Vagabondages
90 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Vagabondages , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
90 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« J’ai le blues du capitaine au long cours Celui portant béret court et barbe hirsute, Fumant pipe et parlant brut, J’ai le blues du capitaine au long cours Celui hurlant des ordres du haut de sa passerelle, Étudiant cartes et astres pour tracer sa route, J’ai le blues du capitaine au long cours Celui distribuant eau-de-vie pour les vaillants Et coups de fouet pour les feignants »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748397130
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vagabondages
Claire Thurin
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Vagabondages
 
 
 
 
 
 
 
À ceux et celles qui ont un jour croisé ma route..
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vagabondages
 
 
 
Tais-toi terrien, t’es rien
 
 
 
Tais-toi terrien,
T’es rien.
 
Tu te crois tellement tout.
Tu nais, pauvre hominien,
Un rien, sorti d’un trou,
Tu nais, sans rien,
Tu ne vois pas,
Tu ne sais pas.
 
En grandissant tu crois apprendre, comprendre,
Savoir,
Mais en réalité,
Ton activité,
Chaque jour, à chaque pas,
Ne sert qu’à creuser ton trou,
Ton funeste trou.
 
Tais-toi terrien,
T’es rien.
 
Un bout de poussière
Dans ce trou de l’Univers,
Poussière parmi les poussières d’étoiles,
Oublié, égaré, effacé parmi les âges de la Terre.
 
Un souffle stellaire
Peut te balayer
En une fraction de seconde,
Avant que tu n’aies pu dire « ouf ».
 
Tais-toi terrien
T’es rien.
 
Tu ne penses qu’à toi,
qu’à toi,
qu’à toi,
Qu’à ta réussite et à ta gloire,
Tu construis des empires
Pour massacrer tes voisins,
Tu te pavanes avec fierté
Dans les atours du succès ;
Voiture, costumes, maison,
Tu crois posséder,
maîtriser,
avoir raison,
Mais le vide sidéral qui t’entoure
Aura raison de toi
 
Avant que tu n’aies le temps de comprendre
Ce que signifiait rien.
 
Tais-toi terrien
T’es rien.
 
La seule chose que tu possèdes
C’est un destin commun
À ton voisin
Et aux autres êtres humains,
La même fin annoncée :
Celle de s’étendre puis de s’éteindre,
D’arrêter de briller puis de redevenir
poussière
Parmi les poussières de l’Univers,
Oublié,
égaré,
effacé
parmi les âges de la Terre,
 
Rien.
 
 
 
Être sans air
 
 
 
J’erre, sans air, sur la sphère.
 
Je suis lasse,
Assise là,
À regarder défiler le paysage
Sans le voir.
Mes yeux sont vides,
Mon corps est plat,
Il se laisse emporter,
Ballotter,
Il n’a plus de volonté.
 
Il me semble que j’erre,
Sans air,
Sur la sphère.
 
J’avance seule dans la nuit
Sombre,
Meurtrie.
Mon cœur s’est tari,
Flétri,
Il n’y pousse plus
Ni bonheurs,
Ni pleurs.
 
J’erre, sans air,
Sur la sphère.
 
Je suis comme un clown
Triste,
Mélancolique.
La piste n’a plus d’éclat,
Le ciel n’a plus d’étoiles,
Le chapiteau ne résonne plus
De cet air superflu
Qui attirait les passants
Et faisait rire les enfants.
 
J’erre, sans air,
Sur la sphère.
 
L’orchestre s’en est allé,
L’air de fête s’est envolé.
Il a quitté mon être
Me laissant nue,
Désarmée,
Décharnée.
Mes yeux fermés ne renvoient plus
Les images de jadis,
Les parfums fleuris,
Les couleurs du paradis.
 
J’erre, sans air,
Sur la sphère.
 
Je ne vois que du gris,
Que du gris dans la nuit,
Tout est pâle et sans relief.
Je ne suis plus qu’une ombre
L’ombre de moi-même,
L’ombre de ma vie.
 
J’erre, sans air,
Sur la sphère.
 
 
 
Aurore
 
 
 
Que ne cesse l’aurore
De m’accompagner
Toujours jusqu’à la mort
Et tant que je naîtrai.
 
Je n’arrêterai pas de naître
À chaque pas de ma vie
L’aurore sera mon prêtre
Elle me guidera dans la nuit.
 
Je combattrai pour elle
Pour la voir encore et toujours
Belle
Revêtant des parures
Aux mille et une teintures.
 
Elle combattra pour moi
Tel mon glaive
Dans les nuits décadentes
De mes ivresses dansantes
 
Elle chantera l’hymne du jour nouveau.
 
Que ne cesse l’aurore
De ...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents