de Marina Brême Gonzalès, dont la force créative artistique a toujours inspiré de proche en proche et de loin en loin ma propre inspiration. Je pense notamment à Peter Liurui Xu avec qui j’ai coécrit le poème Avatar sur le thème de la technologie dans le style poétique chinois de l’époque Tang, poème primé au printemps 2017 par l’Université du Québec à Montréal. Il a développé son goût pour la poésie en Chine dès l’école primaire où elle tient une place importante, puis s’est accoutumé aux hivers québécois durant lesquels il a pu cultiver l’art de l’introspection et faire éclore ses premiers poèmes en français dès son premier printemps à Montréal. Je pense enfin à Lyne Lamarre avec qui j’ai partagé des saisons poétiques à la recherche du 5 e  élément, poème coécrit avec elle au printemps 2017 et symbolisant peut-être, sous couvert de nuage incertain, ce passage sur une terre éclairée par d’autres regards conjoints, dont ceux que vous donnez en tant que lecteur et en tant que lectrice…
 
David Brême
Je suis une poétesse solitaire et c’est la première fois que je conjugue mon travail poétique avec une autre voix, celle de David Brême. Ses récits sur le yoga et la méditation au Festival international de poésie de Val-David m’ont fait penser à mes propres efforts de nommer les états qui reflètent la pratique du yoga, à laquelle on ajoute la méditation. J’ai réuni mes poèmes de ce genre que j’avais écrit au fil du temps dans ce livre, qui puissent donner, avec les poèmes de David Brême, une perspective plus juste du Yin et du Yang, tant dans le texte, comme dans les illustrations que j’ai conçues en rapport au texte. Mirages et réalité incarne en soi un petit monde, pensé par nous à hauteur et à échelle humaine, mais qui ouvre une perspective infinie vers l’univers et l’âme, aux profondeurs méconnues. Le livre est aussi une invitation à regarder plus autour de vous, en sachant que la vie quotidienne n’est pas un mécanisme ordinaire : tout ne nait-il pas en effet par la rencontre de la terre humble avec de la poussière d’étoiles ?
 
Eva Halus
 
Les arbres

On trouve dans les bourgeons
Une promesse d’antan       
Que Dieu nous avait dit à l’oreille n
Avant l’éveil à notre réalité
La Vie est un rêve que je fais.
(Eva Halus)
 
Cèdres et séquoias
De leur chevelure verte
Saluent les mystères,
Se déroulant à l’ombre de leur lumière.
(David Brême)
 
 
L’Arbre Maître
 
 
Un arbre, doux nuage de fleurs,
Assermentant un destin blanc
À la femme qui l’embrasse,
Avec les branches rangées en forme d’escalier
Où monte, peu à peu, l’âme en lévitation,
Vers les Cieux.
 
Il y a des arbres vieux et savants
Qui incarnent le miracle de la naissance chaque printemps,
Éclairent la montagne de la pensée,
Donnent d’autres dimensions à l’être,
Éprouvent le fait que les Dieux, une fois, ont existé.
 
Et, puis, la femme s’en va,
Mais elle porte sur son chemin,
Tout comme son arbre,
Le mystère silencieux de la création,
Enveloppée dans un nuage de fleurs
Et de sa joie.
(Eva Halus)
 
 
L’olivier
 
 
Près de la terre sèche et du sol rocailleux,
Là, où le désert hésite à blanchir ou à fleurir,
Entre les interstices des éboulis, là où le vent souffle à flétrir
Les fleurs épanouies : un arbre résiste de son mieux.
 
Ô Olivier, arbre sec et à vif, arbre dense,
Entortillé, ramassé sur sa sève et sur ses branches
Ô enfant du soleil trituré de mistral, torturé des cieux immenses
Contemple ton fruit, et vois l’huile sacrée qui en est retirée quand tu te penches…
(David Brême)
 
 
 
Les racines sont les cheveux de l’univers
Ses antennes vertes, sa coiffe essentielle…
(David Brême)
 
 
Le mûrier
 
 
Il était un arbre paresseux –
Il demeurait immobile
Quelle que soit la saison
Mais quelles chenilles montaient sur son écorce !
Et quels papillons l’entouraient !
Quelles mûres appétissantes il portait
Blanches et bouclées,
Et quelles fourmis avaient le courage
De l’assaillir, de l’envahir !
 
Il était petit et noué
Avec ses branches donnant des fruits,
Facile à escalader –
Par des enfants à moitié nus
 
Le vieux mûrier avait un bois
Parfait pour le dessin –
Léonard pouvait en avoir envie :
Son phylum et ses creux
Le mettaient au rang
Du vieil arbre biblique,
Ou même Védique,
Comme il servait dans le jardin de l’église,
À côté de tous les Saints et de mes ancêtres.
(Eva Halus)
 
 
Orée
 
 
Dans la forêt des jours,
Un arbre vert d’amour…
 
Un arbre suscite la forêt,
Transe du feuillage vert
Dans l’accouchement du bleu ouvert.
(David Brême)
 
 


 
L’Arbre
 
 
Des feuilles vertes
Et des coupes fleuries avec des volants roses –

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