À la croisée des chemins
106 pages
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À la croisée des chemins , livre ebook

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Description

Derrière les rides de son visage fané sont enfouis tant d’épopées, d’épisodes sanglants, de génocides où son hardiesse et sa preuse nature n’ont cessé de triompher, imprégnant les générations à venir... Le vieil homme, par sa magie, permet ainsi à des âmes tourmentées de nouer des liens à travers les âges, dans l’espoir qu’ils trouvent un peu de cette paix que nous cherchons tous et que si peu d’entre nous trouvent. À l’autre bout du monde, alourdie par son pénible passé, Kim rencontre l’amour. Après tant d’années de solitude, d’agonie et de mélancolie, voilà que cette fougue nourrit son cœur de vains espoirs et de vils désirs, la noyant davantage dans les yeux de ce mystérieux garçon... Marie, une jeune talentueuse dont le destin s’avère étroitement lié à cette magie, est dotée d’une merveilleuse aptitude à voir un monde que nul ne soupçonne d’exister. La suite de l’histoire, vous allez avoir du mal à la croire. De prouesses, d’amour fou, d’émois amicaux et éternels, avec un goût subtil d’intrigue et d’aventures... ce roman est si l’on peut dire une exceptionnelle fusion d’émotions, une explosion du fictif et un bel heurt de pensées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 février 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414573110
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-57312-7

© Edilivre, 2022
Chapitre 1
Quelque part dans le ciel, il y a fort longtemps…
Il était une fois, sous l’immensité d’un ciel bleu azur aux nuages argentés, ployant et déployant continuellement leurs ailes, de grands oiseaux en colonies silencieuses voguaient, le regard perdu dans l’infini, au bout duquel la voûte céleste et l’océan se confondaient. Disparaissant de temps à autre sous les nuées, ils scintillaient sur la surface étale des eaux à l’éclat de gemme. Laissant passer dans les flots les créatures y vivant, ils survolaient des vagues puissantes où tournoyaient de vertigineux maelstroms.
Au milieu de ces tourments provoqués par de violentes tempêtes, ils apercevaient des animaux dont l’existence remontait à des temps très reculés. Dans ce spectacle de la mer, parfois effrayant, ils aperçurent, loin devant eux, un épais et haut mur de brume, montant jusqu’au ciel. Une dizaine de miles plus tard, ils pénétrèrent dans la brume qu’ils avaient vue au loin. Une fois le mur de brouillard derrière eux, à travers les nuages, ils distinguèrent une eau, dont la couleur hésitait entre le bleu et le vert. Les flots chutaient en cascades et, au fur et à mesure qu’ils avançaient, des arbres commençaient à être visibles, puis ce furent des rochers et enfin, un bout de terre, au milieu des nuages. C’était une île, que les oiseaux survolèrent. Elle était formée de contrastes naturels, composée de vastes plaines, de prairies, de forêts, de montagnes et peuplée d’animaux qui n’étaient pas de notre ère.
Ils survolèrent ensuite des cratères qui fumaient tranquillement, des vallées irriguées d’eau vaporeuse et des lacs aux eaux translucides. Après un moment passé à tourner au-dessus de l’île, qui ressemblait à un nid géant posé sur les nuages, ils continuèrent leur chemin sans se poser. Sur le rivage sablonneux de l’île, bordée par le vide, étaient éparpillés des centaines de vaisseaux éventrés. Ils poursuivirent leur vol, laissant derrière eux une île suspendue dans le vide.
Le soleil était vif. Le parfum des fleurs se répandait, exquis. Il enivrait les animaux et les insectes sur la terre, mais il embaumait aussi les terriers, les arbres et les troncs d’arbres, les nids et les buissons. Tout était calme et apaisant, comme le vol souple et changeant de ces papillons, gros comme des roussettes, aux magnifiques jaspures. De part et d’autre de la plaine qui s’étendait jusqu’au pied des montagnes, des bêtes énormes, au long cou et à la queue puissante, se promenaient. De-ci de-là s’étalaient des fjords, au-dessus desquels flottaient des nuages de vapeur, des cratères aux abords grotesquement ornés de lave refroidie, laissant sporadiquement échapper des volutes de fumée. Cette île n’était connue de personne. Elle n’était répertoriée sur aucune carte.
Aucun explorateur, ni voyageur, ni pirate n’en avait fait mention où que ce soit, mais en ce moment, sur cette île, au nord, entre les deux montagnes, une guerre était sur le point d’éclater entre deux armées. Chacune d’elle comptait des milliers de guerriers. De loin, à les observer depuis le sommet des montagnes, les guerriers ressemblaient à deux colonies de corbeaux agglutinées de part et d’autre, deux ombres qui se faisaient face. Mais en s’approchant, on découvrait progressivement deux attroupements d’êtres à l’aspect glaçant. Statiques, froides et silencieuses comme la mort, les cheveux longs, lisses et noirs, le front large et le regard sombre, le nez busqué et les joues creusées ; les lèvres fines et les mentons pointus, ces créatures étaient blêmes et impassibles.
Elles, qui ne semblaient vivre que de guerres, vêtues et armées de fer, attendaient de s’ouvrir le ventre, de s’écraser le crâne, de se briser l’échine, de s’arracher les membres, de se crever les yeux, enfin, de se tuer impitoyablement. Ces guerriers attendaient nerveusement la bataille imminente et trépignaient d’impatience à l’idée d’assouvir leur haine. Mais soudain, entre les deux armées surgit un vieil homme.
Il était grand de taille, le front creusé de profonds sillons, les joues maigres et le nez droit, le regard aiguisé, appuyé par d’épais sourcils, l’air malin, mais bienveillant, enfin, ses cheveux longs descendaient jusqu’au menton, mangé par une barbe hirsute et il était habillé d’un vieux manteau de bure. Bien qu’effrayante, cette soudaine apparition décontenança les guerriers.
Dans les troupes, l’agitation, comme une vague, partit alors en sourdes rumeurs, des hommes des premiers rangs pour s’épuiser sur les derniers rangs, avant de laisser place à un silence et à un calme apparent. Ni les guerriers ni les chefs de guerre positionnés devant les troupes ne comprenaient la situation. Qui était cet étrange vieillard ? La question taraudait les esprits. Un chef de guerre s’avança alors de quelques pas, traînant des bruits de fer et demanda :
— Qui êtes-vous, monsieur, et que faites-vous par ici ?
Le vieil homme ne répondant pas, le chef de guerre enchaîna :
— Y a-t-il des femmes et des enfants par ici ?
Le vieil homme garda le silence. Le guerrier ajouta :
— Si vous ne parlez pas, je vous ordonne alors de foutre le camp d’ici, sous peine de voir sous peu votre corps broyé et retourné à la terre !
Mais le vieil homme demeura de marbre. Son attitude faisait monter la tension. Le silence était devenu si pesant que l’on pouvait entendre le bruit d’une mouche.
Le chef de guerre, comme pour se rassurer, se reprit une dernière fois. Mais la réponse du vieil homme fut la même. Alors, le combattant rejoignit sa position.
Des deux côtés, les rangs se reformèrent avec la même discipline militaire. L’affrontement était donc imminent et inévitable, même si la présence étrange de ce vieillard, sorti de nulle part, semait la nervosité, l’incertitude, la peur et le doute dans le cœur de nombreux guerriers. Soudain, avides de combats, les généraux hurlèrent soudain à l’attaque. Baignées par la rosée du matin, les vastes étendues de plaines, de lacs et de verdures tremblèrent toutes à ce cri de fauve. Les oiseaux des environs, effrayés, s’envolèrent à tire-d’aile. Les bêtes qui se nourrissaient dans les prairies prirent la fuite. Les rangs se resserrèrent. Les cœurs se mirent à battre encore plus fort. Mais, malgré cette atmosphère tendue, il n’en restait pas moins que certains de ces guerriers possédaient une force prodigieuse, capable de fissurer la roche d’un seul cri.
Au premier rang, les généraux portaient un marteau de guerre à la main droite et à la gauche, un glaive. Positionnés derrière eux, les guerriers aux veines bleutées, au visage blafard et les yeux cernés de noirs, tenaient une arme d’hast à la droite. Immédiatement et simultanément, les archers des deux camps tirèrent les premières flèches enflammées, qui assombrirent le ciel au-dessus du vieil homme. Mais elles n’atteignirent pas leur but car, d’un geste de la main, le vieil homme les fit disparaître ainsi que toutes les autres armes portées par les autres soldats : marteaux, hallebardes, tridents, glaives, boucliers et arcs.
Interloqués, certains soldats restèrent figés. Mais les plus déterminés des deux camps se mirent à courir, lestes et fluides comme des ombres qui bougent, et dépassèrent les généraux du premier rang afin de s’affronter dans un terrible corps-à-corps.
C’est à ce moment-là que l’immense faucon rouge, aux ailes noires et d’une envergure de plus de trente mètres, que certains guerriers avaient aperçues derrière les montagnes, vint se poser auprès du vieil homme et étendit son aile gauche en guise de rampe. Le vieillard grimpa sur la bête qui, malgré son énormité, décolla légèrement et avec une déconcertante agilité. Sur la bête énorme qui tournait maintenant au-dessus des soldats, de sa voix de stentor, le vieil homme prévint :
— Je condamne à la malédiction tous ceux qui continuent de courir ! Que ceux qui souhaitent éviter le combat retournent chez eux immédiatement !
Puis il répéta :
— Que ceux qui souhaitent éviter le combat retournent chez eux immédiatement !
Cette intervention effraya plus de la moitié des guerriers, qui s’enfuirent pour regagner les bords de l’île, afin de trouver un moyen de la quitter.
En effet, ils avaient été précipités sur cette île alors qu’ils se battaient en pleine mer depuis déjà plusieurs jours. Une tempête s’était levée et avait fait couler leurs vaisseaux. À leur grande surprise, au lieu de se noyer, ils s’étaient tous retrouvés sur cette île. Cependant, leur soif de faire la guerre ne s’était point apaisée. Ils voulaient continuer à se battre. Ils avaient gagné alors le nord de l’île, ayant récupéré les armes qui se trouvaient dans leurs vaisseaux. Le vieil homme avait découvert leur présence sur l’île le soir de leur arrivée. Ce soir-là, lui et son faucon planaient tranquillement au-dessus des flots lorsque, sur ses rives, ils avaient aperçu des débris de vaisseaux. Ces débris n’étaient pourtant plus là le lendemain, lorsqu’ils repassèrent par là. D’où sortaient-ils, alors ? Ils avaient longuement plané autour pour comprendre comment ces bateaux s’étaient retrouvés ici.
Le vieil homme se rappela à ce moment avoir entendu son père raconter comment leurs ancêtres s’étaient échoués sur cette île coupée du monde. Il avait atteint un âge vénérable, mais c’était la première fois qu’il voyait une scène qui ressemblait à celle de la venue de leurs ancêtres sur l’île. Il raconta l’histoire au faucon.
— Vu ces objets éparpillés, ces vaisseaux sont des vaisseaux militaires, dit le vieil homme. Rentrons, la nuit commence à tomber.
Le faucon avait alors pris la direction de la partie habitée de l’île.

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