Réminiscences ensoleillées

Meftah Ayat

Description

Lorsqu’on est accablé par la souffrance, abattu par l’adversité, on se rabat sur le passé pour y puiser les émotions poignantes qui nous sont rapportées par réminiscences, à la recherche d’une catharsis salutaire.

Et si ces réminiscences sont ensoleillées, leurs ailes s’ouvrent largement pour l’essor émotionnel et l’épanouissement de l’âme et contribuent avantageusement à la remémoration affective et libératrice de la parole, menant ainsi à la sublimation des pulsions du poète ulcéré par les affres de la séparation et en proie à des frustrations inavouées.

Aussi, l'évocation des événements du passé met-elle en exergue la douleur du présent.

Sujets

• Littérature
• Poésie
• Poetry

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 16 décembre 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414374090
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-37410-6

© Edilivre, 2020
Dédicace

A ma muse qui m’amuse
Pour me faire rêver,
De mon ardeur elle abuse
Pour me faire pleurer,
Pleurer des vers vermeils,
Ruisselants d’amour et de soleil
A Lolita, muse sans pareille
Je dédie ce modeste recueil
L’auteur
Exergue

Je fouille dans la mansarde des souvenirs perdus des émotions consommées mais palpitantes de vie et d’ardeur.
L’auteur
Naïade *
Naïade au charme capiteux,
Idole des ondes folles,
Veux-tu quitter les rives
Dont les sirènes raffolent ?
Naïade accoudée aux flots,
Ange gardien des abysses,
Ne perturbe pas les eaux
Où mon âme exaltée glisse.
Au large des eaux mouvantes,
Mes rêves sifflent la démence,
Les ondines croupissent dans le silence
Pour écouter la musique indolente
Des langoureuses et réticentes attentes.
Nymphe des sources immortelles,
Quand ton cosmos est constellé d’étoiles,
Le monde chavire dans les vagues véhémentes
Et le sable frissonne de ta beauté fascinante.
Ecoute, ma dulcinée, le tintamarre
Des marins tapageurs et soûls !
Peu importe si, avant l’amarre,
Le bateau livré à lui-même coule !
* Naïade : Dans la mythologie, Divinité des rivières. Littér : baigneuse
Nostalgies
Nostalgies des horizons bleus,
Coteaux tout nus et noueux,
Arbres assaillis par les grives avides,
Sentes discrètes et timides,
Entre les herbes tendres et humides,
Entendez-vous cette musique épurée
Qui vient de loin, émoussée ?
Mon âme décharnée et hideuse
Se lamente sur les pavés bitumés ;
La fadeur du progrès a tout dénaturé,
La voracité des humains a tout chambardé.
Au cœur de la mêlée tumultueuse,
Musarde la civilisation présomptueuse,
Raillant les réminiscences ensoleillées.
Là, j’ai happé un papillon,
Ici, j’ai déniché un pinson,
Une perdrix ou une alouette,
Là-bas, j’ai maraudé des melons,
J’ai détruit des maisonnettes,
Dans un coin du verger,
J’ai ouvert les yeux
Sur les premières palpitations
D’un corps fragile et délicieux ;
Au milieu de la plaine moutonneuse,
J’ai bâti des palais de souhaits,
Mon cœur de ses découvertes, se réjouissait,
Mes caprices s’épanouissaient
Au gré du flux et du reflux
De mes passions déchaînées.
Au tournant de la haie de cactus,
Affectueuse et protectrice
Des ébats enfantins,
Un serpent glisse
Sur le sable tiède et câlin.
Dans la nuit ténébreuse de l’oubli,
Une voix caverneuse s’agite
Dans les dédales des mythes
Qui appelle au respect des rites.
Moi, le pinson gai, sans scrupules,
Je me gausse, comme un gosse
Des rapaces qui ululent.
Palmier
(En allusion à une femme élancée)
Etre mince et élancé,
Aux cheveux épars,
N’arrête jamais de danser
Malgré les avatars ;
Escalade les nuages,
Envahis l’olympe réservé
Aux dieux et aux mages,
Sur de faux trônes installés
Dépollue les poumons de la terre,
Etale les grappes de tendresse,
...