Récits et chroniques d une « drôle d époque »
116 pages
Français

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Récits et chroniques d'une « drôle d'époque » , livre ebook

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Description

Ce recueil est composé de nouvelles et de petites chroniques de notre époque. Il balaie l'actualité, de 1945 à nos jours, en mêlant l’Histoire avec un grand H et les petites histoires de tous les jours. Les chroniques ont été écrites au sein d’ateliers de lecture et sont livrées spontanément aux lecteurs, à l'exception d'une dizaine d'entre elles. Les récits privilégient la légèreté, l'ironie, une certaine distance souvent bienveillante. L'auteur ne peut cacher sa tendresse à l'égard de certains personnages comme Miklos, le chauffeur de taxi grec, ou sa colère devant l'impunité de certains édiles corrompus à travers le journal d'une concierge portugaise. Certaines histoires sont un peu loufoques, d'autres courtes et à la limite du pamphlet, certaines frôlent la biographie. À vous de les aimer !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 août 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414263943
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-26395-0

© Edilivre, 2018
Préface
Commençons par l’histoire de Madeleine brave institutrice « veuve » depuis 1947, devenue mère célibataire malgré elle.
Ce récit couvre toute notre époque depuis l’après-guerre jusqu’à aujourd’hui. Diverses chroniques balaieront ces soixante dernières années valorisant tels thèmes ou traits de notre époque par le biais de petites histoires allant du roman de gare à l’autofiction. Seul le genre roman policier n’est pas abordé, notre époque est en elle-même énigme, intrigue : une sorte d’enquête policière grand format tant elle est compliquée et parfois confuse !
Tous les bons côtés, s’ils en existent, mais aussi les travers apparaitront en exergue d’exemples précis sous forme de brefs récits ou de chroniques plus longues. La vie y est présente, omniprésente même à tous les moments !
Les évolutions rapides de notre histoire récente nous dépassent souvent mais nous transcendent aussi ; ces évolutions nous sidèrent par ces aspects bien désopilants de temps en temps.
La vie n’est pas figée, elle est mouvement. Malgré la vogue actuelle du numérique, cette vie est imprégnée d’idées, de grands dogmes, de philosophies immuables : tel sera le fil continu de ces récits jamais anachroniques.
En attendant, il était une fois…
Chapitre 1 L’après-guerre après 1945
1 Les secrets de Madeleine d’après twitter sous forme de feuilleton
J’ai quitté Aix-en-Provence au printemps 1995. Mon grand âge ne supportait plus la chaleur pour rejoindre la capitale. J’ai donc loué un appartement rue d’Oslo dans le Vème arrondissement. Vous direz jusqu’ici, ce n’est pas très original même plutôt banal. Aussi, ai-je décidé de l’écrire mon histoire, ma biographie pour vous prouver le contraire. Je serai le témoin même modeste de notre époque. Ma petite histoire rejoindra la grande histoire, oserais-je dire. Elle commencera comme toutes les autres par il était une fois…
L’enfance
Il était une fois une petite fille née en mars 1915 d’un père prénommé Henri et d’une mère dénommée Raymonde.
Tous les deux avaient quitté leur Bretagne profonde deux ans plus tôt pour rejoindre le quartier Montparnasse à Paris, fief bien connu des Bretons après un bref séjour à Bourges où je suis né. Mon père avait été engagé comme chauffeur mécano à la compagnie Ouest du chemin de fer. Maman Raymonde, elle, avait ouvert un bistrot à l’angle de la rue du Maine et de la place Douarnenez, ivre de Bretons souvent chaloupés. Je suis donc une petite parisienne, mont parnassienne de surcroit, mais fière de ses origines bretonnes précisément trégorroises.
Mes parents avaient quitté leur famille pour fuir à la fois la misère et l’emprise de leurs familles respectives qui étaient loin d’être monoparentales ! Aussi, pour s’émanciper du joug de la religion catholique prônant pour modèle la famille nombreuse, Henri et Raymonde avaient décidé d’avoir un seul enfant, deux à la rigueur mais pas plus.
La jeunesse et la rencontre avec Loulou
Après avoir réussi mon cours complémentaire, je rentrais à l’école normale pour devenir institutrice. Mon diplôme en poche, je rencontrais Loulou à Amsterdam lors de mes premières vacances. Ce fut un véritable coup de foudre le long des canaux gelés.
Notre histoire d’amour eut des hauts et beaucoup de bas surtout depuis le déménagement de Loulou pour les chantiers navals à Saint-Nazaire juste après juin 1935. Il avait en effet décidé de quitter sa place de barman boulevard Sébastopol pour travailler comme manœuvre sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. D’après lui, il était bien mieux payé et avait la sécurité de l’emploi. Mais toutefois la véritable raison c’est que mon Loulou s’était amouraché d’une jolie nantaise peu farouche au bal du 14 juillet 1934 à Sainte-Luce sur Loire, véritable capitale du Muscadet.
En juin 1935, je broyais du noir, allait tomber en dépression si je n’avais pas été secourue, happée par les camarades de la IVème internationale ouvrière. Désormais, non seulement, j’éduquais les petits Français laïques mais j’œuvrais au bonheur universel au sein du parti communiste pour lutter contre tous les fascismes naissants à cette époque-là.
L’abandon de Loulou avait décuplé chez moi la fibre révolutionnaire. J’étais subjuguée par l’URSS du frère Staline, naïve que j’étais !
Mon embrigadement était tel que j’avais économisé sur mes vacances projetant avec folie un voyage à Moscou pour découvrir le pays du bonheur universel !
Loulou chassé de mon esprit, je ne jurais plus que par les camarades Joseph et Léon. Je ne voyais la lumière qu’à travers le Kremlin le reste me laissait indifférent.
Mais une malencontreuse chute à vélo à l’été 1936, celui des plages gagnées par le peuple au détriment de la bourgeoisie, me cloua à Paris le temps de redonner vie à une clavicule cassée. Le vélo m’avait vraiment sauvé du totalitarisme stalinien mais là c’est plus facile de le dire aujourd’hui qu’en 1936 !
L’occupation
Puis vinrent les années de plomb dès septembre 1939. Paris envahi un peu plus tard par les Allemands, je fus obligé comme beaucoup de prendre le chemin de l’exode et de rejoindre à pied notre chère Bretagne en chariot avec mes parents.
Là, moyennant grasses finances, nous fûmes accueillis par nos chers cousins bretons qui trafiquaient au marché noir entre Morlaix et Lannion au volant de leurs tractions noires comme Seznec d’ailleurs ! Pendant l’occupation nous n’avons manqué de rien ou si peu grâce à la générosité mercantile de nos cousins.
Aussi ce fut avec soulagement que nous sommes revenus à Paris mes parents et moi après le débarquement de Normandie en Juin 1944 ; nous reprîmes vite nos habitudes d’avant-guerre.
Secret et fin
J’obtins en septembre 1944 un poste de directrice d’école à Ris-Orangis près d’Orly et mon père fut engagé par la SNCF toute naissante. Ma mère, elle, devint définitivement une femme au foyer comme on dit. A la libération, loin du tumulte et du souvenir de Loulou, j’étais toujours célibataire à 30 ans ! Mais ma vie prit une autre tournure plus libre plus secrète en vivant loin de mes parents, je m’étais vraiment libérée.
En 1949, j’étais tombée enceinte d’un bel italien à moitié acteur, footballeur professionnel aussi du nom de Ralf Valloni qui succomba dans la tragédie du Superga avec toute l’équipe du Torino en cette même année 1949.
Maintenant, veuve sans l’être vraiment, que dois-je faire : garder l’enfant ou avorter secrètement ?
Tel est le dilemme, le déchirement, le drame de ma vie.
Nouvelle écrite au sein de l’atelier d’écriture de Rognes dans le style du roman de gare
Duval Philippe
Toute ressemblance avec des personnages etc……
Chapitre 2 Les années 1950
2 la maison au bord de la voie ferrée
La maison au bord de la voie ferrée, cher Nino Ferrer, fait penser au célèbre commissaire Maigret.
Maigret, de sa nonchalance « piperesse », débusque les assassins les plus glauques.
La maison au bord de la voie ferrée a abandonné son garde-barrière, sa famille nombreuse.
Maigret a une nouvelle fois découvert l’assassin ; depuis, la maison au bord de la voie ferrée est encore plus triste.
Chapitre 3 Les années 1960
3 Les grandes blondes
Elles sont belles en général les grandes blondes. Elles ne viennent pas toutes de la lointaine Scandinavie ou plus blond qu’elles tu meurs !
Elles sont parfois décolorées à la Maryline…
Elles ressemblent parfois à des sirènes envoutantes, d’autres sont fades : les grandes blondes ne se ressemblent pas toutes !
Elles sont parfois jolies, plutôt belles, bien faites, jamais passionnantes selon certains : ce ne sont en effet que des grandes blondes parfois des fausses blondes comme Mireille Darc.
4 Le bistrot belge
Il était là le grand Jacques, accoudé au bar de ce bistrot infâme dans la banlieue morose de Bruxelles.
Il ne bruxellait pas, il avalait pintes sur pintes le Grand Jacques sans même jeter un œil coquin sur la poitrine généreuse de la serveuse.
Le grand Jacques au milieu de cette foule endimanchée avalait pintes sur pintes ; Madeleine son Amérique à lui, n’arrivait toujours pas.
5 Un pensionnat de jeunes filles
En m’égarant en cette fin de matinée d’automne, je perçus au loin un brouhaha, un bruissement de voix féminines. Attiré par la curiosité, je m’approchais à petits pas, frottant effleurant les feuillages avoisinants pour distinguer une sorte de pensionnat de jeunes filles sans doute en pleine rentrée des classes.
Je me cachais derrière la végétation encore en fleur pouvant ainsi humer, respirer, sentir cette odeur de crachin pourtant inhabituel dans cette région.
Je pus enfin surprendre ce groupe de jeunes filles qui devaient échanger leurs souvenirs encore bien frais de leurs grandes vacances.
J’avais perdu la notion de l’heure mais les saveurs mélangées de café et de ratatouille me permettaient de me repérer : il devait être environ onze heures du matin dans cette bourgade bourgeoise du midi de la France.
Je tendais l’oreille pour saisir des bribes de conversation mais le cliquetis du vent m’empêchait de discerner leurs propos assourdis par les va-et-vient des livreurs motorisés en cette journée de rentrée de fin septembre. Devant mon incapacité à entendre ces jeunes filles, je me mis à imaginer leurs paroles et j’observais ce remue-ménage tapi derrière les arbres.
Vêtues de longues jupes noires, elles semblaient à la fois résignées d’abandonner la torpeur estivale, de quitter leurs parents ou petits amis, mais aussi visiblement ravies de se retrouver pour vivre une nouvelle aventure au milieu de cette cour de lycée sablonneuse et empierrée.
Alors, cet instant magique m’emporta vite vers mes propres souvenirs de rent

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