Nous voici transportés ici en Islande, sur les lieux du naufrage du Pourquoi-Pas ?, où le Commandant Jean-Baptiste Charcot et ses marins trouvèrent la mort le 16 septembre 1936. Sous la plume de l'auteur de cet ouvrage défilent d'intenses journées commémoratives, dans le souvenir constamment présent du sort de ces marins-explorateurs obstinés et courageux. A cette évocation se mêlent considérations touristiques, observations et anecdotes diverses assorties d'un ressenti personnel, qui font de ce livre un témoignage vivant où s'inscrivent le rappel émouvant de l'Histoire et la préservation du devoir de mémoire. L'ouvrage souligne la gravité et le sérieux avec lesquels, en septembre 2016, les autorités islandaises célèbrent le 80e anniversaire de ce dramatique événement.
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Extrait
JeanMichel Auxiètre
En Islande sur la route duPourquoiPas ?
Évocation d’un drame de la mer et de la science
Les impliqués É d i t e u r
En Islande sur la route duPourquoi-Pas ?
Les Impliqués Éditeur Structure éditoriale récente fondée par L’Harmattan, Les Impliqués Éditeur a pour ambition de proposer au public des ouvrages de tous horizons, essentiellement dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire. Déjà parus
Kouadio (Awouh Firmin),La délivrance par la parole de Dieu,2017. Le Piouff (Magali),L’Imaginaire jusqu’au ciel,poésie, 2017. Hazebrouck (Luc),Villes de nuit,nouvelles, 2017. Magunda Masiste (Stéphane),Cri de cœur et larmes intérieures, poèmes, 2017. Bokobza (René),La philosophie du hasard ou la rétroaction cognitive, essai, 2017. Dejean (Christine),Le management, ça se vit passionnément, essai, 2017. Juan (Colette),Algérie : quand souffle le vent de l’Histoire, roman, 2017. Le Bihan (Alain),Etat de droit ou république. Le hollandisme, phase finale du socialisme, essai,2017.De Boissoudy (Philippe),Le camp des Saras.Les premiers pas de la France Libre en Afrique,récit,2017.Groud (Éric),Au pire, ça marche !, essai, 2016.
Ces dix derniers titres de ce secteur sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site : www.lesimpliques.fr
Jean-Michel AUXIÈTREENISLANDESUR LA ROUTE DUPOURQUOI-PAS?Évocation d’un drame de la mer et de la science en hommage au Commandant Charcot et à ses marins Les impliqués Éditeur
Oh ! Combien de marins, combien de capitaines, Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune, Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l’aveugle océan à jamais enfouis ! Combien de patrons morts avec leurs équipages ! L’ouragan, de leur vie a pris toutes les pages, Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots ! Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ? O flots, que vous savez de lugubres histoires, Flots profonds redoutés des mères à genoux ! Vous vous les racontez en montant les marées, Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez le soir, quand vous venez vers nous ! Victor Hugo (Les Rayons et les Ombres, poèmeOceano Nox,fragment)
Prologue Je n’ai effectué, durant mon existence, qu’un nombre restreint de voyages. Si certains m’ont conduit assez loin (le Québec, l’Inde, le Pérou, l’Afrique, la Chine, l’île de La Réunion, ce n’est pas vraiment la porte à côté), d’autres en revanche ne dépassaient pas le cadre de l’Europe ou de l’Hexagone. Et pourtant à l’issue de chacun d’eux, un seul désir m’habitait : repartir. Repartir n’importe où, à deux pas de chez moi ou aux Antipodes, durant quelques jours ou pour plusieurs semaines. Qu’importe, l’essentiel étant que je fusse transporté dans un cadre dépaysant, en rupture avec un quotidien maussade et un horizon étriqué qu’avec la routine du temps, prisonnier des habitudes, on finit par ne plus supporter. Cette passion de l’ailleurs, fortement ancrée en moi, m’a sans cesse poursuivi. Mais par manque d’audace, par confort personnel, en raison aussi de mes obligations d’ordre familial et professionnel, je ne pus jamais l’assouvir pleinement. L’aventure, la vraie, m’échappa. Je me voilais la face, entretenant l’illusion de rechercher une entreprise osée qui m’attirait, me fascinait, mais en réalité m’effrayait et dont, inconsciemment sans doute, je me suis habilement soustrait. La couardise a été la plus forte. Je n’ai pas osé franchir le pas, me confronter à l’inconnu total et aux situations périlleuses qui font du voyageur un aventurier. J’ai suivi le troupeau bêlant. Quelques voyages, certes. Mais des voyages sans risques, guidés et