Sous le coeur des hommes
124 pages
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Sous le coeur des hommes , livre ebook

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Description

« Embrasser les gelées Fleurs de neige et de glace Les oiseaux des fourrés Ne laissent pas de trace S’envolant aussitôt Quand le vent les oblige, D’éviter le fardeau D’un roseau à sa tige L’étang de mes passions S’est ouvert dans la nuit, Depuis la destruction De mes pires ennemis, J’expulse les parfums De crimes et de rancœurs Du profond de ma main La colère se meurt » De "Chimère" ? à "Souvenir d’Haïti", de "L’amour oublié ?" à "Heureux ceux qui meurent", Rémy Berriot croque la vie comme un peintre use de sa palette : un subtil jeu de couleurs et d’émotions, des plus douces aux plus extrêmes. Le cœur des hommes, vu par un humaniste réaliste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748376012
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous le coeur des hommes
Remy Berriot
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Sous le coeur des hommes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie : Nouveau jour
 
 
 
Tendre amitié
 
 
 
La libellule et le papillon se regardent sur le nénuphar,
Pas un souffle de vent, pas une grenouille,
Tout est calme
 
Pourtant, le papillon ira chercher sa nourriture
Mais reviendra se poser
Près de son amie
 
Le soir, au-dessus de l’étang endormi,
L’onde les bercera tendrement
L’un près de l’autre
 
Elle, de la couleur la plus bleue possible
Lui, multicolore, c’est quand même plus facile
Pour se reconnaître et se dire :
 
Nos couleurs sont du plus bel effet !
 
 
 
Triste dimanche
 
 
 
De Novembre à Mai
Tout est gris chez moi
Je me mets à rêver
D’un soleil éternel
 
Des lambeaux de nuages
Viens lentement me voir
Le soleil s’est retiré,
Déjà, je dois me mettre au chaud
 
 
 
Neige de décembre
 
 
 
Neige éparpillée
Neige qui lave tout,
Même les plus noirs paysages,
 
Tu tombes bien, dis-moi…
Tu es mon amie
Sans clef, tu entres de partout
 
Dans mon cou, dans mes yeux
Dans mes manches
Tu remplaces mes larmes
 
Pour cela, mille mercis
Comment ? Tu t’en vas déjà ?
Reste un peu avec moi
 
J’ai compris, tu as d’autres visites
Pour rendre le sourire
Aux enfants qui t’attendent
 
Tu reviendras bientôt ?
 
 
 
Chimère ?
 
 
 
M’abandonner à vivre obstinément
Sur cette lande infinie
Un chien m’accompagne
 
Partout les blanches collines
Font avec mes larmes
Le plus bel arc-en-ciel
 
Chevauchant l’espoir et le bonheur
Si minces et si fluets
Je peux trébucher à chaque instant
 
Sur les ailes du vent
Je me laisse porter au loin
Vers tes bras accueillants
 
Mais, je ne sais
Vraiment plus qui tu es
Tu changes si souvent !
 
Tu es si couverte de taches d’hommes
Que tu as du mal à te débarbouiller
Regarde dans le tiroir de mon passé…
 
 
 
Le miroir de l’infini
 
 
 
« Oh là ! Qui es-tu ?
— Je suis le quêteur de mémoire.
— Que viens-tu faire ici ?
— Je suis là pour te remplir les yeux,
Mais toi, d’où viens-tu ?
 
— Je suis le passant immobile,
Celui qui rencontre un jour
Des coquillages au bord de la Mer
 
Ces coquillages figurants
Qui reflètent tant qu’ils peuvent
Le jour étincelant
Montrant que quelqu’un vous aime…
 
— Moi, vois-tu, tu as cité
Mon autre nom : la Mer…
Démesurée, parcourue sans cesse
Par les chevaux d’écume.
 
Mais tu sais :
Je te reflète aussi
Et je laisse entrevoir sur ta tête
L’âge galopant…
 
Prends ma main maintenant ;
Et laisse-toi guider :
Te faire naître,
Te faire pleurer,
Te faire rire,
Te faire mourir…
 
En somme : te faire vivre ! »
 
 
 
La difficulté d’être
 
 
 
Un jour, j’ai ramassé
Des orties de mes mains nues,
Du givre avec ma bouche…
 
J’ai retourné ma peau
J’ai pleuré des lacs entiers
Pour t’apprivoiser,
 
Toi, Vent s’échappant
Sans cesse…
 
Réfugié près d’un arbre,
Je me suis mis à l’abri
Même sans feuillage.
 
J’aime son écorce, ses branches
Apaisantes, elles sont
Couleur du temps…
 
Alors pourquoi je vois en noir
Que son ombre fantasmagorique
Qui me fait peur ?
 
Une dame blanche
Au loin, m’appelle…
Je mets un temps d’hésitation,
 
La dame s’en va
Sans que je réponde
Elle ne laisse aucune empreinte
Sur cette neige obscure
Couleur de temps…
Je dois me dépêcher
 
L’encre sèche après minuit,
Je dois rapidement coucher sur le sol
Mon envie inassouvie :
 
Je ne dois pas vieillir
Simplement vivre
Des jeunesses successives
 
Je garde espoir
Toujours et encore
En l’avenir… en l’Amour,
 
En l’amitié sincère et profonde.
Demain, je vais rire aux oiseaux
Rire au soleil, aux nuages,
 
Aux couleurs de la Vie.
 
 
 
Le vide
 
 
 
Ce doit être affreux pour les hommes d’attendre !
 
Car le temps emporte et défait tout,
Rien n’existe sinon l’impermanence des êtres et des choses
Et si la vraie nature de la Vie était le vide ?
 
Quand mon cœur brûle comme de la glace,
Je t’ai demandée souvent ces jours derniers
Ô dame blanche, tu n’es pas venue me voir…
 
Pourquoi ?
 
J’ai encore à faire ? Peut-être…
Une ombre éthérée entre mes mains,
Que d’heures passées avant demain !
 
Des grands feux lointains éclairent l’horizon
Comme la rose tuée par le liseron
J’étouffe ! Mais je respire encore…
 
La nuit a été rude !
 
 
 
Veux-tu ?
 
 
 
Veux-tu te libérer pour venir me rejoindre ?
Veux-tu regarder avec moi, le jour poindre ?
Veux-tu siroter ce moment enivrant,
Tes bras dans les miens te réchauffant ?
 
Veux-tu sur mes épaules, je rencontre ta main
Pour aller ensemble à travers l’espace,
Cherchant dans le bonheur toujours un lendemain
Pour que le bonheur jamais ne se passe ?
 
Tu éclates de rire à faire fendre l’écorce
Des vieux arbres pensifs, bien longtemps centenaires
Ils se penchent sur toi, montrant ainsi ta force
De jeunesse et d’amour, et d’esprit volontaire
 
Nous irons tous les deux, veux-tu cueillir des fleurs
Et nous choisirons les plus parfumées :
Si parfois une épine amène quelques pleurs,
Alors, je boirai tes larmes aimées.
 
Un jour, je ressemblerai à ces arbres vieillis
Ma peau ressemblera à l’écorce fendue
Je pleurerai souvent à ta jeunesse perdue…
Veux-tu que j’emporte ton rire au paradis ?
 
 
 
Découverte de Marie
 
 
 
Comme l’impermanence de toutes les fleurs sauvages,
Je voudrais conserver l’amitié et l’amour
Et chaque jour durant, parcourant tout mon âge
Je voudrais des guirlandes de caresses chaque jour
 
Reviens dans mes pensées que je forme ton corps
Te voir à mes côtés, me rend encore plus fort
L’alouette et le geai, du plus bel apparat
M’accompagnent ensemble dans ce Magnificat
 
Tu ne dors pas encore, ma merveilleuse amie,
C’est encore la Lune, et son rayon qui luit,
La biche dans sa bonté, alors te fait de l’ombre
Pour que ton doux sommeil, ne soit plus jamais sombre
 
 
 
La cage d’amour
 
 
 
Si je pouvais fermer ma cage sur tes reins
Alors j’irais semer des roses sur tes joues
De mes lèvres sans bruit, parfumer le destin
Quand on rêve à l’amour, tes yeux sont des bijoux
 
Seul le soleil pourra, dans sa grande clémence
Peindre sur ton visage, tous les matins tiédis
Je te contemplerai, sans doute par dépendance
Car je sais par avance, je l’affirme et le dis :
 
Je ne veux que tes lèvres, contre les miennes, amour !
Toutes les fleurs penchées s’offrent au plus beau jour
Quand nos cœurs battront à l’unisson, tous deux
Je reprendrai mes mains caresser tes cheveux.
 
Tous les oiseaux du monde, pourront en témoigner
Je ne fais rien de mal, je ne fais que rêver
À ce doux avenir, si proche et si lointain
J’y repense souvent : « Et si c’était demain ? »
 
 
 
L’étincelle
 
 
 
N’éteins pas la lumière…
Le feu finira par mourir, à moins que
Ce jaillissement vienne ainsi m’effleurer
 
Alors, je réfléchis :
 
Représenter un certain désordre, une certaine anarchie,
Quand je suis brut de peau, tout m’est familier.
Partout, au plus profond de moi-même,
Sans aucun artifice, sans armure de la Vie,
Je suis comme un vent sec et froid, sans aucun privilège ;
Donne-moi par tes mots, la Mort de mes soucis !
Je reprends tout à coup ma marche immobile
Quand le feu des entrailles me rend plus volubile
De toi…
 
Comme la cheminée est noire, profonde et inquiétante !
Je me dois, sous peine du désastre l’alimenter sur l’heure…
Mais tu dois me donner ton souffle avec le mien
Pour enrichir le bonheur d’être enfin réunis
De belles couleurs chaudes sont nées de cet instant
Et voilà que le bois silencieux se met à chantonner
La glace des parois se met à disparaître
Ô mon amie, le vent chaud enrichi du bonheur viendra
De moi…
 
 
 
Ginette et les ombres
 
 
 
Croyez-vous qu’au soleil, il y ait un paradis ?
Car la nuit est venue, la Lune s’est enfuie
Un orage est passé dans cette pensée triste
De longs bras éthérés menaçants s’avançaient…
 
Ils voulaient t’emporter tout entière dans ce monde
Des morts, des ombres alors t’envahissaient
Tu as longtemps tremblé, tu as longtemps pleuré
J’ai recueilli tes larmes, tristesse beau visage,
 
Tu as longtemps crié, je t’ai accompagné
Tes yeux se sont calmés, mais ils m’ont révélé
L’infinie solitude que tu gardes en silence

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