Re cueille moi
128 pages
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Re cueille moi , livre ebook

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Description

De quelques noyaux d’atomes légers issus du « Big Bang », l’univers prit place. Et, en son sein, des milliards d’années après, apparut l’homme, capable entre autres de conscience, de discernement et d’amour.

Ne serait-ce pas cela la finitude absolue de toute chose, l’amour ? Que peut-il y avoir de plus évolué que le sentiment d’amour ?

« Je sais pourquoi

Je veux être poète

Car je hais mon moi

D’amours en quête,

Qu’importe mes sens,

Je les veux ivres morts !

Voilà ce que je pense

De mon seul sort... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334234221
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-23420-7

© Edilivre, 2017
Introduction Pour mieux me cerner
L’expérience prouve la réalité de ma personne. Je me berce d’illusions et charme autrui de mes utopies. Je souhaite, ayant pris conscience de mon état, aujourd’hui, en avertir tous ceux qui me côtoient. Afin qu’ils ne participent pas, par mes paroles, à grandir l’hérésie collective qui nous caractérise en contribuant à creuser encore plus le gouffre qui entoure notre raison.
En effet, je suis comme tout à chacun, un voyageur du désert qui s’imagine au loin des oasis et qui fait croire aux autres que ces îles paradisiaques existent de manière universelle. Chacun possède le pouvoir d’accoster afin de vérifier si cela s’avère ou non être vrai.
Mais parfois, et même souvent, semble-t-il, il est plus rassurant de ne pas s’en approcher afin que la raison, en nous, ne s’écroule tel un château de cartes face à la réalité des choses que l’on jugeait toute différente. Ainsi fonctionnent les religions. Heureux, celui qui croit sans voir.
Aussi, en ce qui me concerne, j’ai décidé de vérifier les idées que je me forge. Et si ce que je prends au loin pour la réalité est véridique. Quel ne fut pas mon désarroi de constater que tout ce que j’avançais dans ma vie, aussi bien à mes propres yeux qu’à ceux des autres, était qu’illusions et mirages ! Me plongeant encore plus dans la dépression et la déchirure de mon être. Je m’aperçois alors de mes erreurs de jugement en ce qui concerne la route à prendre, mes décisions et mes projets. Et ce qui est bien plus grave, le fait que j’aie pu entrainer volontairement ou inconsciemment d’autres personnes dans cette fuite en avant désespérée et jalonnée de faux repères comme l’éducation, la moralité, la religion, la politique, etc. Dégouté de moi, je ne supporte plus ce que je suis désormais. Un être qui s’est forgé des mirages comme modèles de sa propre vie.
De même, je constate combien je n’endure plus ceux, qui, par le même biais que mes utopiques acquis intrinsèques, savoirs, et autres chimères, tentent de me faire croire à leurs propres oasis. Lesquels s’avèrent être, probablement, elles aussi des mirages, avec un coefficient de corrélation tout aussi fort.
Cependant, je pense volontiers que les plus chanceux d’entre nous et qui ont eu le courage de vérifier puissent avoir goûté dans leur vie à de réelles oasis. Si tant est qu’ils en aient aussi le souhait et le pouvoir intellectuel. Je ne fais pas partie de ce groupe d’individus même si j’ai eu le courage d’affronter mes propres démons.
Ainsi, je suis tel un poisson qui aimerait bien visiter les merveilles sur terre et qui, pour cela, sort de son environnement naturel, fait un bond en dehors de l’eau, puis, aussi rapidement, s’étouffe et retourne dans son élément.
J’ai dû attendre 38 ans. Longtemps, j’ai cru pouvoir pousser les limites de mes capacités, par ambitions stupides, par vanité, parce que d’autres m’ont encouragé pensant que je pourrai y arriver. J’imaginais pouvoir dévorer la taupe, tout en étant un misérable ver de terre. Je dois admettre que des intelligences sclérosées ont bien tenté de me dissuader d’essayer de franchir ces frontières. Elles savaient que plus je m’efforcerais d’aller haut, plus ma chute serait vertigineuse. Je n’ai pas voulu les entendre, et aujourd’hui, force m’est de reconnaître qu’elles avaient raison et je me dois de les remercier d’avoir tenté de m’éclairer. Les remarques qu’elles avaient émises m’avaient choquées et offusquées, mais, ne dit-on pas, d’ailleurs, que la vérité blesse ? Et bien, je dois admettre aujourd’hui que cette vérité est salvatrice. Il est un proverbe qui me va à merveille telles les couleurs vives au paon mâle : « tout ce qui brille n’est pas or ». Le jeune âge a cette capacité intrinsèque de faire penser à celui qui le possède encore qu’il est le centre du monde, alors qu’il est, tout au plus, un trou du cul. Bien malheureusement, cette croyance perdure dans la vieillesse pour ceux qui n’ont pas les moyens intellectuels de se remettre en cause. Par conséquent, on s’imagine que tout est dû, que tout est acquis et que l’on gagne à être beau, riche et intelligent ! J’envie tous les aveugles, non pas de vue, mais d’intellect, qui s’érigent ainsi, car il n’y a pas pires aveugles que ceux qui ne veulent pas voir.
Pour ma part, je me suis rendu compte de ce que j’étais et de ce que je suis actuellement à 38 ans, à savoir un mécréant qui a cru qu’il pouvait devenir grand. Ainsi, les ailes, dont je me suis doté et qui me donnent l’illusion à moi et à autrui, par ailleurs, de pouvoir être un voyageur émérite du ciel, ne sont qu’utopies. Tout au plus, je peux les mouvoir afin qu’elles battent, espérant ainsi prendre mon envol et faire croire aux autres à une belle destination, mais je ne brasse que du vent. Et je me retrouve aussi veule et gauche d’un albatros sur le pont d’un bateau, comme disait l’un des plus grands poètes. Je souhaite que tous sachent la vérité. Je suis un poids mort qui se refuse, un vilain petit canard qui ne sera jamais un cygne, ni même un anatidé digne de ce nom. Les animaux ont cette supériorité sur nous les hommes, ils sont ce qu’ils sont, sans faire croire ce qu’ils ne sont pas, ce qui n’est pas notre cas. Empêtrés que nous sommes à vouloir paraître avec tous nos artifices ridicules que sont nos fards, nos maquillages, nos mensonges, nos utopiques oasis et qui font de nous des chimères pathétiques. Emmené par cette vague qu’est la foule en furie des hommes, je me suis laissé abuser par l’utilisation de ces artifices pensants qui me permettaient d’en mettre plein la vue à mes proches. Appelez cela, savoir, savoir-faire, instruction, intelligence débile, religion et autres articles aux rayons des sottises de la part de ceux qui manipulent les hommes.
Enlevez ces décorations dorées et il ne reste qu’un individu, fait de chair et d’os qui, comme n’importe quel animal, doit se nourrir, déféquer, se reproduire et mourir.
Cependant, je me crois supérieur aux animaux, et même, oh combien même, supérieur à mes congénères. Je m’octroie le droit de les juger, de les écraser...

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