Slam, ma muse

Fabien Crochet

Description

Un parcours étrange autour des proses et des vers, déversant des mots doux et sévères, traversant l'amour et l'amer, mêlant folie, philosophie, mélancolie et poésie.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 25 octobre 2019
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782414386901
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-39399-2
 
© Edilivre, 2019
Dédicace
 
 
Pour mon père
Exergue
 
 
En certaines occasions, le guerrier s’assoit, se détend, et laisse advenir tout ce qui advient autour de lui. Il regarde le monde comme s’il était un spectateur. Il n’essaie pas d’être plus grand ou plus petit : il ne fait que s’abandonner sans résistance au flux de la vie.
Paulo Coelho
De retour
Scène ouverte
Il faut être fort et peut être fou pour faire l’effort de faire face à la foule qui vous fixe. Il y a les mains qui tremblent, le trac et les tripes en trombes. Et puis la peur, car si on se trompe, le cœur se prend une trempe. On n’aurait plus le cran d’être grand hors de l’ombre. Et pour être franc, on finirait muet comme une tombe. Et il y a pire encore, c’est la peur de passer pour celui ou celle qui encombre.
Mais c’est à tort que de penser à ces côtés sombres. Ce n’est pas une torture de lire ces écritures, de dire des choses tendres ou dures. Certains se disent que la première fois c’est hyper dur. D’autres essayent, ils ont la foi et ils perdurent.
Pour sûr, il faut s’élancer, se lancer, lancer son slam, slalomer sur scène de sa lame, de son âme, de sa langue, et dire de sales textes qui s’allument en salaud, ou des syllabes qui s’illuminent à chaque mot.
Ici, il y a des textes en tout genre, variés, classiques, philosophiques, avariés, mystiques ou catastrophiques.
Ici, pas de jugement, juste des jeux de mots qui participent au partage des sentiments.
Ici, on voit la serveuse servir son vin tout en écoutant les vers et les versets de ceux qui déversent leurs sons divins.
Ici, des gens assis assistent au décor des corps qui se délaissent et laissent place au délice sonore.
Ici, on lit, on se relit et sans délit on lie des liens.
Dévouez-vous sans prétexte et dévoilez vos propres textes car le fait de venir devant peut aider à devenir plus grand et même à se sentir vivant.
Entre le rap et le slam
Bienvenue dans le flow du fêlé.
La plume affûtée qui s’enflamme, je défoule, je déclame, étalant mes talents, je détale en style sur la piste et c’est un art que d’être artiste.
Et me voilà dépisté, depuis ce temps, où en attendant épuisé, je puisais dans l’ère du temps pour tenter d’extraire de mes textes de l’or. Mais loin de l’ordinaire.
Ma force, c’est de former des liens plus forts et de forger mon corps dans l’effort afin de faire face à ceux qui veulent me faire du tort. Des ennemis, j’en ai des milliers qui fourmillent au pied de mon pilier verbal, mais je suis prêt à frapper ceux qui veulent me piller, m’humilier, ou me cribler de balles. Je déballe ces sons, c’est sûr, sous un certain contexte, mais je reste prêt à taper dans les tympans de ceux qui veulent abattre mes textes.
Entre le rap et le slam,
Il n’y a qu’un flot qui s’allume et qui slalome
Entre les plumes et les stylos chromes.
Un stylo chrome qui s’écrase contre un cœur qui s’écroule.
C’est grave comme mes cris restent ancrés dans un moule.
Trop de choses de travers qu’il faut trier.
Trop de proses et de vers qui veulent crier.
J’ai du mal à pleurer, apeuré par le mal, je ne fais plus ma prière. Et j’ai du mal à briller, par peur de griller sous la lumière.
Les forces de l’enfer veulent m’enseigner
La meilleure façon de faire pour me saigner.
C’est clair que je ne puis dire que je suis le seigneur,
Mais je ferai de manière à signer
Non pas pour le pire mais pour le meilleur.
J’évite le crime pour éviter la tôle.
J’écris vite de nouvelles rimes histoire de changer de pôle.
Je garde les épaules solides,
Solidaire de toutes mes pensées qui fusent comme un bolide. Poète d’une certaine heure, je persévère sur la piste des artistes et je dévoile, selon l’humeur, la lueur de mes vers sur la toile que mon art tisse.
La voile au vent,
Le stylo dans le flot,
Ma voix va de l’avant
Et glisse sur le fil des mots.
Des mots crus ou de la crème, tant que j’écris pour libérer mon âme de ses rancœurs et mon cœur de sa haine.
Vers l’or
Finie la défense de celui qu’on offense. Aujourd’hui, il réveille son rêve d’enfance qui sommeille et avance sans trêve vers l’envie d’une vie qui l’éveille. Ses sens sont sans cesse en veille et son sang si souvent sale se sent cent fois plus propre. Sans soucis, sûr de lui, il s’élance avec son amour propre dans une danse plus folle que celles qu’il a connues jusqu’ici. Sa parole est plus simple, ses gestes sont plus justes et plus précis. Il apprécie ce qu’il vit et se dit qu’il n’y a qu’ainsi qu’il doit continuer sa vie. L’envie d’aller plus loin le poursuit. Il avance volontiers vers le long chemin de sa volonté. Et si des salauds veulent le faire chuter, il sait qu’il pourra de nouveau se relever, ne serait-ce que par ses pensées. Il est décidé. Il veut avancer et plus rien ne pourra l’en empêcher. Pas même la mort qui de sa faux veut tuer le fait qu’il se sent fort. Ni même encore les mauvais sorts de ceux qui l’abhorrent et veulent voir son corps mort. Dès lors, il part à la recherche de l’or, dans une aventure où rien n’est sûr, vers un futur où plus dur sera l’effort. L’effort de faire ce qu’il désire sans faire de tort, de faire du sport, de sortir dehors sans faiblir devant les crocs de celui qui mord. Finie la défense de celui qu’on offense. Il passe pas à pas, sans traque, vers l’attaque. Il a du cran. Quoi que l’on fasse, il devient plus grand. Il apprend à gérer son temps pour aller de l’avant et comprend qu’il faut parfois savoir écouter le vent. Il écoute, décolle du sol et prend son envol. Rien à foutre des barrières, il trace sa route et réussira coûte que coûte dans sa carrière. Il est fier, franc et ne connaît plus les frontières de ce qu’il entreprend.
Combat
S’il faut se battre pour arriver au but, si pour y parvenir il faut être sans cesse en lutte, alors je boxerai tous les jours au lieu de rester assis à me dire vas-y, j’irai en salle prendre des cours et j’irai courir au parc pas loin d’ici. Pour l’instant mes poumons encaissent le fait que je fume, mon foie se noie sous l’alcool que je bois, mais attends que mon nom apparaisse au fil de ma plume, que ma foi s’envole au-dessus des lois. D’une bonne droite, je casserai les mauvaises habitudes et j’irai évoluer les aptitudes de mon corps. D’une simple prise, je briserai les balèzes qui se dressent devant moi et j’irai étudier l’adresse pour être plus fort. Parfois, de mes mots je blesse les innocents. Acceptez mes excuses, ayez de l’indulgence. Mais si de mes poings je fais couler le sang, alors je vous accuse, légitime défense. Des défauts j’en ai beaucoup mais à coup sûr je ferai tout ce qu’il faut pour réaliser mes rêves. Même si je dois me battre contre un chien ou un loup, je resterai debout sans faire de trêve. D’un crochet je resterai accroché à mes envies et d’un uppercut je toucherai au but de ma vie. Même si mes objectifs sont encore flous ou que l’on me prend pour un fou, le temps me guidera dans l’actif et la patience me mènera jusqu’au bout.
Violence des maux
Victoire du fou
C’est avec courage que j’ai détruit sa rage,
C’est avec folie que j’ai détruit sa vie.
Je me tourne vers l’oubli...