Purespace - Épisode 1
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Description

Reine du plus vaste clan d’Europe, Shereen est une vampire dont le but est d’offrir aux victimes une seconde chance, soit par la vengeance, soit par l’immortalité.


Elle tient plus que tout à son groupe, chaque membre étant quelqu’un qu’elle a sauvé des griffes de ses bourreaux.


Alors qu’elle vient de sauver une nouvelle victime de ses tortionnaires, son clan est attaqué par un véritable vaisseau spatial qui décime leurs rangs.


Cette invasion extra-terrestre semble viser uniquement les espèces surnaturelles. On les appelle les Purespaces...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2014
Nombre de lectures 13
EAN13 9782919550784
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Purespace
Episode 1 Cécile Duquenne
Éditions du Petit Caveau - 100% numérique
Avertissement
Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du Petit Caveau. Si vous lisez cette histoire avec un Kindle, n'hésitez pas à activer les polices/fontes de l'éditeur (dans le menu des polices). Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouv ez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à no us contacter par mail (numerique@editionsdupetitcaveau.com) ou sur l e forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous ch argerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vou s êtes AB-, un cru si rare !
PPrologue
Certains faits divers ne finissent pas dans la press e, car ils sont si monstrueux et si secrets qu’ils ne remontent jamais à la surface. Ils restent là, dans les ténèbres de l’inhumanité, où vivent les bourreaux et gisent les victimes. Ils ne parviennent jamais à la lumière de l’exposition médiatique. Ni les bourreaux. Ni les victimes. C’est pourquoinoussommes condamnées aux ténèbres. Ilsnous ont condamnées aux ténèbres.
Assise dans l’herbe fraîche sous les volets clos d’ une maison endormie, je pose la tête contre le mur et ferme le s yeux pour capter ses pensées. La jeune fille a froid, faim, peur, mais elle n’a rien pour se prémunir du premier, plus d’énergie pour réclamer l e deuxième, et aucun espoir de vaincre le dernier. J’ai besoin d’e n savoir plus si je veux pouvoir lui faire confiance. Mérite-t-elle d’êt re sauvée ? De faire partie de mon clan d’anciennes victimes et de nouve aux êtres libres ? Mon cœur l’en croit digne, cependant la raison me s ouffle de prendre garde. C’est pourquoi mon esprit part à la rencontre du sien et le frôle, comme l’abeille avant de se poser sur la fleur. Je n e voudrais pas la faire ployer, si léger que soit mon contact. Doucem ent, j’étends mes perceptions aux siennes et je l’en enveloppe. Elle dort. Son esprit devrait être grand ouvert au monde, mais elle est s i vulnérable qu’elle n’a plus que son âme pour se réchauffer. Son être semble recroquevillé autour de cette dernière parcelle de chaleur humaine. Lentement, je m’insinue en elle… en quête de ses souvenirs.
La dernière fois qu’elle a vu la lumière du soleil, elle défendait les couleurs du mariage pour tous sur le pavé parisien.Qu’elle est loin de chez elle, songé-je d’abord, avant de me laisser emporter par le flot. Si je pense ou si je lutte, je risque de perdre le fil de ses souvenirs. À Paris, donc, elle défendait les couleurs du mariage pour tous. Elle n’était pas lesbienne, mais certains de ses amis préféraient les gens de leur sexe et se battaient au nom de leurs droits. E lle souhaitait simplement manifester son soutien. Elle jugeait cel a d’autant plus important que le climat social et politique devenai t de plus en plus nauséabond en ce « printemps français » 2013. En so mme, il s’agissait pour elle d’un acte citoyen. Elle voulait que le mo t « égalité » de sa chère devise ait de nouveau un sens. Ainsi défilait- elle sous les bannières. Tout a basculé quand elle a voulu répondre au télép hone. Sa mère l’appelait : du haut de ses vingt ans, elle estimait encore normal de la rassurer sur ses faits et gestes, même si elle avait techniquement passé l’âge de rendre des comptes. Au moment où elle a dé croché, elle n’entendait rien à cause des slogans, alors elle s’est dirigée vers le côté du défilé, sans trop s’éloigner, avançant au rythme où se déroulait le
lent serpent joyeux du peuple arc-en-ciel. Ilslui ont arraché le téléphone des mains. Ils lui ont mis la main sur la bouche. Ils lui ont enfilé un sac sur la tête.
La jeune femme gémit dans son sommeil. Mon explorat ion ravive ses souvenirs, peut-être nage-t-elle en plein cauch emar. Je capte une pensée.Non, non, pas encore. Le passé est revenu la hanter. Il me faut l’en délivrer. Pour cela, je dois comprendre les racines de son ma l. La transformation sera-t-elle une seconde chance pour elle ? Saura-t-elle se reconstruire ? Je plonge encore plus profond.
Ils ne l’ont pas frappée. Ils ne « frappent pas les femmes ». Ils ont voulu lui apprendre ce que c’était qu’un ho mme, un vrai. Alors ils ont agi en hommes, en vrais. Ils ont détruit la femme en elle. Ses espoirs. Son avenir. Sa confiance. Encore et encore. Cette nuit, ils vont revenir et elle ne sait pas qu oi faire. Elle appelle la mort de tous ses vœux, mais elle sait que rien ni personne ne viendra la sortir de cet enfer. Elle est morte aux yeux du monde, d’ores et déjà, alors pourquoi la Faucheuse s’intéresserait-elle de nouveau à son cas ?
Ils l’ont laissée nue sur le matelas de la pièce au x murs délabrés. Aucun mobilier, aucune fenêtre, juste cet escalier par lequel ils entrent, depuis une éternité, pour lui « redonner le goût des hommes ». Elle ne sait même pas à quoi ils ressemblent. Elle a fermé les yeux si fort, pour ne pas voir son viol en plus de le subir, qu’elle i gnore jusqu’au visage de ses agresseurs. De toute manière, quand elle ouvre les yeux, elle est dans les ténèbres. Il n’y a pas de lampe. La seule lumière qui tombe ici est celle qui filtre parfois sous la porte à l’étage . Le reste du monde n’existe plus. Elle est de retour à l’immonde. À l’ informe. À la bête sauvage. Elle est un trou pour eux, où ils ensemencent leur haine, leur peur, leur ignorance. Bientôt, elle deviendra comme eux.
Je me demande combien de temps a passé depuis son e nlèvement. L’automne sera bientôt sur nous. Dans sa mémoire, au jour du défilé, je perçois clairement le froid piquant ainsi que le soleil blanc d’hiver. Cela fait plusieurs mois qu’elle subit ce calvaire. Elle a peur. Elle a mal. La graine de la haine a germé en elle. Il est peut-être trop tard pour la sauver. Je la sens grimper depuis le bas de son ventre. Depuis la matrice. Je soupire et rouvre les yeux. Il est temps pour elle de briser ses chaînes aux ma illons de peur et
d’angoisse. Il est temps pour moi d’entrer dans son monde et de lui redonner une chance. Sa chance.
La jeune fille dormait toujours quand je me suis introduite dans son cachot. Je suis de nouveau dehors, au même endroit que tout à l’heure. Je ferme à nouveau les yeux. Cette fois, j’affermis mon contact avec son esprit. Il lui faut une impulsion, un apport de cou rage extérieur. L’étincelle qui enflammera sa rage et ses sens. Une petite poussée, ce presque rien nécessaire pour qu’elle devienne l’artisan de sa libération.
Quand elle rouvre les yeux, elle se sent invincible . Un feu étrange consume son corps de l’intérieur, une fièvre terrifia nte fait trembler tous ses membres. Elle a soif, si soif. La porte grince, la porte s’ouvre, l’un de ses bour reaux descend l’escalier. Elle n’a plus envie d’obéir.Plus jamais, insisté-je à travers son esprit. La voix de son bourreau est presque cor diale quand il remarque : « Tiens, t’es réveillée ? Tu nous as foutu les jeto ns, on a cru que t’étais morte. » Je suis morte au monde, a-t-elle envie de répondre. Au lieu de quoi, c’est un grondement qui jaillit de sa gorge, un son rauque dont elle ne se serait jamais crue capable. Il rit en la voyant se relever, pour la première fois depuis des mois passée à quatre patte s ou les jambes écartées : « On a même retrouvé la forme… Eh bien, ça, dis don c ! C’est une bonne nouvelle. » Il s’avance, lui...
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