Rêve d agonie
237 pages
Français

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Rêve d'agonie , livre ebook

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Description

Tallia et son frère Sekkei, dont la nature et les dons angéliques sont invisibles aux humains, se posent au Japon à bord de leur arche. Ils ont quitté leur planète d’origine, Tercia, à la suite d’une série de drames, notamment le décès violent de Zaina, la grande amie de Tallia. Nos deux héros sont recueillis près d’un temple par un mystérieux vieil homme et sa petite-fille, la sensible Kaori. Celle-ci est aussitôt envahie par un puissant sentiment de danger qui se révélera prémonitoire... Avec "Rêve d’agonie", Céline Vincent nous transporte dans un univers simultanément envoûtant et terrifiant... Ce roman plein d’une imagination débordante et d’une grande sensibilité, foisonnant de personnages et de situations poétiques et mystérieuses, nous entraîne dans les méandres de son suspens. Récit d’initiation et ode à l’amitié, "Rêve d’agonie" vous transportera vers d’autres univers...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 décembre 2011
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748372045
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rêve d'agonie
Céline Vincent
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Rêve d'agonie
 
 
 
Je remercie toute ma famille et tous mes amis de m’avoir soutenue le long de l’écriture de mon premier roman.
 
 
 
Je remercie également les lecteurs de prendre le temps de le découvrir.
 
 
 
Prologue
 
 
 
Nous nous retrouvions enfin, voilà dix ans que nous ne nous étions pas tous réunis. Je les regardais tous, sans eux rien n’aurait été possible. Gabrielle à mes côtés, je vais les saluer les uns après les autres. Des images de notre histoire me remplissaient l’esprit, notre combat avait été si difficile : par chance, personne ne semblait près à l’évoquer. Autour de la table, l’ambiance était chaleureuse. Matt et Maria discutaient avec Kaori, Sekkei, un peu plus loin s’entretenait avec Luc sur son entreprise prospère, grand-père se contentait de sourire en buvant son thé. J’étais sur une table à l’opposé avec Zaîna, Lydia et Gabi, j’aimais bien cette soirée. Je me sentais totalement apaisée, loin de cette personne que j’étais dix ans plus tôt. Pour autant mon passé expliquait aussi mes réticences. Vous aimeriez en savoir plus, je suppose ? Alors laissez-moi vous conter ma vie, leur vie, notre épopée !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
1
 
 
 
Ils y étaient : la Terre, planète de leur arrivée. Ils avaient voyagé des semaines durant, dans le noir le plus total de l’univers. Fatigués physiquement comme moralement, ils accueillirent mal l’éclairage vif de ce début de journée. De plus, ils avaient abîmé leur appareil de navigation lors de l’atterrissage, ce qui aggrava l’humeur déjà sombre de la fille ! L’odeur forte leur parvenait du sol par vague, ils se bouchaient le nez pour y échapper. Un peu surpris de ce qu’ils découvraient, ils restaient dans l’expectative, de peur d’avoir à affronter au-delà de leurs ennemis, la ville même :
 
— Quel endroit étrange, s’exclama-t-il méprisant. Sur­peu­plé, surdimensionné… Et comment font-ils pour supporter cette chaleur suffocante ?
 
— Je présume qu’ils y sont habitués, se contenta-t-elle de répondre laconiquement, sans vraiment porter attention à ses paroles. Écoute, je vais tenter une réparation de fortune. Je pense que j’ai sérieusement endommagé le propulseur gauche, cela risque de me prendre du temps avant que tout puisse fonctionner de nouveau convenablement. Pourquoi n’irais-tu pas faire un tour en bas, histoire de faire un travail de reconnaissance ? lui ordonna-t-elle froidement, tout en partant prendre ses outils dans l’engin.
Comment pouvait-il contester cette demande, elle lui avait déjà tourné le dos. Ses habitudes persistaient, pensa-t-il en lui-même, il ne chercha pas à la contredire. Il la savait diminuée par les événements qui venaient de chambouler leur vie. Depuis ces six derniers mois, il n’y avait eu que mort, désolation, consternation : elle en avait porté toutes les responsabilités dès le début, on les lui avait imposées !
Aujourd’hui encore elle luttait, contre tout ce mal, contre cette douleur sournoise qui la rongeait. Elle revint, surprise de le trouver encore sur place. D’un simple regard, elle le lui fit comprendre, ce dernier s’envola aussitôt vers le sol, encore troublé. Durant tout le trajet, il n’avait pu entretenir avec elle que de brefs échanges verbaux, épars, elle se renfermait davantage, elle s’enveloppait dans cette sensation de malheur constant, s’en rendait-elle compte ? Elle devait s’occuper, des images atroces défilaient dans sa mémoire : cette dernière bataille, cette dernière nuit sur sa planète natale, avant son départ, l’agonie qu’elle avait fuie, ces catacombes qu’elle avait laissées l’avaient poursuivie pourtant ! Ses compagnons d’armes, creusés par la douleur, brillants de larmes et de sang, qui l’avaient suppliée d’abréger leur souffrance, ils se trouvaient toujours face à son regard ! Tous ces cris, toute cette peur !
Remettre en état l’arche lui en fournissait l’occasion de se changer les idées. Cette tâche fastidieuse tiendrait à distance ses démons une bonne partie de la journée. Elle récupérait son matériel, puis se positionnait sous son engin. Elle se demanda vaguement comment s’en sortait le jeune homme, seul, au milieu de ces gens. Elle ne s’imaginait pas dans quel enfer elle l’avait envoyé ! Entouré par une centaine de personnes, il ne trouvait pas de solution pour se poser sans se faire apercevoir. À bout de force, il n’eut pas d’autre possibilité que de mettre pieds à terre, quand la stupeur s’empara de lui ! Personne ne le voyait ! Il se demanda comment cela était possible. Sur sa planète, chaque concitoyen pouvait le voir, même sous leur forme angélique ! Cela venait sans doute de l’essence même de son pouvoir qui était étrangère à celle de la terre ! Le problème devenait insoluble ! Peut-être que s’il parvenait à reprendre forme humaine, il pourrait être visible aux yeux des humains. Le voilà reparti à la recherche d’un endroit assez à l’écart, sans succès. Il tournait en rond, chaque rue était bondée, il maudissait cette foule omniprésente. La journée était bien entamée maintenant, les gens rentraient chez eux, se promenaient, insouciants par ce temps chaud d’été. Alors que sur le toit de l’immeuble, la fille venait de comprendre pourquoi son engin avait subi des dommages. Une météorite s’était bloquée sur le propulseur, ce qui avait créé la surchauffe du circuit de direction. À première vue, le miroir réfléchissant était juste recouvert d’une épaisse couche de suie, tout n’était donc pas perdu ! Heureusement se dit-elle, car elle s’imaginait mal trouver les mêmes matériaux de construction qu’elle avait utilisés sur sa planète. Avec beaucoup de délicatesse, elle essuya cette vitre pour voir apparaître au fur et à mesure des petites fêlures ; la situation se compliquait ! Si jamais il venait à éclater en morceaux, jamais ils ne retourneraient chez eux. L’idée de rester bloquée ici bas la terrifiait. Avec plus de minutie, elle enduisit, lissa, polit, aussi lentement qu’elle le pouvait, il ne fallait pas oublier la moindre parcelle. Après quelques heures passées sur le dos, dans des conditions précaires, sous une chaleur étouffante, elle se décida à faire une pause. Elle se faufila à l’extérieur pour pouvoir enfin détendre ses muscles endoloris, dans un craquement de délivrance. Elle se saisit de la bouteille à ses pieds, en vida la moitié en une gorgée, puis la reposa. Sa tâche semblait sans fin, elle expira profondément pour exprimer son mécontentement, vue leur arrivée, elle avait de quoi craindre pour l’avenir sur cette planète.
L’espace d’un instant, elle eut une brève pensée pour son compagnon d’infortune. Voilà plusieurs heures qu’il était parti, que pouvait-il bien faire pour être aussi long ? Elle ne s’attarda cependant pas très longtemps sur le sujet et elle regagna son appareil pour poursuivre ses réparations. Elle préférait se retrouver seule sous son arche plutôt que d’avoir à remplir cette mission d’identification. L’occasion avait été trop belle, le prétexte excellent pour le laisser passer ! Elle était d’autant plus motivée que si elle parvenait à remettre l’électricité en marche avant que la nuit ne tombe, ils pourraient y habiter le temps de leur séjour ici !
 
 
 
2
 
 
 
Il arriva aux abords d’un temple, l’endroit semblait isolé, calme, il put enfin revêtir une apparence qu’il espérait visible. Il se laissa ensuite glisser dans cette atmosphère rassurante, il gravit sans s’en apercevoir les marches qui menaient à cette imposante demeure. Le jardin était joli, entretenu, il respira avec contentement le calme que dégageait ce lieu. Éloigné du centre-ville, il n’entendait plus désormais que les bruits lointains de cette agitation qu’il avait fuie. L’odeur écœurante était remplacée par le doux parfum des fleurs, il en profitait pour se ressourcer. Il ne s’attendait pas à être rejoint par un vieux monsieur au sourire franc, il n’avait pas dans l’idée d’entrer en contact aussi direct avec les Terriens. Mais l’air avenant de cet homme, marqué par les âges, le toucha ; il ne pouvait pas partir, il était prisonnier de son regard pénétrant. L’ordre qui lui avait été donné ne demandait pas de parler avec ces gens ! Heureusement pour lui, il était seul ! Quelle aurait été la réaction de la fille face à cet imprévu ? Il sourit en l’imaginant, puis focalisa son attention sur cet homme qui l’avait rejoint. Après quelques minutes d’observation mutuelle, le monsieur se détendit, pour enfin s’adresser à ce jeune homme, un peu déconcerté :
 
— Bonjour mon garçon… Quelle belle journée, n’est-ce pas ? Tu es venu participer à la prière de 17 heures ?
L’hésitation de son interlocuteur était visible, ce qui l’étonna un peu, peut-être n’était-il pas de ce pays et qu’il ne parlait pas sa langue. D’un geste de la main, il lui proposa de s’installer sous un grand saule pleureur, le temps qu’il aille préparer du thé. Il revint peu après, puis prit place près du jeune qui avait l’air un peu moins tendu. Il en profita pour faire une nouvelle tentative d’approche :
 
— Tu sais, cet arbre a une vraie signification dans notre religion…
 
Il l’avait assez observé pour voir que cet arbre le fascinait. Le jeune fixa définitivement son attention sur ce qu’allait lui expliquer l’homme :
 
— Il est censé transmettre les prières des fidèles au ciel. Tu as sûrement remarqué ces morceaux de papiers entourant ses branches ? Bien sûr, il m’est interdit de les décrocher pour les lire, m

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