Vagabondage d un buveur solitaire
78 pages
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Vagabondage d'un buveur solitaire , livre ebook

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Description

« Et les guerres construites ici par les puissants prédateurs ? Les démons de la convoitise. Les bonimenteurs au sommet de la chaîne alimentaire. Et l'envie et la nécessité du pouvoir ? Et la fertilisation de la pauvreté appelée à se défendre contre l'envahisseur ? Et la violence et l'ampleur de sa robe ? Et l'indigence, la détresse déversée partout sur la planète ? Et la contamination qui se promène impunément partout ? Et tous les laissés-pour-compte de notre grande maison ? Et l'outrageuse marée noire qui rampe partout ? Et nos enfants, répandus, affamés, malades, misérables ? Ces enfants des pays lointains qui marchent sans fin le ventre creux, tous les jours à la recherche de l'or blanc ; cette eau si précieuse et nécessaire à la vie. Ces bouts de chou qui peinent pieds nus, ancrés dans le sol brûlant. Tandis que certains de leurs pères guerroient, trônent et courtisent avidement l'or noir et exhument le corps du sol ancestral pour mieux s'abreuver de champagne. L'âme tachée du sang et de l'indigence de leurs enfants. Qui sournoisement, trop souvent, installent la richesse de leurs populations dans des pays étrangers, complices, dans la perspective d'une retraite dorée. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 octobre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342012675
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vagabondage d'un buveur solitaire
Roger Trépanier
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Vagabondage d'un buveur solitaire
 
 
 
J’ai toujours éprouvé une affection inconditionnelle, une tendresse sans bornes pour mon fils Julien. Je serai toujours invariablement complice de ses entreprises tout le long du chemin qu’il aura choisi. Je souhaite que toute sa vie durant sa grande sensibilité lui serve à éclairer son esprit ; et que son voyage sur notre petit jardin planétaire soit riche et serein.
Je fais un clin d’œil spécial à celle qui semble accompagner plus particulièrement la mie de son cœur actuellement.
Je salue Liliane, sa mère, qui l’a sans cesse nourri intimement de sa générosité, de son dévouement et de son amour. Que j’ai tellement apprécié et aimé.
Je dédie aussi cette première petite publication à ma mère. Elle qui a tellement mérité son repas. Où qu’elle puisse errer dans notre univers, mon âme sera toujours à sa porte espérant lui rendre davantage ce qu’elle a tellement donné toute sa vie avec indulgence et renoncement ; une chose essentielle que nous appelons communément... l’amour.
 
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
Mon livre est un petit « essai ». Comme son titre l’indique, je « vagabonde » d’une idée à l’autre. C’est une espèce de « journal » tout à fait échevelé. Un long sommeil éveillé. Il aborde un certain nombre de sujets « au passage ». Le terme « errance », « délire » ou encore « divagation » aurait tout aussi bien pu convenir ici. Il contient une structure, mais elle est à peine perceptible. On ne la découvre qu’en avançant avec indulgence d’une page à l’autre. « Volutes de fumée » est l’expression qui agit un peu comme un repère, comme le tic-tac qui annonce un changement de cap. Mon humble littérature évoque des souvenirs et des réflexions sur le mariage, l’amour, la vie et la mort, la fraternité, la religion, la guerre, l’argent, la pauvreté, l’enfance, la politique, l’iniquité et sur l’état général du monde. La logique chronologique littéraire habituelle a déserté sa présence. Tout comme la ponctuation usuelle et la structure grammaticale traditionnelle nous ont souvent honorés de leur absence.
 
Mes mots ne prétendent être rien d’autre qu’une promenade dans la rêverie et la réflexion.
 
 
 
Préface
 
 
 
Je suis profondément honoré d’écrire cette préface. À la lecture de son essai, je me rends bien compte que Roger Trépanier est un être extraordinaire, un criminologue, un sociologue, un anthropologue rempli de talent. Il pilote un cœur extrêmement sensible ouvert et conscient de toutes les misères et les injustices du monde. Il a une excellente plume. J’ai lu son manuscrit avec passion. L’aventure humaine m’a toujours fasciné. Peu importent nos croyances, il arrive à différentes périodes de notre vie que nous nous posions des questions sur notre évolution, celle du genre humain et celle de notre planète.
 
Vagabondage d’un buveur solitaire ou Prendre un verre avec le bon Dieu restera gravé à tout jamais dans mon subconscient. Cet ouvrage est le fruit des constatations, des observations et des réflexions que plusieurs pensent mais préfèrent camoufler pour ne pas être obligés de faire des efforts de redressement. Pour d’autres, les profiteurs et les abuseurs, c’est de laisser les consciences dormir, pour mieux les contrôler.
 
Mon rôle comme éditeur est d’enseigner et de divulguer les vérités et les faits de ce bas monde, de dénoncer les abus et les torts et d’apporter des alternatives.
 
J’affectionne également le côté poétique de cet ouvrage. Aux pages « Heureusement » et « S’il vous arrive un jour de rencontrer ».
 
Puisse ce livre éveiller les consciences !
Merci de tout cœur et bonne lecture !
Marcel Debel
 
 
 
 
 
 
 
Des volutes de fumée se promènent…
 
Au gré, partout ensemençant l’espace. Vaisseaux étrangers témoins du temps absent et de notre époque. Anonymes et flottantes convergences des voyages qui nous quittent en envols. Navigatrices errantes, fantomatiques, en perpétuelles partances, elles se désarticulent, comme des grimaces, disparaissent et voguent vers d’autres mondes irréels. Jamais finis. Loin des souvenances inquiètes et déréglées. Loin du là-bas tout en vagabondes errances de chair chacal. Sans nous. Sans moi. Loin du cycle quotidien des hommes. Coagulé.
 
Installé dans le coin d’une grande pièce parmi cette galère d’os et de chair, de muscles, de tripes, de cartilages et de sang, j’observe. Assis à l’ombre de cette joie mouillée, de cet amour, de cette vie et de cette mort çà et là répandus parmi les hommes, je me sens comme une mésaventure de vivre.
 
Personne ici ne semble du voyage. L’épaisseur vaque ailleurs. Il n’y a plus d’yeux pour l’invisible. Ici, on parle. On discute, on rit, on s’enivre. C’est la fête. On s’est groupé pour se faire plaisir. En vase clos. Rien ne transpire. L’espace est cerné, enfoui sous un maquillage trop dense. Ici, on est content. C’est la fête.
 
Dans cette taverne blafarde, clandestine, je me tiens de courts propos qui bondissent comme des grenouilles d’un nénuphar à l’autre à la recherche d’un nouvel abri. Sur mon passé, sur mon présent, sur ma vie ; sur la vie aussi.
 
Comment tout cela a-t-il commencé ? Je ne peux m’empêcher de penser que tous les personnages qui m’entourent ont les yeux crevés. Qu’ils sont vides et inertes. Comme des poupées de chiffon. Je rêve… le monde des androïdes détraqués. Innocents aliments comestibles et proies aveugles des rapaces de ce monde. Cris silencieux à l’infini. Malheureux otages des rois de cette planète.
 
La triste humeur d’une marée m’amène avec elle vers de longues et lointaines randonnées à la recherche de mon portrait. Mes pensées voyagent. Comme des vagues qui refusent d’échoir sur la grève pour venir y mourir ; mais qui repartent vers le large sans s’être reposées. Vers la mer. Vers l’abîme. L’envers de la nuit se promène à tâtons dans la secrète caverne des peurs qui campent en moi tels des parasites depuis toujours. Muettes. Cachées. Semblables à des voleuses enfouies dans leur repaire.
 
— Monsieur ! monsieur ! Une autre bière.
 
Le serveur s’éloigne vers la glacière. Quérir l’élixir qui fait rêver. Pour une durée d’instants. Toujours trop courts. Comme pour le bonheur ; béatitude éphémère. Le corps raide de l’habitude, les pas serrés, comme s’ils craignaient de ne plus se retrouver. La proximité doit tenir ses enfants de la peur. Peur des paroles. Peur des gestes. Peur des actions. Et le couperet s’abattant sur les ailes de la pensée. Peur de la solitude et de la folie. Restons ensemble ! Au prix de l’individu ! Ouais !
 
« Et voilà », me lance le serveur en revenant de ses affaires, une bière à la main. Me sentant cruel, et pour ne pas être en reste avec ledit personnage, tout aussi bien que pour le gratifier de son aimable obligeance envers moi, je lui oblique un « merci » d’un signe de tête. Convenance provenant de la matrice de l’impersonnalité la plus intransigeante ; avant que de le consulter sur une question qui a toujours intéressé tout le monde : « Quelle heure est-il ? » J’ai immédiatement pensé, mais pourquoi pas : « Quelle heure est-elle ? » Ce serait beaucoup plus approprié. Le mot « heure » est féminin. Et il n’y a pas que les hommes qui travaillent et qui ont des rendez-vous. Cette « masculinisation » outrancière… enfin. Le pauvre bonhomme n’aurait rien compris. Et m’aurait pris pour un « gay » ! Un bras se lève, mécaniquement, à hauteur de visage. Des yeux lorgnent scrupuleusement un objet en métal, fixé à un poignet d’homme. Une voix meurtrie et brisée par la durée et manifestement l’alcool, colorée par le vide, surgissant d’une profondeur où sans doute l’automatisme est maître, me lance alors ceci : « 8 h 10 ». Même les convenances mal appropriées font facilement leur chemin. 21 h 10 ou 8 h 10 pm !
 
Le serveur a droit à un autre « merci » aussi peu convaincant que le précédent. Et voilà. L’absentéisme récolte son bien maigre pourboire et sa risible pitance.
 
J’entends certaines expressions que les uns et les autres emploient par automatisme, par imitation, par habitude. Pour communiquer ; dans un souci d’émettre une image mentale. « Ça va ? » Naturellement, il est plutôt rare que quelqu’un s’intéresse vraiment à la réponse. « Tomber en amour ». L’ingestion de ce sentiment ne devrait-il pas nous stimuler et au contraire nous inciter à une propulsion vers le haut ? « Tomber enceinte ». La plupart des ces élues sont tout à fait heureuses, enchantées et très excitées de « tomber dans cette enceinte ». Je peux cependant comprendre que le volume du ventre tende à faire fléchir la porteuse vers l’avant comme quelqu’un qui s’apprêterait à faire une chute. « Courir après sa queue. » Du calme. Rien ne sert de courir. Il suffit de partir à point. Ça me rappelle tout naturellement la fable Le Lièvre et la Tortue . L’ironie veut qu’on emploie aussi cette expression pour le sexe féminin. « Mange ta main pis garde l’autre pour demain. » « Mourir de rire », « prendre la poudre d’escampette », « virer son capot de bord », « s’enfarger dans les fleurs du tapis », « virer une brosse », « il pleut des clous », « mets ça sans ta pipe », « virer sus l’top », « ma blonde », même si elle est entièrement noire ! Ou encore : « plus rare que de la marde de pape », « plus menteur qu’un arracheur de dents », « fais du bien à un cochon, il va venir chier sur ton perron », « attache bien ta tuque », « tu as une tête de cochon ». Toutes ce

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