Rendez-vous à Berditchev
196 pages
Français

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Rendez-vous à Berditchev , livre ebook

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Description

Rendez-vous à Berditchev !


De part et d’autre du Rhin, des femmes sont victimes d’un meurtrier. Sur le corps de certaines, un message mystérieux. En Allemagne et en Ukraine, l’enquêteur généalogiste Alexandre Debski, recherche, à la demande de sa cliente, une respectable veuve, l’homme qui fut l’amour de sa vie, un officier allemand disparu sur le front russe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Près de Kiev, une étrange clinique accueille des patientes en mal d’enfant.


Rendez-vous à Berditchev, dans les pas d’Honoré de Balzac, est un roman où les évènements d’autrefois entrent en résonnance avec le monde dans lequel nous vivons. À la fois roman policier, historique et sociétal, le dernier roman de l’auteur nous entraine en Ukraine, pour un voyage dans le temps et la mémoire du passé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383513230
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rendez-vous à Berditchev
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
ANNIE SZUBA
Rendez-vous à Berditchev


Science sans conscience n’est que ruine de l’âme
François Rabelais
On est toujours l’enfant de quelqu’un
Pierre Auguste Caron de Beaumarchais

Personnages
Personnages principaux du roman Alexandre Debski, enquêteur généalogiste Aurélie Taché, sa compagne Constance Bruant, historienne Igor Kondartchouk, combattant ukrainien Klara Gerling, cliente allemande de l’enquêteur Henri Wenninger, ancien Malgré-Nous Paul Seedorf, officier allemand disparu sur le front russe Lisa Wohlfahrt née Fender, fille de Klara Gerling Karl Fender, fils de Klara Gerling Philip Fender, petit-fils de Klara Gerling Elsa Schwering, infirmière Valentin Borodin, directeur de clinique
Les victimes Valérie Marnaut à Strasbourg Ursula Straffer à Berlin Liselotte Munchner à Munich Michele Jenkner à Nuremberg Adeline Perrier à Aix-en-Provence Jutta Lindner à Baden-Baden Elvira Kurz à Munich
Les enquêteurs Liselotte Galland Erwin Gebhardt Heinrich Bermann

Prologue
Il ne le sait pas encore, mais sa vie va reprendre son cours. C’est un miracle, car lorsque le commando l’a récupéré, il était squelettique, couvert d’hématomes sanglants non soignés, affamé, déshydraté. Le commando qui a libéré les otages a abattu les ravisseurs, des djihadistes armés par le Coran et dépourvus de la moindre humanité. Le commando qu’il entrainait était tombé dans une embuscade, suite à un renseignement erroné fourni par l’armée malienne. Dès le départ, tous ses camarades n’étaient pas à l’aise, ils ne la sentaient pas cette mission de sauvetage. Il s’agissait de récupérer un couple de touristes français et leur amie qui s’étaient aventurés dans le désert. Des gens innocents qui croyaient à la fraternité humaine. Ils avaient dû rapidement déchanter et après leur capture étaient devenus les otages d’un groupe de terroristes adeptes de la guerre sainte, leur fameux djihad ! Les négociations avec les autorités françaises avaient duré des semaines, puis des mois, sans fin et sans issue. Car une des clauses exigées par les terroristes était la libération d’un criminel détenu dans les prisons israéliennes et là à Jérusalem, la réponse était restée négative. Il avait donc fallu se résoudre à tenter de libérer les otages par la force. Son commando avait réussi à trouver les otages dont une des femmes était déjà morte, mais ensuite le feu s’était déchainé. Quatre de ses hommes avaient été tués et les terroristes avaient abattu la femme de l’otage. Quatre prisonniers, le premier otage, et trois légionnaires, Paul gravement blessé, Akim, un camarade malgache et lui. La mission s’était soldée par un échec. Ensuite, les djihadistes s’étaient déchainés sur ces hommes qu’ils méprisaient, car « mécréants ». Paul était mort de ses blessures. Le regard bleu d’Alexandre en particulier était une source de haine permanente. Ils l’avaient finalement « emmuré » dans un sac étanche qui le rendait aveugle. Il était entravé, régulièrement battu et ne pensait plus qu’à mourir. Akim, lui, bénéficiait d’un traitement spécial. Malgache, ils espéraient le convaincre de rejoindre leur rang et témoignaient d’une moindre cruauté à son égard. C’est Akim qui tentait de le maintenir en vie, en lui insufflant l’espoir qu’on viendrait les libérer.
Et c’était finalement arrivé !
Un deuxième commando avait fait une opération éclair et était parvenu à libérer les trois otages français ainsi que deux ressortissants burkinabés qui ne savaient même pas pourquoi ils étaient là. Les forces spéciales françaises étaient parvenues à localiser le camp terroriste avec l’aide des drones américains et une opération avait été montée très rapidement avant que le camp ne s’évanouisse à nouveau dans l’immensité du désert. Les hommes du commando avaient littéralement pris en charge leurs compagnons d’armes et l’otage survivant, et les avaient portés sur le dos en dépit de leur équipement déjà conséquent. Car Alexandre et Akim malgré leur volonté ne pouvaient se tenir debout et encore moins marcher. Les trois otages civils, à part leur dénutrition et leur faiblesse physique, n’avaient pas subi de tortures et avaient donc pu collaborer à leur évacuation, ce qui n’était pas le cas des deux militaires. Finalement, Alexandre et Akim avaient été évacués rapidement dans un hélicoptère et depuis on leur apportait les meilleurs soins que nécessitait leur état. D’abord en Afrique, puis en France.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis son sauvetage, Alexandre est pleinement conscient. Depuis quelques jours, il a voulu qu’on diminue ses antalgiques. Il voulait réfléchir et pour cela était prêt à supporter la douleur. Et à travers les vagues de douleur qui le rendent vivant, il accepte de se souvenir de son calvaire. C’est la première étape, après il réfléchira à son avenir ; son séjour dans les forces spéciales est terminé. Il doit envisager un avenir.

Chapitre Premier
Le bureau dans lequel Alexandre Debski travaille est à son image. Dépouillé, froid, efficace. Le bureau est grand, les murs sont blancs, seule une fresque de couleur orange et rouge, numéro 13, occupe un pan de mur. Le peintre l’avait appelée ainsi comme un signe du destin, le 13, chiffre magique ! Face à elle, une armoire ancienne, lourde et témoin du passé. Sur le grand bureau en bois repose un ordinateur portable, un Mac, un carnet de notes, et un stylo ordinaire. Pas de photo, pas d’objet personnel, si ce n’est une chouette en bois verni qui regarde le monde et les visiteurs avec une défiante ironie. Il l’avait achetée lors d’un voyage en Pologne, dans les Beskides, ces superbes montagnes sauvages à la frontière entre Pologne et Ukraine.
Ses années de guerre et sa capture ne sont plus que des souvenirs. Ses blessures physiques ont été soignées avec talent. Seule une cicatrice qui lui barre la joue droite témoigne de la violence de sa détention. Les mois ont passé. Il a vieilli et s’est reconverti dans le civil. Sa formation militaire, ses diplômes qui pour certains employeurs sont une garantie de sécurité, son goût pour les langues lui ont ouvert de nombreuses portes, mais lui ont également permis d’être exigeant sur son futur employeur. Finalement, il a choisi de suivre une formation bien particulière, celle d’enquêteur privé d’abord dans une grande société internationale qui l’a recruté au vu de son cursus. Il a appris quelques techniques, a noué quelques contacts, puis il s’est lancé. Il a ouvert son propre cabinet qui le laisse libre de choisir ses clients et ses affaires.
Son talent naturel pour comprendre et parler les langues les plus diverses, développé pendant son séjour dans les forces spéciales, lui est très utile dans son domaine d’intervention souvent dans les anciens pays du bloc soviétique. Alexandre, dont le père Polonais avait fui le pays après la déclaration d’état de guerre du général Jaruzelski le 13 décembre 1981, a un don naturel pour s’exprimer dans la langue de l’autre : anglais évidemment, français, sa langue maternelle, allemand, polonais qui est la langue familiale, russe que son père a exigé qu’il apprenne parce qu’il n’avait aucune confiance dans le voisin de l’est et qu’il disait, Alexandre, apprends à bien les connaître. Quand tu parleras leur langue comme eux, tu pourras deviner leurs pensées.
Il doit reconnaître que ce conseil lui a été fort utile dans son métier d’enquêteur privé. Il est plutôt spécialisé en recherche de personnes disparues, dont la présence s’avère indispensable lorsque vient l’ouverture du testament. Il a constitué un réseau de notaires et d’avocats qui font souvent appel à ses talents pour retrouver des parents, des héritiers ou simplement des individus recherchés pour leurs actes. En France ou à l’étranger. À la différence des forces de l’ordre, il est libre d’enquêter dans tous les milieux, et ses clients apprécient sa discrétion qu’ils sont disposés à payer au prix fort. L’essentiel de ses revenus pourtant lui est procuré par les enquêtes qu’il mène au profit des entreprises qui ont besoin de connaître le dessous des cartes de leurs futurs partenaires. Au fil des ans, il s’est constitué une clientèle qui fait de lui un homme financièrement à l’aise et surtout entièrement libre de ses actes.
Il a maintenant trente-cinq ans, un physique qui ne laisse pas indifférent : grand, blond avec des yeux bleus au regard indéchiffrable qui éclairent un visage maigre. Une barbe de trois jours dissimule la fossette de son menton et la cicatrice de sa joue droite, souvenir d’un coup de fouet pendant sa détention. On devine qu’il est athlétique, mince et musclé, sous sa chemisette bleue. Il est séduisant au premier abord, mais son regard distant décourage la moindre familiarité. Son passage dans les forces spéciales après la Légion a fait de lui un homme dangereux. À la Légion, il a appris à compter sur ses camarades. Dans les forces spéciales, il a appris l’art de tuer en silence.
***
Aujourd’hui, assis derrière son bureau, en attendant son client, Alexandre a plongé dans ses souvenirs. Ça lui arrive quelquefois quand une nouvelle pensée dérangeante vient perturber le cours de sa vie. C’est le cas depuis les propos échangés avec Aurélie pendant leur déjeuner.
Aurélie, une jeune femme élégante et intelligente qu’il avait rencontrée pendant sa convalescence, lors d’un cocktail, un de ces cocktails nombreux de la capitale européenne où il ne s’est jamais senti à l’aise. Écoute

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