Voyages en Amérique
176 pages
Français

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Description

Ces récits de voyage offrent une vision originale de la société américaine et apportent un éclairage complémentaire sur la culture et la vision du monde des milieux républicains, de l'Empire libéral à la République opportuniste. Une attention particulière est portée aux moeurs, aux comportements religieux et politiques, aux préjugés raciaux, au fonctionnement de la justice américaine à deux moments clés : au lendemain de la guerre de Sécession et à "l'âge industriel".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 80
EAN13 9782296465091
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Voyages en Amérique


La société américaine vue
par Marcel Jozon en 1869
et par Alexandre Ribot en 1886-1887
Illustrations :

1 e de couverture :
- Portraits photographiques d’Alexandre Ribot en 1888 et de Marcel Jozon vers 1870 (Archives privées).
- Carte des États-Unis de l’Amérique du nord (XVIII e et XIX e siècles), Atlas classique histoire-géographie Vidal-Lablache , Paris, Librairie Armand Colin, 1914, p. 50.

4 e de couverture :
- Gravure « New York : le chemin de fer aérien », dessin de Deroy, d’après une photographie, in Onésime Reclus, La terre à vol d’oiseau, Paris, librairie Hachette et compagnie, 1886, p. 692.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55152-7
EAN : 9782296551527

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Lucie PAYE-MOISSINAC
Pierre ALLORANT, Walter BADIER


Voyages en Amérique

La société américaine vue
par Marcel Jozon en 1869
et par Alexandre Ribot en 1886-1887


Préface d’Hélène TROCMÉ


L’Harmattan
Des mêmes auteurs :

Pierre ALLORANT, Le président du conseil général du Loiret de 1870 à 1982, PUO, 2003.
Pierre ALLORANT, Le corps préfectoral et les municipalités dans les départements de la Loire moyenne au XIXe siècle , PUO, 2007.
Pierre ALLORANT, Yann DELBREL, Philippe TANCHOUX, France occupante, France occupée. Le gouvernement du territoire en temps de crise, PUO, 2007.
Pierre ALLORANT, La prise de décision administrative, PUO, 2008.
Pierre ALLORANT, Les Territoires de l’administration, PUO, 2009.
Pierre ALLORANT, Administrer. Savoirs, évaluation, négociation, PUO, 2009.
Pierre ALLORANT Sophie DELBREL Conseiller, légiférer, gouverner, PUO, 2010.Pierre ALLORANT, Philippe TANCHOUX, Introduction historique au droit, L’essentiel, Gualino, 2009.
Pierre ALLORANT, Philippe TANCHOUX, Introduction historique au droit , Carré, Gualino, 2010.
Walter BADIER, Émile Henry, De la propagande par le fait au terrorisme anarchiste , Paris, Éditions libertaires, 2007,226 p.
Lucie PAYE-MOISSINAC, Mauvaise herbe !, Conservatoire international des parcs et jardins et du paysage, 2003,129 p.
Lucie PAYE-MOISSINAC, Dessine-moi un jardin , CRDP du Centre, 2006,76 p.
Lucie PAYE-MOISSINAC, Mobiles !, Des jardins pour un monde en mouvement , Conservatoire international des parcs et jardins et du paysage, 2007.
« Imaginez-vous, si vous le pouvez, une société formée de toutes les nations du monde, Anglais, Français, Allemands. Tous gens ayant une langue, une croyance, des opinions différentes, en un mot une société sans racine, sans souvenirs, sans préjugés, sans routine, sans idées communes, sans caractère national, plus heureuse cent fois que la nôtre ; plus vertueuse, j’en doute. Voilà le point de départ. Qui sert de lien à des éléments si divers ? Qui fait de tout cela un peuple ? L’ intérêt , c’est là le secret. »

Alexis de Tocqueville, « Lettre à Chabrol, le 10 juin 1831, Voyage en Amérique, Œuvres I, Bibliothèque de la pléiade, Gallimard, NRF, Paris, 1991, p. 29.


« Je voudrais bien relire mes lettres. C’est là que, dans mille millions de mensonges, je me retrouve, avec un plus de sincérité. J’en ai écrit des tas, à une foule de gens indignes de les recevoir, à droite, à gauche. Elles me seraient bien précieuses à cette heure-ci ».

Blaise Cendrars, Mon voyage en Amérique, Fata Morgana, 2003, p. 30.
En hommage à
Jean-Marcel Jeanneney
Préface
L’Amérique intrigue, fascine et inquiète les Français, tout particulièrement en ce dernier tiers du XIX e siècle. En quelques décennies, les États-Unis, république agraire de peu de poids, deviennent une grande démocratie qui attire des millions d’immigrants et connaît une expansion territoriale et industrielle fulgurante, accompagnée d’une urbanisation sans précédent. Il y a de quoi s’étonner !
Marcel Jozon en 1869 et Alexandre Ribot en 1886 font partie de la nombreuse cohorte des Français qui entreprennent le voyage des États-Unis pour aller voir sur place les bouleversements de cette société : journalistes, écrivains, juristes, hommes politiques, diplomates, ingénieurs, ou simples touristes, ils sont plus d’une centaine à avoir publié un récit de leur « aventure américaine » entre 1870 et 1900. Les textes de Jozon et Ribot, inédits jusqu’à ce jour, viennent donc s’ajouter à une liste déjà longue d’écrits rapportant au public français des images en direct de ce grand pays démocratique.
À première vue, ces deux récits n’ont rien de très original. Leurs auteurs sont issus de la bourgeoisie française instruite et aisée qui peut s’offrir une traversée de l’Atlantique, et qui a la curiosité d’esprit d’aller découvrir un pays étranger en laissant de côté famille et profession pendant plus de trois mois. En cette période où le Second Empire s’achève, et où se construit la Troisième République, leurs opinions libérales les poussent tout naturellement à s’intéresser au « modèle démocratique » proposé par les États-Unis.
Les deux Français ont bien préparé leur voyage ; ils ont lu les œuvres de leurs illustres prédécesseurs et notamment celles d’Alexis de Tocqueville, d’Édouard Laboulaye et d’Ernest Duvergier de Hauranne, ce dernier étant d’ailleurs un ami de jeunesse de Ribot. Ils partent l’un et l’autre avec un carnet d’adresses bien fourni, et sont munis de lettres de recommandation susceptibles de leur ouvrir des portes et de leur faire rencontrer des personnages intéressants : consuls de France, Français installés aux États-Unis, mais aussi élus, hommes d’affaires et ingénieurs américains. Leur connaissance de l’Anglais est loin d’être parfaite, mais semble suffisante pour quelques échanges ordinaires, et nombre de leurs interlocuteurs s’expriment en français.
Les progrès des transports maritimes et terrestres facilitent considérablement l’entreprise : en 1869, Jozon met 12 jours pour traverser l’océan à bord du La Fayette ; 17 ans plus tard, Ribot ne met plus que 9 jours sur La Gascogne , l’un des plus beaux paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique. Une fois sur le continent américain, à l’exception de quelques courts épisodes sur des bateaux à vapeur, tous deux sillonnent les États-Unis grâce aux chemins de fer qui relient maintenant toutes les grandes villes, d’une côte à l’autre : ces longs trajets en train leur fournissent d’ailleurs l’occasion de côtoyer des Américains de toutes sortes : paysans du Colorado, immigrants allemands, Indiens, etc.
Leur itinéraire s’inscrit également dans le cadre classique de celui de la majorité des voyageurs français. Le premier contact avec le continent américain, pour tous, c’est l’arrivée dans la splendide rade de New York, et la visite de la grande cité de l’Hudson. Viennent ensuite, dans un ordre qui n’est pas toujours le même, les principales villes de la côte atlantique : Boston, Philadelphie, Baltimore, les régions industrielles et minières de Pennsylvanie et d’Ohio, un arrêt imposé à tous les touristes aux chutes du Niagara, quelques étapes dans le Middle West (Saint-Louis et Chicago notamment) et un séjour dans la capitale fédérale Washington. À cela il faut ajouter, pour Jozon une brève incursion dans le sud (Richmond), et une visite largement commentée au pays des mormons, et pour Ribot, un détour par le Canada et un aller-retour jusqu’en Californie. Nos deux voyageurs ont certainement consulté des cartes et étudié le tracé des voies ferrées qu’ils empruntent : Ribot explique ainsi qu’il a fait le choix de revenir de Californie par le Southern Paàfic Railroad – bien qu’il soit moins direct et moins pittoresque que le trajet par Santa Fe – car il voulait voir le Texas.
Comme la plupart de leurs contemporains, Marcel Jozon et Alexandre Ribot expriment leur étonnement devant certains aspects de la vie américaine : l’agitation fébrile qui règne dans les villes, la recherche du gain, l’égalité des conditions qui se lit dans l’uniformité de l’habillement, la liberté des jeunes filles et la tou

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