Quelles nouvelles ?
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Description

Anna Guériteau propose une suite de nouvelles qui sont parfois amusantes, surprenantes, émouvantes, effarantes, hilarantes, stupéfiantes, révoltantes. Vous ne pourrez rester indifférent à ces histoires de hasard extraordinaire, de tricherie, de mensonges, de situation incongrue.
Les lecteurs les plus sages considéreront que l’imagination de l’auteur dépasse parfois un peu les bornes.
D’autres penseront que, peut-être, l’une ou l’autre de ces nouvelles est quelque peu inspirée de faits réels.
Enfin, les plus déjantés, les plus audacieux, les plus fous, imagineront que, mises à part quelques exceptions, toutes ces anecdotes reposent sur la réalité de la vie, de la nature humaine…

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312063447
Langue Français

Extrait

Quelles nouvelles ?
Anna Guériteau
Quelles nouvelles ?
Et pourtant elle tourne !
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
Amitié , Politique et Confettis ! 2013
Une galerie de portraits amusante et vraie.
Un ton décalé, une écriture alerte pour décrire, avec amusement ou férocité, des situations cocasses ou émouvantes, des personnages parfois déconcertants.

Dans une petite ville, un jour, des amis décident de se présenter aux élections municipales, en dehors de tout parti politique…
Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les événements sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou utilisés fictivement. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, des situations ou des lieux serait pure coïncidence.
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06344-7
Solitude …
C’était une très belle journée. Le ciel était clair et lumineux. Le groupe que Béatrice et son mari Georges avaient rejoint ce matin était fort sympathique. Ils avaient bien marché, profitant de la relative fraîcheur des premières heures. Maintenant , le soleil était déjà haut dans le ciel, il commençait à faire vraiment chaud. Le petit déjeuner était loin, ils buvaient régulièrement et bientôt ce serait la pause déjeuner. Le cadre était magnifique : la forêt des Landes …
On entendait au loin un coucou. Le calme était absolu. Ils étaient vraiment isolés de tout, seuls au monde. Avec cette contradiction : un grand silence peuplé de milliers de bruits. Une apparence de solitude humaine, avec la certitude d’une vie animale grouillante…
Béatrice souhaitait se mettre un peu à l’écart pour se soulager. Comme le chemin était large et rectiligne au milieu de pins très hauts sans bosquets, il fallait laisser le groupe les distancer quelque peu, Georges joua à faire le guet, même si c’était bien inutile. Avec une telle étendue plate et à découvert, un improbable promeneur serait vu de très loin !
Béatrice s’écarta un peu, et se posta dans une zone de fougères fort bienvenues.
Tandis qu’elle se relevait pour réajuster ses vêtements, Georges, en l’entendant bouger, tourna son regard vers elle. Son visage refléta alors un véritable kaléidoscope d’émotions. En une fraction de seconde son regard fut successivement intrigué, surpris, stupéfait, sidéré, puis amusé et finalement hilare.
Lorsque Béatrice saisit l’expression pétrifiée de Georges, elle prit peur et en trois bonds se retrouva à ses côtés. En un clin d’œil, Georges était parvenu à un état de semi-étouffement. Rien d’alarmant car il se tordait littéralement de rire. Montrant Béatrice ou quelque chose dans la direction d’où elle venait…
– Là, là !!! articulait-il avec peine.
Béatrice éberluée n’y comprenait rien, ne voyait rien !
– Oh ! Oooh ! Ma pauvre !
De plus en plus inquiète, après avoir été surprise et amusée, Béatrice s’efforçait de comprendre la cause d’une telle hilarité. Peine perdue !
Georges lui tint alors fermement l’épaule et la força à regarder d’où elle venait. Et alors, elle vit !
– Oh, non ! Oh, mais…
Elle en perdit la parole. C’était horrible, impossible, incroyable, inconcevable.
Georges la serra affectueusement contre lui et l’entraîna sur le chemin pour rejoindre les autres.
Le fou rire était bien installé maintenant, ils riaient, hoquetaient de rire, zigzaguaient. Comme deux collégiens incapables de se contrôler.
Le groupe les avaient entendus s’esclaffer bruyamment. Il assistait maintenant, et avec beaucoup d’étonnement, à leur course incohérente. La perplexité allait croissant devant le comportement étrange de Béatrice et de Georges. Certes ils aimaient rire, mais, là, on était bien au-delà du normal !
Quelques interrogations fusaient :
– Ils sont tombés dans une poche de gaz hilarant ?
– Ils pleurent ou ils rient ?
Lorsqu’ils furent à portée de voix, les questions se firent plus précises :
– Vous allez bien ?
– On peut savoir ?
Béatrice , tout autant que Georges , avait du mal à articuler une phrase compréhensible. Mais quelques mots semblaient participer aux réponses demandées :
– fougères
– chemin
– écart
– caché ? (pas très sûr de ce mot) ou couchée ?
– moulage ? (pas très sûr, non plus, probablement un mot incomplet, déformé)
Georges se mit même à mimer un fusil, pan, pan, pan ! disait-il en hurlant de rire. Cela n’avait aucun sens car ce n’était absolument pas une période de chasse…
L’hilarité gagnait maintenant tout le monde, même si certains ne savaient pas vraiment ce qui les mettait dans cet état.
D’autres mots s’ajoutaient aux précédents :
– mouflage ? (bizarre ce mot !)
– soda ? ou soldat ?
Soudain, Émilie demanda d’un air horrifié :
– Tu veux dire que tu étais au milieu de… ?
Béatrice opina de la tête
– Oh, ma pauvre ! Mais c’est affreux ! rétorqua Émilie brusquement secouée de rire.
Son comportement d’abord affolé, puis hilare était incompréhensible pour les autres.
Dominique lança :
– Tu veux dire que… les fougères, c’étaient… eux ?
– Ouiiiii ! C’est vraiment horrible pour moi ! répondit Béatrice, tout en continuant à s’esclaffer de la situation, de sa propre situation.
Une vague d’émotion les submergea tous, ils avaient enfin compris. Personne ne retourna voir sur place la réalité, ils en savaient assez… Il valait mieux prendre le parti d’en rire, non ?
– Les pauvres, eux aussi, murmura Béatrice.
Une belle solitude en vérité !
Tous les protagonistes s’en souviendront longtemps…
Marie - Noémie
Il fait vraiment très froid en cette fin de journée. Cela justifie parfaitement le long et chaud manteau de Marie-Noémie. Un joli foulard coloré est noué autour de son cou. D’épais et sombres collants et une paire d’élégantes bottines complètent sa tenue.
Un flux continu de personnes l’entoure. Visiblement, tout le monde se rend au même endroit : la piscine. Il faut dire que c’est le moment de son inauguration qui aura lieu en présence du Préfet. C’est pour cela qu’elle se hâte : elle voudrait être bien placée, pour bien voir.
Elle repère facilement autour d’elle des personnes qu’elle connaît. Certaines se tiendront dans le public, d’autres se retrouveront à ses côtés.
Car elle fait partie des « officiels ». « Officiels » est un bien grand mot en ce qui la concerne car elle n’est que Conseillère municipale. Et, qui plus est, d’opposition. Autrement dit, elle n’est rien aux yeux de ceux de la majorité. Elle sait aussi que, pour certains habitants, n’étant pas du côté des « chefs », elle n’existe pas. Mais peu importe pour elle, c’est une femme de convictions. Elle est persuadée d’avoir un rôle à jouer. Elle se donne beaucoup, elle travaille avec acharnement au service de ses convictions, au service de ses concitoyens. En toute discrétion, car l’équipe majoritaire en place fait tout ce qu’il lui est possible de faire pour reléguer l’opposition dans l’ombre. Voire même la discréditer.
Elle sourit en pensant à cette mesquinerie tenace qui, par exemple, donne une particularité à toutes les photos de réunion du Conseil municipal. De façon systématique les élus de son groupe n’apparaissent pas. De manière très étrange, le cadrage coupe toujours les mêmes personnes… Et puis, on lui avait raconté que, bien des années auparavant, le Maire avait fait voter le budget communal alors que les Conseillers municipaux des oppositions n’avaient aucun document s’y rapportant. Comme ils protestaient, le Maire avait répondu « Les photocopies, ça coûte cher » (le prix de la démocratie ?) !
En entrant dans le hall, elle n’y voit plus rien ! Il est vrai qu’elle n’a pas mis ses lentilles de contact. Elle porte ses lunettes de vue, qu’elle n’aime pas du tout. Et encore moins à cet instant. Venant de l’extérieur ses verres sont très froids. En pénétrant dans une atmosphère chaude et humide, une très forte condensation se produit. Zut ! Quelle barbe ! Elle ronchonne en

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