Nuits de l Hiver
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Nuits de l'Hiver , livre ebook

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Description

Il est beaucoup question de la folie du monde dans ce dixième recueil de poésie de Brahim Saci. Nuits de l’Hiver est un hymne à la liberté qui trouve du mal à s’exprimer, ici et là. L’Histoire se répète, souligne le poète qui exprime son malaise et se réfugie dans les mots pour amadouer les jours difficiles. Mais la poésie est également ce carrefour de la création qui incite à ne pas désespérer, à croire à ceux qui se battent, sincèrement, pour les vraies valeurs d’humanisme, de fraternité, de progrès et de justice.
Dans cette ville de Paris où le poète vit, il y a les moments volés à la tristesse, ces moments de partage autour d’un verre se révèlent salvateurs. Ces bistrots parisiens continuent à écrire certaines légendes malgré les injonctions, malgré les interdits. Ce sont, peut-être, ces légendes qui parleront aux générations prochaines quand on osera dire certaines vérités.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312119861
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nuits de l’Hiver
Brahim Saci
Nuits de l’Hiver
Préface de Youcef Zirem
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2022
ISBN : 978-2-312-11986-1
Ce qui me fait peur
Ce n’est pas la méchanceté des méchants
Mais le silence des justes.
Gandhi
Préface
Lorsque l’Homme perd son âme
Il est beaucoup question de la folie du monde dans ce dixième recueil de poésie de Brahim Saci. Nuits de l’Hiver est un hymne à la liberté qui trouve du mal à s’exprimer, ici et là. L’Histoire se répète, souligne le poète qui exprime son malaise et se réfugie dans les mots pour amadouer les jours difficiles. Mais la poésie est également ce carrefour de la création qui incite à ne pas désespérer, à croire à ceux qui se battent, sincèrement, pour les vraies valeurs d’humanisme, de fraternité, de progrès et de justice.
Dans cette ville de Paris où le poète vit, il y a les moments volés à la tristesse, ces moments de partage autour d’un verre se révèlent salvateurs. Ces bistrots parisiens continuent à écrire certaines légendes malgré les injonctions, malgré les interdits. Ce sont, peut-être, ces légendes qui parleront aux générations prochaines quand on osera dire certaines vérités. Brahim Saci croit que les poubelles de l’Histoire accueilleront, en revanche, ceux qui ont failli, ceux qui ont joué la dictature. Mais en attendant, le brouillard impose sa loi ; il est dans les esprits de ceux qui attendent la lumière, le soleil. Ce brouillard semble être celui d’une époque où l’Homme perd son âme, attiré par le gain facile, la manipulation et la puissance.
Cette époque est celle d’une multitude d’errances ; c’est une époque qui rappelle de mauvais souvenirs. L’Histoire semble alors un éternel recommencement, comme si l’Homme était incapable d’apprendre de ses propres erreurs. Le poète se réfugie alors dans le sourire magique de celle qu’il a aimée, à la folie. L’amour est toujours précieux même quand il n’est qu’un souvenir. L’amour vécu devient éternel ; le temps ne peut plus l’abîmer. Au fond, la poésie est une quête interminable de l’amour au sens général du terme. L’amour de celle qui nous émerveille, l’amour des autres, l’amour de la nature, l’amour du cosmos. C’est cet amour qui est la colonne vertébrale de l’œuvre poétique de Brahim Saci. Les mots s’avèrent ainsi fabuleusement utiles et participent activement à défaire le malheur.
Nuits de l’Hiver, ce dixième livre de poésie, fait comprendre au lecteur que Brahim Saci est habité par les mots, par la création. En dix livres, le poète s’est créé un monde, un espace du questionnement, un territoire harmonieux mais également une belle maison du souvenir même quand celui-ci est amer. C’est, peut-être, cela le secret de la poésie.
Youcef Zirem
Ô MUSE !
Ô muse je suis éreinté !
Tu n’arrêtes pas de malmener
L’âme qui cherche à voir
Au-delà du miroir
Tu rêves de voyage
Tu rêves de naufrage
Tu t’abreuves dans ces bas-fonds, ces caves
Parmi les épaves
Tu te sens bien
Là où ne coulent que la bière et le vin
Parmi les songes
Loin des mensonges
Que le monde impose
Pour nous faire oublier la beauté des choses
Quand les fûts sont vidés
Tu essaies d’en recréer.
N E DÉSESPÉREZ PAS
Le monde ne s’est pas fait en un jour
Quels que soient les cieux lourds
Une éclaircie finit par percer
Ce présent obscur peut aussi briller
Ne désespérez pas
Même si se brise le mât
Croyez en votre bonne étoile
Quels que soient les voiles
Les fous d’aujourd’hui
Qui nous plongent dans la nuit
Finiront dans les poubelles de l’histoire
Croyez en l’espoir
Croyez en l’univers
Croyez en la prière
Les démons regagneront l’enfer
Retrouvera son équilibre la terre.
L E NON - SENS A COURS
Las des contrôles !
La muse voudrait fuir la geôle
Les démocraties
Sont perverties
Opulences et luxures
Ont eu à l’usure
Toutes les libertés
Pour boire un café
Faut montrer
Son identité
Au pays de Molière
Étouffant est l’air
Le non-sens a cours
On festoie à la cour
Commence l’ère de toutes les dérives
La muse voudrait fuir ces rives.
L ES INSTINCTS BARBARES
Où est l’intelligentsia ?
Le parlement et le sénat
Acceptent les interdits
On se croirait dans une autre vie
Celle des temps obscurs
De l’immonde de l’impur
Ils deviennent des instruments du pouvoir
Ô désespoir !
Le patron d’une gargote est autorisé
À contrôler les identités
On assiste meurtris
À la décadence de l’esprit
Il n’y a plus aucun rempart
Les instincts barbares
Fêtent la fin des libertés
L’élite dévoyée ne voit que ses intérêts.
M ÊME AU PAYS DU TSAR
Même au pays du tsar
Il n’y a pas ce brouillard
De terreur de frayeur
De pleurs
Mais au pays des arts
Un patron d’un bar
Peut contrôler tes papiers
Même pour juste un café
L’absurde arpente les boulevards
D’une violence rare
Même seul dans la rue tu dois être masqué
L’esprit est humilié
Les peuples jadis libres se plient
Un ordre effrayant s’établit
Les démocraties goûtent au totalitarisme
L’injustice atteint son paroxysme.
D ÉFENDEZ VOS LIBERTÉS
Défendez vos libertés
Comme vos aïeux l’ont fait
Ceux qui coupent nos ailes
Pour nous empêcher d’atteindre le ciel
Au nom de la loi des marchés
Qui nous impose sa façon de marcher
Ces âmes corrompues
En enfer sont attendues
Dites non au pouvoir qui vous infantilise
Qui vous divise
Pour vous affaiblir
Et vous avilir
Nos libertés ne sont pas à vendre
Ne laissez pas les ténèbres s’étendre
Soyez toujours libres
En vous le divin vibre.
A RROGANTS ET DÉMONS
Les arrogants et les démons
Rempliront
Les poubelles de l’histoire
Ils boiront le venin qu’ils nous font boire
L’excès de zèle
De ces cœurs de gel
Esclaves
Finiront en épaves
Parmi ceux qu’ils ont servis
Pour briser des vies
Ces bêtes affamés
Prêtes à dévorer
L’agneau apeuré
Le déclin des pays dits évolués
Est avéré
Il suffit d’observer.
O N AVANCE DANS LE BROUILLARD
On avance dans le brouillard
La folie de toutes parts
Le poète est désemparé
Devant la terreur semée
Par l’autorité
C’est un cauchemar éveillé
Les issues sont gardées
Par des chiens dressés
Cerbère a quitté les enfers
Pour la terre
Envoyé par Lucifer
Il guette toute lumière
Sommes -nous dans un conte ?
Les ogres ne connaissent ni la honte
Ni la dignité
Ils détruisent et avec fierté.
J E T ’ ATTENDS ENCORE
Je t’attends encore
Ton souvenir souffle toujours aussi fort
Ô chimère !
Ennemie de tout ce qui espère
Tu t’es perdue pour un verre
Avec cet inconnu qui désespère
Il a bien joué son rôle
Tu es tombée dans sa geôle
Le chasseur a eu sa proie
Regarde-toi
Tu t’es vendue pour un sou
Pour des désirs fous
Combien se sont perdus
Déchus
Comme toi
Adieu celle d’autrefois !
J E SUIS DANS LE MÉTRO
Je suis dans le métro
Triste sans un mot
Les gens sont masqués
Égarés
Comme des zombis
Nous sommes bien à Paris
Adieu les libertés
Celles arrachées
Par les générations antérieures
Celles qui croyaient au bonheur
Celles attachées à la pensée
Qui ne pensaient pas qu’à manger
L’Europe des démocraties
S’habitue aux interdits
Elle prend goût
Commence l’ère des loups.
Ô POÈTE IVRE DE LIBERTÉ !
Ô poète ivre de liberté !
Là où tu te croyais
À l’abri des vents mauvais
Te voici emporté
Emprisonné
Par l’unique pensée
De l’autorité
Les ailes arrachées
Par la bête
Que rien n’arrête
L’apocalypse avance
Pour tuer l’espérance
Seigneur balaie ces vermines
Qui nous chagrinent
M’entends-tu ange Gabriel ?
Éloigne -nous de ces ennemis du ciel.
J’ ERRE DANS P ARIS
J’erre dans Paris
À chaque pas j’écris
J’arpente les rues et les boulevards
De cette ville des arts
J’essaie de saisir
Ce qui l’a amenée au pire
Où sont ces esprits d’antan ?
Quand chacun était libre comme le vent
Libre comme le vent, est aussi un magnifique livre
Un souffle qui délivre
De mon ami le poète Youcef Zirem
Ô ma bohème !
Je sais que tu m’aimes
Tu nourris la muse de poèmes
Tu côtoies les poètes
Tu fais de chaque instant une fête.

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