Un jour ici-bas
122 pages
Français

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Description

Et s’il ne vous restait qu’un seul jour ici-bas ? : Ce jour-ci.
Comment alors chanteriez-vous les rires et les pleures de votre existence ?
« Vivre avec l’idée de la mort rend plus vivant que jamais ! »
L’écrivain, poète, nous transporte à travers un fond narratif dans une poésie libre et spirituelle. Une vague de vers nous invite dans une conscience libérée de nos pensées compulsives, une subtile observation de la vie qui passe, d’où naît à la fois le désir de saisir un monde caché derrière cet univers physique qui nous semble si réel et une volonté de vivre pleinement chaque jour qui s’envole, quelles que soient les circonstances de notre présent.
Ne chantant pas l’hymne de la mort, l’auteur nous invite à prendre conscience de notre vie et du fait qu’elle n’a en réalité toujours tenue qu’a un fil, la mort ne nous préviendra jamais ! Ainsi à travers sa poésie, le jeune poète nous exhorte à vivre tout en allant au bout de nos rêves car qui d’autre le ferait si ce n’est que nous-même ?
Un jour ici-bas, vous quitterez probablement ce monde et vous ne saurez jamais quand ; qu’aurez-vous accompli ? Comment aurez-vous apprécié le monde et ses mystères? Comment aurez-vous vécu chaque moment de votre vie ? Et plus que tout comment aurez-vous aimé ?

Informations

Publié par
Date de parution 24 février 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9791029006517
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Un jour ici-bas
Richard Sianard
Un jour ici-bas
Poésie
Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
À Patrick Sianard et Lucile Boudziet :
Les auteurs de mon séjour ici-bas.
À Fanny Konaté et Princillia Ndébéka.
À Seyfulaye, Tsahara Diallo et Djamila Tchitembo
Pour avoir toujours cru en la magie de la vie.
À Onzambé Dirat Kael, Ibrahim Doussoumi et Franck Koty.
À Moussa FOFANA , Le maître : repose en paix.
© Les Éditions Chapitre.com, 2017
ISBN : 979-10-290-0651-7
« Par la grâce du TOUT , l’aimant, le sage vrai »
« Voir le monde dans un grain de sable
Et le paradis dans une fleur sauvage
Tenir l’infini dans le creux de sa main
Et l’éternité dans une heure ».
William Blake
Avant-propos
« Et si maintenant, pas tout à l’heure ni demain… mais maintenant , l’ange de la mort arrivait vous capturer , que lui diriez-vous ? Seriez-vous prêt à partir ? » Demanda-t-elle au jeune homme avec lequel elle conversait depuis plus d’une heure près du phare de Brazza. Là-bas se trouvait un minuscule théâtre où ils étaient tous deux assis sur les gradins en pierres. Au loin, le fleuve Congo s’écoulait avec arrogance et plus loin encore les lumières vespérales de la ville de Kinshasa scintillaient telles les étoiles qui apparaissaient timidement dans le ciel bientôt devenu sombre. Derrière eux s’élevait une construction pyramidale dominant les alentours. La structure en béton, vieillie, subsistant toujours au passage désintéressé du temps s’étirait sur une quinzaine de mètres de hauteur : c’était le phare de Brazza, un monument dédié à l’explorateur qui découvrit le Congo.
Face à la question qu’il trouva d’ailleurs bien étrange, le jeune homme qui répondait au nom de Muntu, laissa paraître un petit sourire sur ses lèvres. Il regarda le ciel qui s’adoucissait car bientôt la lune et les étoiles entraineraient avec eux l’obscurité. De loin, tous deux pouvaient déjà entendre les cloches de l’église Notre-Dame teintées, l’appel à la prière pour tout croyant qui avait la sagesse de remercier le ciel pour les diverses grâces de leur journée.
Puis il regarda son interlocutrice droit dans les yeux et répondit enfin à la question :
« Cela fait près d’un quart de siècle que je marche, crois, espère et vie sous ce soleil et… »
Muntu cessa de parler un moment et détourna un instant son regard attentif de la fille, observa une fois de plus le ciel et pris un moment de silence en ayant l’air pensif, ressassant sans doute dans son cœur sa brève existence jusqu’à cet instant-là près du phare. Le jeune homme balada doucement son regard dans les alentours et resta scotché un moment sur la beauté du fleuve s’écoulant. La jeune fille fit de même et les deux individus observaient le fleuve Congo qui coulait comme la vie qui s’écoule sans jamais revenir sur elle-même ; tout passe et change, jamais rien n’est permanent, même cet instant-là près du phare passerait !
Le jeune homme poursuivit enfin :
« ET… J’ai eu une enfance merveilleuse, celle que je méritais,
J’ai eu une mère et un père qui m’ont intensément aimé, des frères et sœurs avec qui souvent je me suis querellé mais qui m’ont aimé, m’aiment et m’aimeront toujours même quand je ne voguerai plus sur cette sphère.
J’ai rencontré sur mon chemin des gens extraordinaires qui sont devenus mes amis, des compagnons de route avec qui j’ai ri et souvent pleuré, avec qui je me suis saoulé et chanté sans gêne dans les rues.
J’ai vécu des instants magiques qui jamais ne sont revenus, ils sont restés unique dans ma mémoire : c’est peut être un beau coucher de soleil quelque part sur la planète, une nuit passée à la belle étoile en compagnie d’une fille que j’avais aimée ou quelque chose d’autre d’aussi simple mais d’extraordinaire.
J’ai une ou deux fois rencontré l’amour, j’ai connu la douleur d’être trahi par lui et le ressentiment d’avoir aussi trahi.
J’ai vu la gloire du très haut se manifester dans ma vie dans des situations dures, alors j’ai eu cette force que ma maman appelait la "FOI", souvent aussi je l’ai perdue quand devant moi se dressaient des défis encore plus grands.
J’ai été souvent courageux et généralement lâche.
J’ai souvent été le meilleur parmi tant d’autres et des fois le dernier de tous.
J’ai souvent cru en l’être humain mais des fois pas…
J’ai admiré de grands artistes et écrivains qui ont enchanté mes journées et façonné ma vision du monde.
J’ai dans mes moments de silence souvent écrit un ou deux poèmes, composé quelques mélodies avec mon piano que jamais personne n’a eu la chance de lire ou d’écouter.
J’ai réalisé certains de mes rêves et d’autres, les plus démesurés, jamais ne sont arrivés à réalisation mais n’empêche que j’ai toujours cru en eux.
J’ai contemplé des paysages mirobolants, foulé le sable de plusieurs plages, j’ai contemplé plus d’une fois le fleuve Congo s’écouler. Je suis allé au sommet du village de Chenini en Tunisie ; là-bas j’ai réalisé que rien dans le monde physique ne ressemble plus à Dieu que le silence. J’ai vu les pyramides baignées dans le désert immense , mangé en compagnie de pygmées dans la jungle sourde et aveugle. En somme j’ai contemplé la nature dans toute sa splendeur.
Et un jour comme tous les autres ici-bas, le destin a mis sur mon chemin une jeune fille étrange qui m’a rappelé qu’en fait il est possible pour moi de mourir n’importe quel jour. »
Malonda, la jeune fille, c’est ainsi qu’elle se nommait, sourit d’admiration.
Muntu poursuivit « Alors à quelques minutes avant que je laisse les ailes de l’ange de la mort m’envelopper, je regarderai une dernière fois le périple derrière moi et je réaliserai là seulement qu’en fait : j’ai bien vécu ma vie . Que le chemin soit long ou court, la vie de chaque être humain est magique. Hélas on ne le réalise jamais étant vivant ! Il serait de même malheureux pour un homme de quitter ce monde visible sans pour autant apprendre à converser avec sa partie invisible, sa dimension occulte.
La vie, ce monde autant qu’on puisse le connaitre est en fait une illusion, un rêve, un véritable poème imaginé par l’Ancien des jours dont la succession des vers inextricables et enchantés représente nos expériences ici-bas. »
Sur ces mots il se leva subitement, salua Malonda avec sur son visage une joie qu’il semblait contenir et s’en fut. Il disparut dans l’obscurité de la nuit qui venait enfin de tomber et comme la vie avait tendance à faire apparaitre et disparaitre les êtres dans nos vies, ils ne se revirent plus jamais.
Elle resta surement dans sa mémoire et lui resta dans la sienne.
Malonda assise sur les gradins voyait le jeune homme peu à peu disparaitre dans les ténèbres et se dit tout bas : « étrange ! Il me fait penser à quelqu’un… ».
C’était un soir comme tous les autres sous la lune et les étoiles, c’était un jour ici-bas et elle savait maintenant que la vie était un poème, l’objet de l’imagination d’un Dieu mais aussi que l’homme sa créature pouvait tel son créateur, imaginer et modifier le monde visible qui tombe sous ses sens.
« La plus grande illusion serait de croire que ce monde n’est pas une illusion . » dit-t-elle. Sur ces mots une pensée surgit brusquement en son esprit : Elle repensa à un jeune homme qu’elle avait aimé dans le passé, il aurait plus ou moins eu la même réponse que ce dernier pensa-t-elle. C’était un jeune homme toujours vêtu de noir, qu’elle avait intensément aimé durant sa période universitaire, elle le surnommait : « le poète incompris » .
Il avait du goût pour les rêves, était amoureux de spiritualité et nageait dans une philosophie de la vie bien étrange. Sa poésie, libre et spirituelle, lui redonnait souvent foi en la vie. Le poète était convaincu que les mots avaient un grand pouvoir dans la vie des hommes : ils pouvaient construire et détruire ; guérir et blesser ; conduire l’homme à réaliser ses rêves et de même être la cause de ses échecs : les mots ont un pouvoir . Elle se rappela aussi q

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