VELOMA MADAGASCAR ADIEU MADAGASCAR
110 pages

VELOMA MADAGASCAR ADIEU MADAGASCAR , livre ebook

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110 pages

Description

L'ouvrage Veloma Madagascar, Nosy Malalako (Adieu, demeure vivante, Madagascar, île-mon amour) rassemble un corpus de textes écrits entre 1994 et 2007. D'une part de la poésie : dialogues inspirés de la tradition littéraire malgache puis de la tradition européenne. D'autre part, c'est une critique sociale de la culture de corruption qui ravage la société malgache. Pour Didier Mauro, après de nombreuses années consacrées à apporter une contribution au développement de l'île, après l'engagement, c'est le dégagement. Il appelle de ses voeux une révolution radicale pour « transformer le monde » à Madagascar.

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Informations

Publié par
Date de parution 04 juin 2017
Nombre de lectures 18
EAN13 9782140039928
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Didier Mauro
Veloma Madagascar Adieu Madagascar
Nosy malalako Demeure vivante, île mon amour
Veloma Madagascar Adieu Madagascar
Nosy malalako Demeure vivante, île mon amour
Didier MAURO Veloma Madagascar Adieu Madagascar Nosy malalako Demeure vivante, île mon amour
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Pariswww. harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-11825-3 EAN : 9782343118253
« Tout ce qu'il a de temps humain, Nous dormirons ensemble. »
Louis Aragon
Ad meus amor vitae
ACTA FABULA EST « Les îles, la fuite, le recommencement » Romain Gary  Derniers écrits sur Madagascar,acta fabula est. La pièce est jouée. Donc clore un chapitre de vie. Changer d’îles et changer de mers. Depuis 1989, parcourir toutes les régions de l’ « île dans les mers » de la reine Ranavalona I. Consacrer du temps à son peuple : actions de développement de l’éducation et de la culture, films, livres, formation, sauvegarde de la mémoire audiovisuelle, etc. Étudier l’histoire, la culture, l’identité, les rituels :merina, sakalava, vezo, antandroy, etc. Vivre, en « observation participante » inspirée par Marcel Mauss, des cérémonies de possessiontromba, de nouvelles funéraillesfamadihana et fitampoha. Écouter, être là, questionner, regarder, échanger, sourire. Et, longuement, mener une recherche approfondie sur l’opéra Hira Gasy, finalisée en une thèse de doctorat, écrire des livres, et tourner des films. Écrire, penser, filmer. Admirer la grâce des arbresravinalaet des bambouseraies, le rire et les espiègleries des lémurienssifakaetmaki. Rêver devant l’Océan Indien, nager dans la tiédeur des lagons, marcher sur les pistes rouges de latérite, traverser dans de mouvantes pirogues des rivières en crues, escalader des montagnes, rouler des milliers de kilomètres sur des goudrons défoncés, dans des cercueils-roulants taxi – bé. Partir et revenir, en lisant les textes d’Andrianampoinimerina (« la mer pour unique frontière »), de Paulhan, de Rabemananjara. Danser sur lestsapikyles et salegy, et tout
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particulièrement les compositions remarquables de l’ubique Rossy. Sentir le parfum des frangipaniers dans la douceur de la nuit tropicale. Partir, et revenir, quinze fois en vingt ans. Songer, près des rizières, l’infini dans ses yeux. Elle, l'aimer. Finalement, construire une maison, s’installer dans l’île, avec projet d’y vivre le restant d’une vie, devant superbe lagon d'Anakao. Lire un message prémonitoire, dans le romanAdieu Gary Cooper, de Romain Gary : « Il allait avoir de la chance, à condition d'être extrêmement prudent et, surtout, de ne pas aller à Madagascar. Madagascar, c'était un truc à éviter à tout prix. Bug était incapable de dire quel était le piège qui attendait Lenny là-bas, mais il était sur que c'était quelque chose de tout à fait dégueulasse ». Et être surpris, perplexe. Car finalement les faits devaient confirmer le signal envoyé par Romain Gary à son fidèle lecteur. Entendre, dubitatif, un psychiatre malgache de Toamasina dire : « Mon île est celle du double langage et de la trahison ». Ne pas y croire, et puis le vivre. Être pillé, agressé, parasité, inondé, incendié, menacé, et trahi. Donc, abandonner le rêve, tout revendre, et s’enfuir. Essayer de sauver de la mort, en vain, les plus intègres : Ramilison (dit « Besigara »), sa fille, Perline Razafiarisoa. Eux morts, sur quels visages poser les mots d’honneur et de dignité ? Décider de ne plus revenir en cette terre si belle. Pas avant qu’elle ne fasse sa révolution. Une culture de corruption insupportable la mine. Elle en est le sida culturel et le cancer social.
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Décider, oui, de ne plus revenir. D’aller ailleurs, en d’autres îles : les généreuses Seychelles où les richesses du pays servent le développement social, l'utopique Cuba toujours belle et rebelle, les romantiques Antilles (Guadeloupe, Martinique). Choisir de ne garder en tête que des images, des lumières, des couleurs, des sons, et des paysages choisis. Tout cela fut fait avec bonheur avec Elle, pour Elle, par Elle, main dans la main, yeux dans les yeux. Elle que je ne quitterai que mort.Meus amor vitae. Un dernier livre, donc, mais de très textes joyeux. Veloma, en malgache, signifie « adieu », mais aussi « demeure vivant ».Veloma Madagascar, donc,Adieu Madagascar, et, île dans les mers demeure vivante ! Ta renaissance viendra, nosy malalako. Didier MAURO Trinidad de Cuba
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