Qui sera le prochain?
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Description

Beurk, Randy, Amie, Tina et Kyle étudient à Brinton, la fameuse faculté de médecine. Bimbo ou macho, intello ou sportifs, ils mènent leur vie d’étudiants typiques quand de macabres découvertes font souffler un vent de psychose sur le campus: des meurtres, tous plus ignobles les uns que les autres et réalisés de sang-froid font craindre le pire: qui est ce tueur acharné? Quand va-t-il s’arrêter? Enfin, nos cinq amis ont retrouvé une lettre étrange et érotique dans leur casier; serait-elle liée aux meurtres? Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le pire est à venir... L’auteur nous propose ici un "teen novel", glaçant et haletant, inspiré des célèbres tueries qui ont eu lieu sur les campus américains. Suspens et humour noir soutiennent un récit qui vous fera frissonner tout en vous faisant réfléchir sur le drame incompréhensible de la violence gratuite et du nihilisme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748371567
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Qui sera le prochain?
Yann Franck
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Qui sera le prochain?
 
« La déception ne vient jamais des autres, elle n’est que le reflet de nos erreurs de jugement… »
Vincent Gury.
 
 
 
« L’histoire se répète. Comme autrefois, comme toujours, on ne peut vaincre que par la force des armes, le massacre et la trahison. »
Citation de Marilyn.
 
 
 
« La vengeance est perdue s’il ignore en mourant que c’est moi qui le tue. »
Jean Racine.
 
 
 
 
 
 
Cette pure fiction m’est venue avec l’idée que les Américains n’ont pas le monopole du thriller. Il me fallait écrire, pour me représenter au travers de ce récit qui exprime ma colère envers les traîtres de ce monde.
Tout y a parfaitement été inventé : les personnages, leurs désirs, le nom des lieux : il ne serait que pure coïncidence si l’un d’eux existait vraiment, et je m’en excuse d’avance si tel est le cas… et puis non, je ne m’en excuse pas, car la coïncidence est le fruit du hasard. Le hasard n’est pas punissable.
Je n’ai trouvé un titre à cette fiction qu’après l’avoir écrite et relue, elle s’intitule Qui sera le prochain ? Vous comprendrez pourquoi au cours de votre lecture que je souhaite excellente…
 
 
 
I
 
 
 
Cette rentrée 2008 à la faculté de Brinton avait un goût amer pour ceux qui entamaient leur deuxième première année, elle procurait une excitation aux autres – stimulation que l’on ressent toujours au commencement d’une nouvelle année.
Et oui, ce n’est pas souvent qu’on est admis en première année de médecine dans la prestigieuse faculté de Brinton. Les redoublants le savaient bien : seuls Einstein et ses semblables passent le cap du premier coup, avec en prime les félicitations du doyen monsieur Carlon et des chercheurs qui se vouent à l’enseignement.
Même Henry, le gardien du campus, applaudissait toujours les admis de la promotion précédente. Cet homme portait une barbe à la Rabbi Jacob et suscitait un dégoût prononcé parmi les futurs médecins boutonneux, du fait de l’état de ses doigts crasseux et de l’étrangeté de son comportement. D’après certains, il dégageait même une forte odeur de cambouis. C’est lui qui était chargé de toutes les interventions techniques de l’établissement. Personne n’osait imaginer à l’entrée du campus l’intérieur de sa hutte, que les étudiants appelaient « la cabane du monstre ». Mais il fallait avouer que quelques-uns ressentaient de la sympathie pour ce « monstre ». Même si beaucoup d’entre eux se laissaient aller à le critiquer parfois, ce n’était jamais sans mauvaise intention.
Le campus était un bâtiment en pierres rougeâtres, « ornementé » de fissures qui lézardaient toute la façade ouest : en effet, Brinton n’était plus très jeune, l’édifice datait de la fin du xviii e siècle.
Une centaine de médecins très réputés y avaient fait leurs débuts. Le campus était très chaleureux. Rien ne manquait pour le bien-être de ses occupants : une piscine intérieure, un complexe multisport, une salle de cinéma, et une magnifique cantine. Les élèves s’y plaisaient tous.
Ah, pardonnez-moi : j’ai oublié les présentations. Commençons par Amie – son prénom se prononce « Emmy » – une étudiante au tempérament fort, qui il faut bien l’avouer, lui aura permis de survivre à ce qui se passa cette année-là à la faculté de Brinton. Amie était originaire de la ville de Kinsley, elle avait étudié au lycée du même nom. Cet établissement accueillait des élèves issus de milieux plutôt défavorisés, et n’avait donc jamais vu un de ses élèves intégrer Brinton. Le lycée Kinsley était dénigré pour cette raison. Il n’avait pas la cote bourgeoise qui faisait la réputation des écoles du coin, et là résidait sa fierté personnelle.
Voici maintenant Beurk, le footballeur au gros bras, toujours prêt à dégainer sa queue quand une femelle passe par là. On disait cependant que son Q.I., bien caché sous sa chevelure gominée à la Elvis, avoisinait les 140.
Présentons aussi Tina, dite la « chaudasse de service », phobique des crotales. Elle aimait tant les hommes que les femmes, d’après ce qui se racontait à son sujet sur le campus. Aux dires des étudiants, elle tournait autour de Beurk telle une mouche à merde survolant un crottin encore chaud et fumant.
Randy ! Ah Randy : le meneur de groupe, celui par qui toutes les décisions passaient. Décider de faire une pyjama party (qui finissait toujours en partouze), c’était lui. Décider de quitter le campus pour aller se bourrer la gueule au bar du coin, c’était encore lui. Il aimait les joints, un peu trop disaient ses amis. Il s’en tapait quatre ou cinq par jour. Son caractère de meneur agaçait tout le monde et c’est pourquoi Amie prenait quelquefois ses distances, pour laisser exister son caractère bien trempé.
Megan, quant à elle, était la bombasse du campus aux lèvres siliconées, toujours peintes de rouge Dior. Elle était toutefois la plus sérieuse de tous. C’était à elle que ses amis avaient l’habitude de demander conseil, pour tout, même pour rien. C’était pour chacun d’eux un réel plaisir de la côtoyer. Elle était rédactrice en chef du journal de la faculté, où parmi les faits divers on apprenait par exemple que le doyen avait eu un A + à son mémoire final ou que le bizutage des premières année avait mal tourné pour Cindy, « la fille au sourire de fer ».
Cindy était surnommée ainsi car elle portait ce genre d’appareil dentaire qui accroche et fait saigner les lèvres dès que vous esquissez un sourire. Mais le jour de ce fameux bizutage, c’est une canette de bière Bud qui la fit saigner.
Enfin il y a Kyle, le plus attendrissant boulet de service, et malgré tout celui avec qui les étudiants s’entendaient le mieux. Son toc verbal « tu as une chance sur deux » irritait. Il aimait faire des recherches pointues comme le faisaient les plus brillants étudiants, mais il aimait surtout ses « une chance sur deux ». Ces six amis avaient tous un point commun. Ils étaient tous dans la section 911 de la faculté, c’est-à-dire en première année ou deuxième première année.
 
 
 
II
 
 
 
Pourquoi parler d’eux au passé, parce que malheureusement ces jeunes gens ne sont plus de ce monde pour témoigner. Brinton fut le théâtre d’une atroce tuerie sans précédent. L’histoire que vous allez lire raconte les événements qui se sont déroulés sur ce campus, et comment Amie, la seule survivante, a été sauvée de ce carnage.
 
Brinton était une faculté d’apparence délabrée mais bien équipée, nous l’avons dit.
On y trouvait des laboratoires et des vivariums, au grand désespoir de Tina que la présence de reptiles angoissait. Ces animaux étaient utiles dans le cadre de la recherche en toxicologie.
La bibliothèque, qui avait la taille des supermarchés que l’on voit partout ici, jouxtait la cabane du « monstre ».
Une grande allée d’épicéas blancs de neige (en octobre ! La gazette de la fac avait relevé ce détail) la séparait de la cantine située dans l’aile ouest du bâtiment.
Les chambres étaient officiellement partagées par deux étudiants du même sexe – il fallait éviter un nouveau baby-boom. Mais ce n’était pas rare de voir Tina ou Megan errer dans les dortoirs des garçons. Inutile d’épiloguer sur ce qu’elles y faisaient, les garçons se chargeaient de le faire savoir avec fierté dans les amphis. Comme si un concours du « qui baise le plus » était organisé, ils affichaient avec orgueil leurs suçons en guise de trophées.
Surtout Beurk d’ailleurs, celui qui dégaine plus vite que son ombre, ce qui avait pour conséquence d’énerver Randy sur qui le bruit courait qu’il était encore puceau. Peut-être que oui, peut-être que non, de toute façon, Kyle dirait qu’il y a « une chance sur deux » pour que ce soit le cas !
 
Chaque étage était réservé à une section, le premier pour les 911, c’est-à-dire les premières année, le second pour les 912, les seconde année, etc.
Tout y était parfaitement à sa place, bien rangé et fonctionnel. Seules les douches qui faisaient chanter les canalisations quand elles étaient en service, étaient rassemblées au troisième étage, étage où l’on trouvait également l’infirmerie. Madame Crowl et monsieur Thomas, tous deux médecins, géraient le service des soins (les blessures étant fréquentes avec toutes ces manipulations de scalpel). Crowl et Thomas, aussi, étaient soupçonnés de baiser ensemble dans une pièce quelque peu secrète que vous découvrirez par la suite. Certains disaient :
— Une bonne vieille femme qui sourit les jours de binômes et fait la gueule le reste du temps, c’est qu’elle a eu son cours d’anatomie.
Enfin, les rumeurs faisaient partie intégrante du quotidien de tous ces futurs médecins. On jasait par exemple sur le fait que Jenny, étudiante redoublante – comme Beurk, Tina, Megan, etc. – ne fût pas revenue à Brinton.
Beurk s’en donnait à cœur joie sur cette absence :
— Elle a dû préférer aller se faire sauter dans une autre fac. Maintenant qu’elle a goûté à mon engin elle a peur de le revoir.
Pour lui, tout tournait autour de sa personne ou de sa queue. Il parlait beaucoup, disait beaucoup de choses, souvent sans importance.
Eh bien non, peut-être que cette Jenny ne voulait tout simplement pas refaire son année à Brinton, avec ces lourdauds aux gros bras, promis pour la plupart à un avenir incertain. Peut-être qu’elle avait changé de vocation et s’était inscrite en journalisme, qui savait ?
 
Le savoir… concernant notre tragédie, seule la survivante du carnage que vous allez vivre à travers ce récit y a eu accès quand elle s’est retrouvée f

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