Saisons mystiques

Anis Benchekroune

Description

De loin en loin, il m'a semblé, par des saisons passionnées, déceler un caractère sacré à certains êtres et choses qui m'entouraient. Ces saisons dites mystiques sont nombre de colliers, turbans, ceintures et bracelets. Elles lient les êtres aux corps. Ces corps se conjuguent au présent, s'émancipent, puis, tandis qu'ils marchent sur quelques coquillages, ils se baissent, les ramassent et les lancent au ciel. Les couleurs dans les airs scintillent alors telles le reflet de l'œil du papillon. Cet œil, je l'ai vu. Cet entonnoir des mondes. Et j'ai vu ce que certains ont cru voir. Ces structures non structurées, ces encens lumineux, ces fourmilières de mots. J'ai vu la clarté, le défi, puis j'ai eu la foi. J'ai connu l'amour, les mots, le silence, puis les visions sont nées.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 18 septembre 2019
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782414379149
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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ISBN numérique : 978-2-414-37920-0
 
© Edilivre, 2019
La rive des sens
Mes yeux dans tes yeux
Mes larmes dans tes larmes
Un rêve nous unit
Arc-en-ciel entre deux mondes
Ne regardant pas
Dans la même direction
Mais pénétrant
Le roc du même idéal
Dans le prisme de l’âme
Où la lumière infinie
Pensa nous éblouir
Ma voix dans ta voix
Mon silence dans ton silence
Une éloquence nous unit
Dans un royaume
Où les mots n’ont pas de sens
Où les sens n’ont pas de mots
Où tous deux attendons
L’intermède passionné et délicat
De deux corps brûlants qui se cherchent
A Lise Boula
Le papillon du temps
Un papillon pénètre dans ma chambre, miroitant de couleurs, poudre de ciel dans le sablier de l’espace infini. Serait-il le cil d’un autre lieu à la paupière d’un autre temps ?
Chaque battement de ses ailes délicates est le frétillement des yeux de ma vaste conscience, ivre du pollen des sens.
La page
La page sage n’a pas d’âge
C’est pour cela que seul à seul
Elle et moi moi et elle moulés
Dans les os de l’inspiration
Nous sommes mystère et liberté
Jamais elle ne demeure blanche
Jamais elle n’est prostituée
Mon stylo se penche sur sa hanche
Je dis tu peux elle dit tu es
Sur une page on peut tout faire
Griffonner écrire dessiner
Parler d’une saison en enfer
Ou du bonheur d’enfin s’aimer
Œil
Œil : entonnoir des mondes
Ouvert vers l’extérieur
En sort
Une immense main d’enfant
Avide de tout
Comme le ventre d’un ciel
Ouvert vers l’intérieur
La lumière se fait
Dans d’insoupçonnés corridors
Puis un goutte à goutte incessant
Tente courageusement de détruire
Petit à petit
De solides fourmilières de mots
Audace
Audace de la pensée métaphysique
Flèche lancée vers l’infini
Progression à travers les nébulosités
Pour enfin trouver le filtre sacré
Dieux
Râ, que fais-tu assis à la table de Zeus, parlant avec Quetzalcoatl, Thor et tant d’autres ? Discuterais-tu de la fin des mondes, de l’espace et du temps, ou plutôt de la cohésion, du temps où tous vos noms ne seront qu’un ?
Structures
Structures non structurées
Géométries de ta nature
Arythmétries sûres
Du mystère et du concret
Imaginer suffit
Le rêve est sans pareil
Quand tu veux fais-le
Il restera bien tel quel
Vis d’air et d’instinct
Et...