Poésimes
194 pages
Français

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Description

Un petit garçon : « C’est quoi la différence entre un poème et une poésie ? »
Sa grande sœur : « Une poésie c’est pour les filles, un poème c’est pour les garçons. »
Va pour poési-me... Les auteurs-joueurs de ce recueil se sont d’abord livrés sans préméditation à un dialogue en poésimes. Sous les sobriquets amicaux de Petit b et Grand M, ils ont joué avec les mots, les sons, les états, le rêve et l’absurde, le mort et le vif, le réel et le reste. Ils ont joué chacun leur rôle : « foisonnissime » pour Petit b, « duettiste plumissime » pour Grand M. Leurs tendances expressives conciliées ont produit ce recueil gentiment hétéroclite. Le rôle du lecteur-joueur est de déambuler à travers les imaginaires des auteurs où « Le fou rire de la baleine se déploie comme une ombrelle aux baleines frêles... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332789488
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-78946-4

© Edilivre, 2014
Remerciements chaleureux
à Giorgio Alessani, Olivier Nivet, Christian Mesmin,
compagnons précieux de mots et de musique
FB
à Sarah Carton de Grammont et son cœur poétique
à Patrick Jelazko et son amitié mathématique
à Françoise Muffat-Joly et Suzanne Cotto toujours là pour moi
MMJ


À Béatrice mon amour, ma chance. Tout est pour elle.
À nos enfants tombés du ciel,
Cassandra ma belle pastel, jour de lumière et de brume,
et Xavier mon petit volcan, jour d’orage et de soleil brûlant.
À mon Père, absence insupportable.
À ma Mère, présence indispensable.
À Fabrice toujours avec nous. Ses enfants liront
pour lui sous son arbre qui grandit avec eux.
À Martine, avec un merci majuscule pour sa contribution
dans cette aventure en écriture et surtout son amitié.
Fabrice
À propos
« Petit b » est né en aux alentours de 1995 dans la 13 ème Unité de recherche de l’Inserm * , après une gestation de trente trois ans. Benjamin des derniers arrivés, il y fut immédiatement appelé « Le Petit » par ses sœurs aînées du laboratoire. Le « b » est venu naturellement de son initiale patronymique.
« Grand M », une des susdites grandes sœurs, est née pseudonymiquement par correspondance début 2011 après une gestation d’une durée exactement double de celle de Petit b.
Petit b, après avoir travaillé sur une thèse sans fin dans le domaine de l’immunologie d’un méchant virus, se consacre à son métier – la dermatologie –, sa famille, sa passion pour les voyages et la musique. Il ajoute bientôt le cyclisme et – pourquoi pas ! – l’écriture. Les textes rassemblés dans le présent recueil trouvent leurs sources dans tous ces éléments vitaux, mais peuvent aussi résulter du hasard de l’ouverture d’un dictionnaire les yeux fermés, d’une photo retrouvée, d’une attente sur un quai de gare. Pourtant est-ce vraiment le hasard quand un dictionnaire illustré s’ouvre sur un « Quetzal » qui fait surgir en retour des impressions de voyages guatémaltèques ?
Grand M intervient – par hasard ? – dans la genèse de l’ouvrage en tant que correspondante, lectrice, relectrice, duettiste en italique , accusatrice, destructrice, réparatrice, modulatrice, organisatrice, maquettiste…
Petit b écrit vite, abondamment, d’un jet, sans intention préalable. Paresseux, il ne relit rien sauf sous la menace de Grand M . Désordonné, il perd des morceaux, des textes entiers, les retrouve ou pas… Ces symptômes associés constituent le « syndrome de foutrakitude » défini par Grand M , pathologie bénigne mais totalement incurable qu’il faut juste accompagner patiemment.
La musique influence beaucoup l’écriture de Petit b. La métrique, la rythmique, la dynamique des textes sont aussi variables que celles des impressions, des souvenirs et des sentiments qui les ont fait naître. Le « syndrome de foutrakitude » peut rendre le contenu de ce livre aussi hétéroclite qu’un cabinet de curiosités mêlant objets animés ou pas, animaux morts ou vifs, quiétudes et colères. L’ordonnancement élaboré par Grand M tente de rendre le cheminement plus fluide.
Petit b et Grand M Septembre 2011
* Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale
Poésimes doubles Dialogue anti-mystique Petit b – Grand M
Un petit garçon
«… la différence entre un poème et une poésie ? »
Sa sœur
« Une poésie c’est pour les filles, un poème c’est pour les garcons ! »
… va pour un dialogue en « poésimes »,
Poésime donc…
Entre le mâle et la femelle
La poésie et le poème
Bicéphale et bien déglingué(e)
Poésime on peut l’appeler
Entre néo et classicos
Entre les rimes et sur la feuille
Y pondre quelques notes fausses
Et déguster quelques écueils
Générer quelques dissonances
Entre accolades et parenthèses
Esquisser quelques pas de danse
Et se rasseoir là sur sa chaise
Plus qu’un message dans la pierre
Une persistance rétinienne
Sur le fond mat de la terre
Gravée d’un reflet d’obsidienne
FB , 3 février
miroirs mixtes en hommage aux enfants
Pain azyme mon oncle
Finie la tarte féminine
Contre un fromage testiculé
À un-plus-un on se tartine
Le pain azyme des deux côtés
Oncle Léo ne t’assieds pas
On s’en fout bien de tes fausses notes
Même on les aime elles sont à toi
Elles nous révèlent tout de ta glotte
C’est faux tonton mais comme c’est beau
Tu pourrais nous montrer les pas
Et nous on danserait sur tes mots
Oncle Léo ne t’assieds pas
Mon oncle c’est quoi l’obsidienne
Les poètes aiment bien ce mot là
Ils le pêchent toujours à la traîne
Oncle Léo ne t’assieds pas
3 février, MMJ
… pour une carte-réponse genre « Pied de table en sorbet »
Grain de sable en sonnet
La musicalité des mots
N’en ferait oublier que trop
Le farfelu de l’exercice
Qui sans ça paraîtrait trop lisse
Sans aspérité bien palpable
Comme un galet nu sur le sable
De rugosité point besoin
Pour y incruster nos desseins
Si le flux coule comme une source
Afin que la musique s’adosse
Ne pas précipiter la course
Laisser quand même un grain de sable
Crissement d’une perle fausse
Léger frottement en fin de fable
FB , 1 er février
… carte-réponse en mouillant la musique
Pied de table en sorbet
La verticalité des eaux
Ferait sans doute un beau solo
Sur la terre à grands coups de gouttes
Avant qu’elle ne les boive toutes
Grand orchestre de molécules
Vrillant nos vibrants vestibules
Torturant trompes et tympans
Soufflant la vie le feu le vent
Point de dessein point de besoin
Des eaux troubles des tics des flaques
Du tintouin du potin du foin
À table pour le grand sorbet
Bagarres barbares de sons battus
Foulés percutés des deux pieds
1 er février, MMJ
… mur du son
Les notes
Les notes à la file
Indienne resquillent
Doublent les silences
Entrent dans la danse
En vain la reprise
Effet de surprise
Nous fait signe
Tard on se résigne
À passer la coda
Ici ou là bas
On tend les bras
Repère moi
Dans la nuit noire
Deux fois moins longue
Que mes nuits blanches
Si ton cœur flanche
Rassure toi
En fin de mesure
Sèche la sculpture
Le silence est roi
FB , 8 février
… petite vitesse
Les bottes
Les bottes on les enfile
On les lace
On les place
Chaque jour pour la même danse
Danse de notes urbaines
Pirouettes
Claquettes
Et parfois chants d’oiseaux
Oiseaux coquins de ville surprise
Trémolos
Rigolos
Petits danseurs mendiants
Mendiants furtifs mendiants actifs
Ne finissent pas
Ne saluent pas
Tant leur musique les grise
Grises aussi les bottes à tout faire
En fin de journée
En fin de tournée
Quand en silence on rentre chez soi
10 février, MMJ
… chut !
Le chant des momies
Les momies sont très peu loquaces
C’est vraiment l’oreille tirée
Vers leurs propos doux et fugaces
Que lorsqu’elles se mettent à chanter
On risque d’en perdre la trace
Si l’on est pas très concentré
Au dessus d’elles buste penché
Avant que leurs chants ne s’effacent
La mélodie s’évanouit
À demi mots
À mots mi muets
Diminuendo
La momie dit
La mélodie
FB , 19 février
… médecine douce
Le sourire des momies
Les momies sourient en dedans
Sans qu’un filament ne bouge
Elles nous sourient à nous vivants
Retenant nos souffles timides
Attentifs à leurs fluides prières
À leurs murmures sans matière
Elles sourient jusqu’au silence
Jusqu’au plus rien jusqu’à l’absence
La momie a menti
Avant maintenant
À maints amants
Souriando
La momie mima
Sa mélodie
2 mars, MMJ
… chanson de côté pour Giorgio
Vocal request
En écoutant Nougaro
J’ai soudain envie d’écrire
Ciseler, sculpter les mots
Les buriner les vomir
Quand ça souffle ou quand ça sonne
C’est pas le fait du hasard
Quand ça gronde ou quand ça tonne
Les mots prennent le pouvoir
En écoutant Nougaro
Un pur besoin de décrire
Exorciser tous les maux
Pour attiser les désirs
Son énergie n’est pas feinte
À naviguer vent de travers
Il s’essouffle puis il s’éreinte
Et fait naître un vrai mystère
En écoutant Nougaro
Ses mots comme des saphirs
Brillants comme des émaux
Jusqu’à ses derniers soupirs
Et maintenant que j’y pense
C’est pas le fait du hasard
Quand les mots mènent la danse
Il y a toujours un espoir
FB , 25 février
… petit pas de côté en poésime alternée
Dancing request
En sentant danser sa peau
On pourrait juste en finir
Avec la peur et le beau
À venir et soutenir
Respirer loin au passage
D’une idée fort hasardeuse
Du corps en plein sauvetage
Là puissante et ingénieuse
En sentant danser sa peau
Les pieds nus prêts à frémir
De leurs yeux ex-orbitaux
Fixent l’envers du désir
Petits sauts de particules
Impossibles à graver
Petits gestes minuscules
Dans l’espace démesuré
En sentant danser sa peau
Effleurer l’air de ses poils
Jouir des moindres échos
On navigue à toute voile
Surexposant ses nuances
Polies à tous les espoirs
La peau quand elle mène la danse
Fracasse tous les miroirs
8 mars, MMJ
… détournement
Le chat de Saint Lazare
Un gros chat traverse une rue
Près de la gare Saint Lazare
Une femme l’a reconnu
Elle fait trois pas et s’en empare
Mâle bicolore blanc et roux
Comme un colis là sous son bras
Mon café a trop mauvais goût
Et mon croissant est bien trop gras
Ne laisse pas passer ta chance
Me concentrant sur l’animal
Je lui suggère je l’influence
Pour qu’il la griffe et lui fasse mal
Est-ce vraiment le fruit du hasard
Ou me doit-il sa délivrance
Toujours est-il qu’il s’avance
Vers moi là tout près du comptoir
FB , 6 février
… sauvetage
Un gars de pur hasard
Un grand gars court les mains nues
Au pied du mur il a le cafard
Une petite femme l’a méconnu
Il va se briser quelque part
Mettons qu’il soit et blanc et noir
Tout en contrastes de lumiè

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