Suzon
132 pages
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Suzon , livre ebook

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Description

Pour rendre hommage à sa mère, une femme sensible à la musique et à la littérature, sa fille rassemble les poèmes, lettres et citations éparses dont celle-ci a noirci plusieurs carnets. L'écriture polymorphe de Suzanne Fornasari déborde de vitalité et de candeur, portée par la foi en une divinité bienfaisante. Pour surmonter le chagrin causé par le décès de son mari, elle note ses souvenirs heureux, les grands et petits bonheurs quotidiens. Couchés sur le papier, ils demeurent intacts pour l'éternité. Son lyrisme empreint de nostalgie est encore tout habité de la présence des êtres chers et du goût de vivre. Grâce à son insatiable curiosité, la vieillesse n'empêche pas cette hédoniste éclairée de garder son regard d'enfant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414145775
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-14575-1

© Edilivre, 2017
Avant-propos
Ce recueil se veut un hommage à ma chère Maman. Elle était à mes yeux la plus jolie des mamans, la plus belle des femmes, elle qui chantait si joliment et ravissait mon cœur tant par la voix que par la plume.
A toi, ma chère Maman,
Puisse ce florilège venir saluer ton talent, ton amour des mots et de notre belle langue, témoigner de ta quête spirituelle et de ta foi et permettre aux tiens, enfants, petits enfants, proches et amis, de te trouver ou te retrouver quelques instants.
Ta Fanette
 
Pour ma petite Fanette chérie
À tes jours de lassitude
Ou de douce quiétude,
Dans un moment de répit
Avec au pied, ta Lady 1
Tu voudras bien de mon âme, lire les secrets.
De la poésie, mes mots ne sont qu’un faible prélude
Un moment pour moi d’oublier, un moment de délai
« la solitude »
Avec moi, je t’emmène, avec toi, je serai
De mon âme à ton âme, la source coule si près.
Parfois, tous ces poèmes, peut être, tu reliras…
ou ne les reliras pas ?
ce ne sont jamais
Que de ta Maman, un portrait.
1 Lady : mon scottish terrier
 
Faire comme si…
C’est ma devise. Combien de fois dans la Vie, je m’en serai servie !
Contre une peur viscérale : « Mais non, vous n’aurez aucun MAL «
La vie est plein de « faux semblants » et de « je t’aime » à l’infini.
L’on est souvent heureux qu’au prix de quelque duperie qui cache le MAL.
Il est doux, il est bon à chaque instant de faire « comme si » !
De faire bien souvent la stupide ; après tout, c’est une gentillesse.
Édulcorer l’acidité de quelques propos acerbes, avec adresse.
J’aime la pluie, elle me rappelle mon pays ; « Moi, je lui préfère le vent »
Sans doute avez vous raison, après tout, il est doux et ondoyant.
Faire comme si l’on n’avait pas de peine – « Sourire » quand même !
Ou encore pleurer avec celui qui pleure pour alléger sa peine,
Ou encore rire à l’extrême, devant quelques mots, humoristes insignifiants.
C’est bien que cela, tout le monde, à son tour est content.
Comme il est beau cet enfant, il a l’air d’être intelligent et plein de coquinerie !
N’est-ce pas, disent les parents ravis, il est en effet plein d’espièglerie.
On vient de me faire un présent : des chocolats de l’an dernier !
C’est ma voisine de palier, une vieille Mémé – Quel fin chocolatier !
Donnant, donnant ? NON, donnant, tout simplement.
Donnez et vous recevrez. Encore, Non, donnez tout court, c’est plus aimant.
Cela coûte si peu d’adresser un sourire à une âme en peine.
C’est une charité que cela. C’est un peu le don de soi-même.
Indéfiniment, il faut, je veux, je dois rester toujours la même.
Parfois, je me surprends à fredonner un air d’antan ?
Ou encore une chanson nouvelle, il y en a de si belles !
Mais alors, pour moi aussi, je fais comme Si ?
A moi aussi, je joue la comédie ? J’oublierais déjà avec le temps ?
N’avoir que le Ciel pour distance !
Dieu seul sait tout, à l’infini.
Avec lui, j’aurais des ailes, je ne ferais plus « comme si ».
On ne triche pas avec LUI.
Sur la terre, il n’en est pas de même ; Toujours et quand même, je ferai comme si !
J’espère, cher inconnu qui lirez ce poème, que vous aussi, vous ferez comme SI ?
Suzanne
 
Nous avons tous un petit grain !
Il faut savoir être drôle de temps à autre, c’est humain !
Ce n’est pas défendu, c’est un art comme un autre
Un grain d’humour, de temps en temps, les uns les autres
Un grain de changement, peut-être pour demain ?
Grain de café, grain d’espoir, grain d’amour, grains de beauté… quelque part
Qu’importe ! jetons l’ivraie, gardons le bon, le seul, le vrai
Je n’ai pas faim ce midi, je n’ai besoin de rien
Ce corps pourtant de le nourrir, il m’appartient.
Tout à l’heure, dans les rues je m’en irai et sur les boulevards
Je porterai une lettre pour Guy dans une boite aux lettres… au hasard
Quel est ce monsieur-là ? Vous ne savez pas ? j’ai un guide ici-bas
Les méandres de mon âme l’ont découvert pour moi.
Le bon grain qui m’envoie tous ses fruits, un à un
C’est par lui que j’ai appris la Poésie,
Il me l’a insufflée comme une griserie
Je la lui dois et ma sérénité, grain par grain.
Par quel hasard l’ai je rencontré ?
Vous croyez au hasard, vous qui me lisez ?
Mais où en étais-je avant cette entre-parenthèse ?
Oui, je disais que je voudrais aller me promener
J’achèterai des magazines, de distraction un grain
J’ai besoin. Ma solitude et moi nous donnerons la main
À l’église, je me rendrai peut-être en chemin
Réciter le chapelet quelques grains
Devant une bougie qui brûlera pour les miens.
J’irai aussi dans quelques magasins choisir un parfum
Chanel, Christian Dior, RIVE GAUCHE d’Yves St Laurent ou Guerlain ?
Des parfums, la mémoire est exquise
Ô parfums que je respire, je vous aime, vous êtes éloquents
Et comme les chansons, vous évoquez le temps.
Mais encore une fois, où en étais je ?
Ah oui : la couturière aux doigts agiles se sert du gros grain
Mais il pleut ? ce n’est rien, ce n’est qu’un grain.
Grain de pluie, grain de vent, tout en même temps
Grain de ceci, grain de cela et puis à la rivière, s’en va.
Ce soir en rentrant, je trouve ma déclaration d’impôts
me voilà l’esprit chagrin. L’État veille au grain…
Ne dit-on pas après la moisson, le grain ?
Ma poésie manque d’un grain de sel à mon avis
Mais tout à coup j’ai faim. Quelques grains de riz ?
Auriez vous un poulet de grain ?
Voir le grain mûrir, mais c’est divin !
Mystérieusement grâce au Maître de l’Œuvre
Le grain deviendra le roi des forêts et des bois
Des champs de blé et de bleuets.
La Vie est une permanente métamorphose
Le printemps est là, il fait s’ouvrir les roses
Grain par grain, partout les fleurs éclosent
Et dans les cœurs un regain d’espérance,
Le grain de la Vie, même si l’on n’a plus 20 ans.
Que Lumière soit faite pour que Vie et chaleur
Au grain lui soient données
Pour son développement, Seigneur « seul » pouvez.
Dieu, vous êtes Grand !
Dieu, soyez loué !
Suzanne
 
Pardonnez-moi Mon Dieu
Jeunesse, séduction, sont de dangereuses armes
Je leur dois les 100 coups – c’est l’alarme !
Coups de foudre, coups de cœur, de gosier, coups de veine…
Toujours est-il que j’ai été parfois très vilaine
Et puis le cœur est là qui s’en mêle et réglemente toutes ces… confusions.
Je lui dois tout à celui-là ; surtout les larmes.
C’est un bonheur d’avoir un cœur, même s’il pleure !
C’est la juste rançon de tous ces petits bouts de bonheur.
Maintenant que la vieillesse arrive, c’est encore lui qui bat
Doucement, raisonnablement, faiblement, cette fois ;
Il réclame encore, d’autres formes de bonheur ?
Il demande l’Amitié. L’Amitié, c’est un « Tout »
Une tendre amitié, même lointaine, il a encore besoin de cela ?
Comme il est exigeant et plein de prétention, celui-là !
Une amitié virile, pourquoi pas ? celle d’un frère, d’une amie intime,
D’une sœur ; celle de la voisine où il voudrait parfois aller crier famine
La vieillesse arrive, elle est là. Que n’est elle venue plus tôt
Puisqu’avec elle, ô Mon Dieu, vous êtes arrivé aussitôt ?
Je ne vous avais pas remarqué jusque-là, où étiez vous caché ?
Que je ne vous voyais pas, ou si peu.
Où avais les bras pour vous les tendre, où avais-je les yeux ?
Ô douceur infinie que celle d’un Dieu suprême
Lumière dans ma nuit !
Merci pour ce que je vous dois de souffrance et de peine
La solitude aussi, que sais-je, jamais je n’en aurai assez
Pour pouvoir me permettre, même sur la pointe des pieds
Le Droit de vous dire : « ô Mon Dieu, je vous aime ! »
Suzanne
 
« Il est des Amours de tout âge
Et des fleurs de toutes saisons »
Le rêve
Tandis que la nature sommeille
Je rêve d’un horizon vermeil
Une douce mélopée,
Des bras pour m’enlacer.
Un compagnon de cordée
Pour gravir le chemin escarpé
Du dernier tournant de la Vie
Celui qui mène à l’infini.
Mon antidote, le Rêve, l’imaginaire,
Mon roman, ses éphémères.
C’est mon dimanche à moi
Il colmate tous les désarrois.
C’est mon halte là !
Merci douces chimères
Vous êtes mon narcotique
Mon opium, mon somnifère.
Suzanne
 
À l’amie
Encore un nouveau dimanche seulette
Le soleil brille autant qu’il peut briller
Pourtant dans mon cœur, c’est toujours la tristesse
Cependant ce printemps dernier
J’ai découvert une fleurette
Elle a doux nom « Jeannette »
Allez savoir pourquoi cette sympathie réciproque ?
Nous avons le même âge
Celui d’une autre douce époque
Nous ne vivons pas sur les mêmes rivages
Qu’importe ! on correspond
Une nouvelle présence, une nouvelle chanson
Quelque chose qui tout à coup a fleuri
De cette belle Normandie
Un bien beau coin de France
Merci, Mon Dieu, pour cette rencontre inattendue
Merci pour cette nouvelle venue
Merci pour cette connaissance
Rien sur cette terre n’est l’effet du hasard
Et rien n’est jamais trop tard
Nous devions nous voir, c’est certain.
Je crois au Destin
Bonjour les pâquerettes
Bonjour Coutances
Rien ne finit, tout recommence
Bonjour Jeannette, Adieu tristesse
Et joyeux dimanche
Dans votre très belle Manche.
Suzanne
 
Le joli canard
Près de chez moi lorsque je sors : une oisellerie
Elle est sur mon chemin. Quand je passe, j’oublie
De regarder – je n’aime pas les animaux en cage
Au cœur, j’ai comme un serrement – j’enrage -
Cependant mon regard a été attiré
Par un volatile d’une grande beauté
De quel pays exotique a-t-il pu arriver ?
Son plumage comme Dieu « Seul » peut créer, il avait
Il restait toujours à la même place comme figé
...

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