Particulités : Essai/ poésie
95 pages
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Particulités : Essai/ poésie , livre ebook

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Description

Auteur-compositeur-interprète, poète, comédien, animateur de radio, producteur, Daniel Lavoie est universellement connu et reconnu comme l’un des grands artistes de son temps.
Ils s’aiment, Jours de Plaines, Notre-Dame de Paris, J’écoute la radio et La licorne captive, ses succès et ses réalisations sont impressionnants. Après Finutilité, son premier recueil littéraire, voici Particulités, la suite de ses réflexions.
Avec Particulités, Daniel Lavoie continue à explorer l’humain, ses grandeurs et ses petitesses, choisissant comme angle d’approche le domaine des particules élémentaires. Un livre d’une grande maitrise et d’une grande sagesse, teinté d’insolence, mais aussi de tendresse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2015
Nombre de lectures 3
EAN13 9782896114917
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PARTICULIT S
Tous droits r serv s. Texte Daniel Lavoie 2015
ditions des Plaines
Aucune partie de ce livre ne peut tre reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen lectronique ou m canique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entre posage d information ou syst me de recouvrement, sans la permission crite de l diteur.
Les ditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des
Subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada et du minist re de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour leurs activit s d dition.
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives Canada
Lavoie, Daniel, auteur Particulit s / Daniel Lavoie.
Essais.
Publi en formats imprim (s) et lectronique(s).
ISBN 978 2 89611 489 4 (reli ). ISBN 978 2 89611 490 0 (pdf).
ISBN 978 2 89611 491 7 (epub). ISBN 978 2 89611 492 4 (kindle) I. Titre. PS8623.A8366P37 2015 C844 .6 C2014 907949 4 C2014 907950 8
D p t l gal, 2015 :
Biblioth que et Archives Canada,
Biblioth que nationale du Qu bec et Biblioth que provinciale du Manitoba.
ditions des Plaines
C.P. 123 Saint Boniface (Manitoba) Canada R2H 3B4
T l. : 204 235 0078 admin plaines.mb.ca www.plaines.ca
dition : Huguette Le Gall et Joanne Therrien R vision : Paul Savoie et Pierrette Blais
Cet ouvrage respecte les principales r gles de la nouvelle graphie.
DANIEL LAVOIE
PARTICULIT S
Les dieux, les plan tes, les particules, et enfin la Terre
Avant propos
Particulit s est la suite de Finutilit . Ces deux ouvrages font partie de ma tentative de voir le monde de fa on amorale. En vitant autant que possible toutes ces r gles et contre r gles que les humains inventent pour vivre en soci t . C est un parti pris pour le doute.
J essaye d explorer ce que signifie tre, mais sans la religion, la morale, la justice, et toutes ces choses qui ont t invent es par nous, pour des raisons pratiques ou de pouvoir. Des lois qui perdurent longtemps apr s la fin de leur utilit . Une morale qui change immens ment selon les si cles et les cultures. Des textes pour provoquer ceux qui sont cheval sur des croyances et des id es accept es sans r flexion, et qui n arrivent pas voir la vie pour ce qu elle est : un incommensurable myst re, beau, cruel, injuste, sans aucune certitude, si ce n est de mourir un jour, comme les mouches et les souris.
Ayant beaucoup lu sur les particules l mentaires dans les derni res ann es, j ai choisi cet angle d approche. On trouve dans ces vanescentes petites poussi res d nergie, toute la magie de l Univers, son myst re, sa po sie et sa grande puissance. On y apprend aussi que nous sommes beaucoup plus vides que pleins, tellement il y a d espace entre chaque particule.
Je vous laisse avec ces images tonnantes glan es dans une livre de vulgarisation de physique quantique d crivant l atome d hydrog ne : proportionnellement, si le noyau tait gros comme une balle de tennis, l lectron qui tourne autour serait un grain de poussi re, un kilom tre du centre. Un neutrino peut traverser la plan te d un bord l autre, dans sa partie la plus paisse, sans rien toucher particulit s.
LES DIEUX
II
Et si Dieu n tait pas un Il, mais un Nous. Ou un Cela.
Et si Dieu se demandait, comme nous, d o Il vient.
Et si Dieu n tait qu un Junior,
dans une grande confr rie de Dieux.
Et si Dieu en tait son premier univers.
Sa premi re tentative. Son premier gros coup.
Et si Dieu cr ait un univers chaque jour. Depuis toujours.
Et si Dieu ne passait par ici qu une seule fois, tous les dix millions d ann es.
à bien y penser
Allez Reviens On reveut le ciel et puis, tant qu faire, on reveut l enfer.
Des imposteurs ont pris ta place, des fourbes et des notables.
Ils se prennent pour toi. Ils font la loi et, pour qui paye le prix, ils savent cr er l enfer. Ici Enfin, l Pas loin. Des succursales. Et partout sur la Terre.
Leur ciel est personnel. Et il affiche : Complet
le petit dieu de l’autoroute
L autoroute occupait elle seule ce qu il restait de terre habitable. Elle tait devenue un gigantesque grondement de m tal.
Les banlieues, affol es, implorantes, venaient se jeter contre ses grosses cuisses de ciment gris.
M me dans la nuit. Les habitants aux yeux rouges lui criaient des pri res obsc nes.
fable à trois morales
Il tait le dieu de la sarbacane. Il revenait toujours avec la plus belle, la plus grosse proie. Admir , adul , chant , louang , dans tous les villages des trois montagnes. Les jolies femmes faisaient de longs d tours, juste pour lui sourire, pour taquiner du regard l amour.
Puis le fusil est arriv . La sarbacane a perdu sa magie. Le franc tireur aussi. Et c est peine si ces femmes qui, avant, le cherchaient passionn ment des yeux, c est peine si elles pouvaient maintenant le voir.
Il y a une morale l histoire. Elle dit : il vaut mieux tre l inventeur du fusil, qu un champion de la sarbacane.
La deuxi me morale de l histoire dit : tout change. Toujours. Merde
La troisi me morale concerne la mati re. Maitre d uvre de tout a. Elle va o elle va. Et, qui sait, les humains sont peut tre des sarbacanes.
chair
Un jour, par dieu ou par accident, la lumi re s est fray un chemin jusqu la conscience. Depuis, les yeux regardent. Ils voient les traces d un li vre. Le ciel. Le trottoir et les autres.
L oreille est laide. Il faut le dire. Mais, gr ce elle, on entend le violoncelle. Le vent, le clapotis des vagues, Haendel.
La complexit de l oreille prouverait, pour certains, l existence d un dieu temporel. Qui aurait pass du temps dessiner ladite chose. Pour ensuite la reproduire. En noir, en jaune, en rouge et, m me en rose
creo
Les convictions sont des croyances en tenue de combat. Le fusil ne les rend pas plus vraies, mais il les rend souvent plus faciles croire.
Car.
Si tu n es pas pr t mourir pour ce que tu crois, tu ne peux croire ce que tu veux.
Ou.
Si tu es pr t mourir pour ce que tu crois, tu peux croire ce que tu veux.
m diocre m lancolie
Ta m lancolique m diocrit . l arrach . Elle est habitu e bien pire que a Accroch e en vieux placard Vieille vareuse des travaux lourds
Parmi tes beaux habits, elle te salit, de son parfum d aisselles, et de ses petits crachats moroses.
Comme un ennui in vitable. Que tu aurais peaufin . Toute une vie. Pour le rendre acceptable
Ta m lancolie m diocre Comme le reste, d ailleurs. Pas de tr sor trouver ici.
Ce qui est pourtant bien. C est que, putain Enfin. Tu en ris
ce po me ne se moque pas de J sus
J sus a eu la mauvaise id e de se faire crucifier. Cela donne des bijoux qui se lovent comme un miracle, entre deux jolis seins. Tellement mieux qu en gibet de soutane.
La mati re, il est clair, avait un plan. J tais tomb par hasard dedans. Sans qu on ne me demande mon avis pour autant.
Les enfants du sacrifice taient group s autour d une st le. Du silex. Des pierres plates la place des yeux. Les petits os racontant clairement une ancienne agonie. C tait un dieu gourmand. Il exigeait la mort d enfants.
Des longs sillons remontaient vers le nord. Les traces ph m res des oies repartant vers le Labrador.

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