CANDIDAT N° X110003 Quant à la solitude qui m’assaille aux jours les plus calmes, quant à la tristesse qui me ronge dans les confins de mon âme, quant à l’indiscipline des larmes rebelles, larmes pluvieuses à la recherche de la terre ferme, quant à toutes ces vicissitudes auxquelles mon être refuse d’aborder, je pense à Internet. Puis un jour, alors que je me mis à marcher le long d’une ruelle, seule, l’esprit embrumé de souvenirs nostalgiques, le pourquoi de mes nuits insomniaques se décarcassant contre ma matière grise, je me vis entrer dans quelqu’un. Et aussi pieuse que fut ma personne, je me précipitai dans un pardon volatile, pourtant bien qu’audible. Un désolée amoureux des aventures inopportunes, emporté par le vent dans le dépotoir de ses restes les moins inavoués, trahi par la bassesse de l’homme et la parole presque sinon vaine. Un désolée honteux, quoique chiant pour ma propre personne. Mais en dépit d’une situation pareille, confuse, gênante, écrasante, il en tenait uniquement à ma victime, un téléphone portable qu’il se permis galamment de reprendre à Dame Nature pour ne continuer gaillardement sa route. Ne me serais-je pas permise de parler d’impolitesse ? Mais à peine cette phrase entamée, qu’elle s’obstruait l’audace de voleter d’à travers mes lèvres éreintée de rose léger, pour bloquer le cours des choses. Encore, je dus repenser à Internet.
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