Résurgence
228 pages
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Résurgence , livre ebook

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Description

Elle est comme une âme sœur. Elle est le vent qui garde les secrets au fond de nos silences et dans lequel se cachent tous les signes de nos instants de plénitude.

Elle, la Poésie, fait vibrer toutes nos fibres et laisse ainsi entendre le chant profond qui dit ce que nous sommes.

Quand nous ignorons comment exprimer ce que murmure notre cœur, elle sait se mettre à notre place et devenir la parole qui s’écoule depuis notre rivière intérieure. Tout poème est une résurgence et rien de ce que nous avons aimé ne pourra disparaître.

Le chemin du poème est celui de la rencontre, de la présence, même dans les moments de solitude.

Toi qui vis si loin, sous d’autres cieux, c’est bien parce que tu es là, au fond de mon cœur, que tu me manques autant !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 août 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414375929
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-37693-3

© Edilivre, 2019
Du même auteur
Du même auteur chez Edilivre
Un moment avec vous
L’École d’Aurélien
Soleil meurtri



Il n’ose pas savoir
S’il est vraiment le jour
Et s’il a droit d’aimer cette parole d’aube
Qui a troué pour lui la muraille du jour.
Yves BONNEFOY
Quand elle venait, véritable et cruelle,
La mort faisait pleurer nos rires,
Creusait en nous le vide, le temple du désert.
C’était la mort des autres qui perçait notre cœur ;
Elle était attendue, mais elle était malheur.
Nous avions refusé la mort avant la mort.
Nous avions dessiné son visage au bois brûlé
A la lisière de nos âmes,
Pour ne pas nous tromper,
Pour mourir au bout du compte.
Nous avions repoussé la mort des hommes
Qui n’a pas le visage recueilli
Dans les traits de notre amour.
Nous aimions la vie avant tout,
La vie par-dessus tout,
Sans admettre qu’un jour
Nous puissions être sourds à son appel :
La vie sans faux-semblant, sans pis-aller,
La vie tout entière ou rien.
Nous sommes encore ainsi,
Sans masque et sans détour,
Contenus dans un rire, retenus dans un pleur.
On nous appelle souvent des enfants.
Quel bonheur !
Dans dix ans, dans vingt ans,
Trente ans ou davantage,
Nous mourrons nous aussi,
Mais avec notre enfance,
Sans jamais l’avoir laissée tomber en déshérence
Que sont les jours,
Que sont les déchirures ?
Nous avons été réunis sans doute malgré nous.
Nous avons parcouru le sable,
Appartenu au vent,
Nous n’avons pas toujours observé
Le silence avec assez d’attention.
Avions-nous à connaître ou bien à reconnaître ?
Cent milliards de signes ont façonné notre regard,
Et qu’avons-nous traduit,
Qu’avons-nous osé comprendre ?
Un jour les pierres
D’amour et de rage mêlés
Révéleront la mort des hommes.
Allons-nous mourir
Sans prière et sans voix ?
Trop d’hommes ont décidé la mort !
Séparés,
Nous sommes unis dans l’espace,
Au-delà des absences.
Si nos mains se rencontrent
Ont-elles à cet instant
La conscience de l’autre ?
Le geste parfois hésite,
Mais connaît-il le doute
Dans l’espace qu’il traverse pour atteindre ?
Dans le regard de l’autre
Se reflètent nos joies
Se réfléchissent nos peines
Qui mesurent notre présence.
L’autre regard
porté sur soi
révèle.
Le regard
porté sur l’autre
Signifie.
Tendre la main dans la nuit
Sans rien imaginer
Sans rien espérer
Juste pour attendre
Jusqu’à l’extrémité de la rencontre
Jusqu’à la seconde
Où l’on ramène ses doigts vers leur paume
Enfermant cette part d’obscurité
Qui doit livrer sa lumière
Silence
Mille choses sans cesse recommencées
Il n’y a rien derrière l’image
Mais il y a tout
De songe en songe
D’une colline à l’autre
Tout se reflète
Pas fermé l’œil de la nuit !
La nuit ne ferme pas le regard qui cherche.
L’aube est là, devant,
Nous attend, nous espère.
Pourquoi aimer la nuit ?
Pourquoi s’accoutumer ?
C’est assez d’aller en rond !
Il faut briser le cercle.
Et si c’est se briser avec lui
Alors tant mieux !
Il y avait une rivière
Auprès de notre chant
Et l’air dessinait des volutes
Au-dedans de nos âmes.
Du chant sortit le blé
Qui murît dans les êtres
Et plus jamais la soif
Et plus jamais la faim.
Il y avait un rivage
Il y avait des images
Immarcescibles au fond des yeux
Et cette certitude : l’Autre.
Soleil meurtri.
Il y avait un nuage dans nos têtes,
Un voile sur notre cœur.
Bientôt nous pourrons le regarder en face
Tant le nuage aura épaissi.
Mais pas Toi ce sera
Notre absence que nous verrons,
Et le désert en nos âmes,
Et nous mourrons de froid.
Est-il possible d’avoir un sens
Sans savoir sur quoi porte notre regard ?
La mesure de notre regard
Est aussi celle de notre gouffre.
Etre présent c’est être au-dedans.
C’est aussi être l’espace qui se laisse parcourir
Et laisse à l’autre la liberté d’agir.
Etre présent c’est ressentir l’autre
Comme étant totalement soi-même
Mais au même instant totalement différent.
Il y a des regards qui tuent vraiment
Tellement ils ignorent l’autre
Et ne le voient pas.
Certains regards sont véritablement créateurs,
Régénérateurs d’êtres parfois oubliés, endormis.
Voir avec des yeux d’amour
Peut générer des forces vives,
Insoupçonnées, insoupçonnables.
Il y a ce trottoir qui n’en finit pas,
Cette gare qui n’en finit pas,
Toutes ces personnes qui n’en finissent pas
de parler et ratiociner :
Logorrhée où reviennent inlassablement
Les mots qui scandent le souci de l’éphémère.
Sommes-nous capables d’autre chose
Que ces petits pas dans le vide ?
Il ne faut pas tant chercher à comprendre
Mais plutôt à rencontrer.
S’avancer dans le noir
Dense
Qui s’appelle la nuit.
Nous n’avons pas déchiré nos regards
Pour les perdre à jamais
Dans le grand cataclysme !
Nous faudra-t-il descendre au fin fond des enfers
Avant de nous décider à aimer la lumière ?
Silence,
Dangereux silence
Où l’on court le risque
De se rencontrer,
De prendre la mesure de son propre vide ;
Où l’on n’essaie même plus
De jeter le regard par-dessus son épaule,
De crainte de ne rien apercevoir,
Même pas les traces sur le sable humide
De nos espoirs illusoires.
Silence,
Que l’on évite,
Que l’on fuit,
Qu’on finit par nier,
Pour n’avoir pas à définir les artifices,
Pour assurer la pérennité d’une supercherie
Qui ravit jusqu’à notre être,
Pour laisser une image de soi
A peine virtuelle.
Le rire est un enfant, il est au creux du cœur,
Il ressemble à dix ans, il efface la peur.
Il ne faut pas pleurer les rides de son front,
C’est inutile et vain et contre la raison.
Le rire est un enfant, il allège nos pas,
Il nous donne courage quand nous n’en avons pas.
Si notre déraison enfle de trop de maux,
Le rire est exutoire, il éclate en sanglots.
Le rire, foule de rires ou petits rires en coin
Est le meilleur moyen de nous rendre plus loin ;
Car s’il n’était pas là au milieu de nos vies,
Nous serions très bientôt, très vite anéantis.
Le rire est un enfant qui creuse dans nos cœurs
Un très joli château de sable et de fleurs ;
Il invente en riant nos raisons d’espérer,
Il caresse en rêvant toutes nos joies d’aimer.
On ne donne rien sans le cœur.
On reste sans mot dire,
Au bord de pensées sans objet,
Puis le regard tout à coup,
Attiré par un rien, se creuse,
Pour passer d’une interrogation vague
A la contemplation.
Comme si le bout de la galaxie
Venait de s’ouvrir,
Laissant progresser au travers de la nuit
La couleur d’une lumière jamais imaginée.
L’amitié partage les mêmes silences,
Les mêmes craintes peut-être.
Elle est le fruit qui ne se cueille pas,
Mais que chacun sait reconnaître
Dans le cœur de l’autre ;
Le fruit qui se nourrit
Aux racines profondes de l’être,
Change le goût des solitudes,
Et la couleur de l’ombre.
Quand l’oiseau ne revient plus
Se poser sur la branche,
C’est le regard qui est interrompu.
La tête se vide d’un chant
Que des notes mystérieuses
Insinuaient jusqu’aux sources de la pensée.
Imperceptible chavirement
D’où émergent les fantômes de nos pensées.
Nous empilons une à une
D’immenses pierres noires
Qui construisent la nuit ;
Oubliant les fenêtres,
Comblant les moindres interstices.
L’obscurité se fait plus dense,
Accroît son envergure,
Son emprise sur l’aurore.
Heureusement,
Dans ce mur aux bornes sans cesse repoussées
Nous sommes cette porte fragile
Qu’il sera toujours possible,
Pour l’amour de la lumière,
De franchir à nouveau.
Comment ai-je pu vivre autant d’années
Dans ce monde où tu n’es pas ?
Cette simple enveloppe, ta peau,
Inventait tout mon espace.
L’odeur des garrigues,
Mêlée au sourire de ton corps,
Faisait chanter tous les vents de la terre.
Aujourd’hui encore mes paupières recèlent,
Dans les instants secrets où je les ferme,
D’innombrables souvenirs,
D’innombrables diamants que tes instants offerts
Ont déposé sur les chemins de ma vie.
Si la mer se vidait,
Où irions-nous noyer nos larmes ?
Il n’y a rien à oublier,
Rien à renier, rien à refaire.
Tout ce qui est accompli
A eu sa raison d’être,
Même si nous ne l’avons pas saisie au passage.
Tout ce qui est accompli
A eu le mérite de nous faire ;
Même si parfois l’impression demeure
D’avoir été défait.
On n’est jamais dépossédé de soi
Quand on s’abandonne entièrement
Aux mains d’un être qui sait aimer.
Emprunter le chemin de sable, d’aiguilles, de calcaire,
Dans la résine du vent solitaire.
Remonter aux mémoires lointaines
Pour s’abandonner aux mains de ceux
Qui ont su aimer bien avant de mourir.
La solitude vient de ce que chaque homme est unique,
Mais encore plus du fait qu’il en a conscience.
On ne perd jamais son temps.
On se perd soi-même durant un certain temps.
C’est bien ce qui est grave et sans doute dangereux.
L’immobilité appelle l’immuable.
Sous le soleil des lavandes
Une lourde chaleur approfondit le silence.
Le non-dit arrête le souffle.
Il faut arriver à voir derrière la couleur,
Sentir derrière les parfums des garrigues.
Pour apprendre l’impalpable,
La cause au-dedans des choses
D’une beauté transparente :
Irisation du cœur.
Le pied se pose sur les feuilles mortes,
Hors de la conscience de leurs couleurs,
Loin de la sève qui leur donna quelque matin
L’illusion de partager la vie.
Puis le pied se...

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