Poèmes en vrac
62 pages
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Poèmes en vrac , livre ebook

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Description

Le voleur de feu est un metteur en scène de mots de tous les jours, simplement. Mais pour un chrétien, cette mise en scène est un défi. L’imagination, même orientée et domptée, reste une odalisque habitant notre vie intérieure. Sans lui être soumise avec inquiétude, sans détourner la tête chaque fois qu’on la croise, il faut savoir l’écouter, lui donner l’espace qui lui est réservé et l’orienter vers ce qui est plus beau encore : la persévérance dans la vie spirituelle. Mettre l’imagination au service de cette vie, comme un témoin des montées sublimes et des chutes brutales, voilà le but avoué de la poésie du chrétien. Car tout est grâce.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414034956
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-03493-2

© Edilivre, 2017
Dédicace

A celle qui se reconnaîtra
« Il n’y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat ».
Charles Baudelaire
L’automne
L’automne a envahi mon cœur,
La brume l’a saisie doucement,
Les feuilles se détachent avec lenteur,
Transportées par un vent violent.
L’automne a envahi mon cœur,
Personne n’avait pu auparavant,
Branches éparses, bois sans odeur,
Plus rien ne compte maintenant.
L’automne a envahi mon cœur,
Les années passent lentement,
Le froid transporte toutes les fleurs
Pétales fanés, gémissements.
L’automne a envahi mon cœur,
Le bois grince sèchement,
Les nuages s’entassent à toute heure,
Ma bouche se tait poliment.
L’automne a envahi mon cœur,
Je suis ici et je t’attends,
Pour que tu viennes, ô ma douceur,
Raviver de nouveau le printemps.
1914
« France éternelle », nous dit-on, « il faut mourir pour toi ! »
Celui-là est mort, pauvre gosse, pour de l’eau.
Je ne sais pas si ceux d’en face partagent la même foi,
Tuer pour tuer, la baïonnette, la poudre et le drapeau.
J’en ai vu un qui crevait à trois mètres de là,
Il appelait sa mère… pourquoi sa mère tout d’un coup ?
La brave femme dormait, à cette heure, dans ses draps,
Pendant que son gamin se vidait tout son saoul.
Mon Dieu, que la guerre est bien faite ! Qu’elle est belle !
Si la mort n’existe pas, et le sang, et les armes, et le reste.
« Un assaut, un assaut, encore un assaut furieux ma belle ! »
Voilà ce que je peux écrire, pour ne pas qu’on m’arrête.
Si jamais, Seigneur, vous venez voir cette terre un jour,
Plantez-y un arbre, un oiseau, un ruisseau, une pomme,
Un peu de tout, au fond, et mettez-y un peu d’amour,
Mais surtout évitez, évitez d’y mettre un homme !
1918
Lorsque les obus retournent la terre, comme les laboureurs,
Les cadavres disparaissent, ou réapparaissent, c’est suivant ;
Ils sont une semence de plus, et surtout une odeur,
Bientôt il n’y aura plus assez de terre pour les suivants.
C’est un paysan qui Vous parle, pauvre gars de la terre,
Chaque jour que Vous faites, j’y travaille à grand’ peine
Ces champs depuis mille ans ; j’y mourrai mon Père,
Alors une mort, ou une autre, une mort, est bien vaine.
Des hommes j’en ai tué, « pour une corneille, un épi de blé »,
Que les poètes sont sots d’y voir encor de l’héroïsme !
Un champ pour un champ, un corps à corps, on se hait.
Une tranchée, c’est un sillon, mais sans le pacifisme.
Octobre 1492
Dès que naît l’Amérique on découvre un vieux monde,
Plein de certitudes cachées au fond des abbayes
Et les savants aux tiroirs bourrés de manuscrits
S’inquiètent d’agrandir toujours la...

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