Ninou
124 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Ninou , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
124 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Après deux romans érotiques chez le même éditeur, l’auteure nous plonge cette fois dans un village de l’Ain. Elle nous fait découvrir sa vie quotidienne entre l’entretien de la maison, sans commodités, dans les années 1950, le grand jardin fournissant les légumes à foison, les poules et les lapins qu’elle nourrissait, sans oublier le chat qui venait se frotter à ses jambes. Elle s’adresse, en poésie contemporaine, à un aimé éloigné, lui raconte son vécu et ses regrets, loin de sa maman. Une écriture pleine de la sensibilité dont elle est coutumière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414508662
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-50867-9

© Edilivre, 2020
Du même auteur
Chez le même éditeur :
Je reste l’unique témoin, roman érotique, 2018
Fabrice, Romain et les autres…, roman érotique, 2019




















Couverture : Le Tréport, photo personnelle
Dédié à Toi, ami, grand frère aimé :
Même s’il se fait tard
Que la vie a éloigné nos regards
Tout ce que tu dois savoir
Sorti du noir de mon histoire
Toi
Moi six ans
Toi douze ans
Et
Ce village de l’Ain
Pour mon bien.
Un peu sauvageonne,
Timide,
Renfermée.
Un sourire
Toujours
Sur les lèvres.
Une tristesse
Toujours
Dans le regard
Et
Dans le cœur.
Midi, premier repas,
Je n’ai pas mangé,
Je n’ai pas aimé.
Pas faim.
Je te regardais,
Toi
Le grand frère
De mes rêves.
La maison
J’ai découvert la maison,
Des poules dans la cour,
Des lapins dans leurs clapiers,
Un chat contre mes jambes,
Un grand jardin.
Pépé était forgeron,
Mémé était couturière,
Beaucoup d’amour.
Je parlais peu,
J’observais.
J’ai appris très vite
À
Essuyer la vaisselle,
Balayer la cuisine,
Donner du grain aux poules
Et de l’herbe aux lapins.
Plus tard,
Bien plus tard,
J’enlevais la mauvaise herbe
Dans le jardin.
Je ramassais tous les légumes :
Tomates, haricots, petits pois,
Navets, carottes, pommes de terre,
Artichauts, cardons, citrouilles.
Tout ce que la nature
Et le labeur
Nous donnaient à foison.
Le jardin était vaste,
La récolte abondante.
Tu aidais pépé dans sa forge,
J’aidais mémé à la couture.
Mais nous n’avions
Que sept jours,
Sept petits jours
À vivre ensemble.
Au bout de cette unique
Et seule semaine,
Pour toi,
Ce fut le départ.
L’école reprenait,
Le lundi,
Pour nous deux.
Abandon
Une nouvelle fois,
Ce sentiment
D’abandon.
Avant toi :
Juillet la mer,
Sans maman.
Août la montagne,
Sans maman.
Fin de ce mois
(Août 1951)
Sans maman.
Pourquoi eux,
Ceux de la colo,
Voyaient leur maman ?
Pourquoi eux ?
Pourquoi pas moi ?
Tu étais parti.
Solitude.
Fille devenue
Unique,
Même si deux sœurs
Étaient là-bas,
Très loin,
Trop loin
De moi.
Même si en Normandie,
Pendant cinq ans :
Oncles et tantes,
Grands-parents
Et deux cousins
Chéris,
Autres frères.
Ils étaient loin,
Si loin,
Pourtant si près
De moi,
Dans mon cœur.
Petite
Comme j’étais petite
Et nouvelle
Dans cette maison,
Je dormais
Dans un petit lit
En fer forgé situé
Dans la chambre
De pépé, mémé.
J’ai rêvé là
Jusqu’au printemps suivant.
Une lourdeur
Pesait
Sur mes épaules.
Sur mon cœur.
J’étais inconnue
Dans ce pays inconnu.
Je dus m’adapter,
Une fois encore,
À des étrangers.
Avant pépé, mémé,
Il y avait eu
Les moniteurs
Et monitrices
De la colo de la mer,
De la colo de la montagne.
Les assistantes sociales
À Lyon,
Celles qui m’avaient
Amenée ici.
Tu étais là,
Grand frère,
Mais tu avais dû partir.
Le train-train
S’installait :
Pénible lever à sept heures,
Le déjeuner, l’école.
Retour à midi,
Le repas, l’école.
Retour à seize heures
Goûter, leçons.
Repas à dix-neuf heures,
Coucher à vingt heures.
Les jours se suivaient
Et se ressemblaient.
Je demandais
Quand tu reviendrais.
Aux prochaines grandes vacances,
Dans onze mois.
C’est long, onze mois ?
C’est long.
Comment c’est long ?
Il y aura les vendanges,
La Toussaint, Noël, Carnaval,
Pâques et après,
Bien après …
C’est quand, les vendanges ?
Bientôt.
Je ne savais pas encore
Que j’adorerais ce temps
Des vendanges,
Grâce à la semaine supplémentaire
De vacances qui me serait
Accordée.
Vendanges 1
Les premières pour moi,
Alors, le premier jour,
Je suis partie avec mémé.
Nous sommes « montées »
À la vigne,
Notre panier de victuailles
Accroché au bras.
Nous nous essoufflions
À avancer dans un grand pré,
Heureusement que le
Chemin que nous suivions après
Serpentait entre les parcelles
Voisines, plutôt en descente
Donc nous reprenions notre souffle.
Encore une petite grimpette,
Avant d’arriver dans le vignoble
De pépé.
Nous nous manifestions
Auprès des vendangeurs,
Le dos courbé dans les rangées
De ceps.
Tout le monde
S’asseyait en rond
Près du grand puits
Alimenté par une eau
Souterraine
Où pépé avait déjà mis
La bouteille de vin rouge
Au frais.
Mémé et moi, nous prenions
Place avec eux, enveloppées
Dans un épais brouillard.
C’était l’automne,
Fin octobre, début novembre,
De belles journées ensoleillées
Étaient encore à venir,
Bien que souvent,
Le matin, une brume tenace
S’étalât sur la campagne.
Vendanges 2
J’adorais cette ambiance
Travailleuse et conviviale.
Partageant le pain et
Le saucisson
Avec les vendangeurs.
Nos vendanges
Duraient généralement une semaine
Car nous devions aider,
Par la suite,
Ceux qui nous avaient aidés
À récolter notre raisin.
Vers dix-sept heures,
Tout le monde redescendait
À la maison,
Suivant les bœufs
Et le char,
Où étaient bringuebalées
Les gerles contenant
Les fruits savoureux
En pleine maturité.
Les rouges étaient versés
Dans l’immense cuve
Où ils devaient fermenter jusqu’au
Moment permettant de
De remplir les tonneaux.
Les blancs étaient mis
Au pressoir que l’on actionnait
Chaque jour pour en tirer
Le moût.
Au-début, il était aisé
De pousser la barre de fer,
Mais lorsque le raisin
Se serrait de plus en plus
Il fallait des bras vigoureux
Pour y parvenir.
La journée de vendanges
S’achevait par un savoureux repas
Concocté par mémé
Autour d’une grande tablée.
Je ne le savais pas
Tout ça, je ne le savais pas.
Il y avait tant de choses
Que j’ignorais alors :
Le nombre d’années
Que je passerais dans
Ma famille d’accueil ;
Le fait que
Je ne reverrais jamais maman ;
Les longues années
Avant de retrouver mes sœurs
Et de connaître mon frère ;
Les plus longues années encore
Avant de revoir mes oncles,
Mes tantes, mes deux cousins ;
Faire la connaissance
D’autres cousins et cousines.
Tout ce manque en moi.
Toute cette solitude en moi
Et au-dehors.
Les jours passaient,
Immuables.
Rien ne changeait dans
Leur monotonie.
J’aimais l’école,
J’aimais apprendre.
J’avais des camarades,
Des amies.
Ce temps
Était béni.
Sortie de classe, je retrouvais
La maison et
La solitude.
Les jeudis
Jours sans école,
Étaient tristes.
Je ne manquais pourtant
...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents