Clara et les siens
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Clara et les siens , livre ebook

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Description

C’est l’histoire de la vie de Clara, une jeune femme contemporaine qui est assistante sociale. Elle vit tout simplement, entre ses enfants, ses histoires d’amour, ses soirées entre copines, les difficultés mais aussi les satisfactions que lui procurent son métier, ses échecs, ses joies, ses pleurs. L’existence de Clara est racontée avec humour et dérision, avec gaieté et tristesse. Une vie bien remplie comme on en vit toutes et tous. Tous les sentiments y sont mêlés. Comme en cuisine, c’est un savant mélange salé - sucré !!! A lire, à déguster, à savourer !!!

Informations

Publié par
Date de parution 19 novembre 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312005645
Langue Français

Extrait

Clara et les siens
Verots Magali
Clara et les siens
Les éditions du net 70, quai de Dion Bouton 92800 Puteaux

À mes enfants,




Du même auteur
Confessions intimes d’une mère.
Journal d’une vie parmi tant d’autres.

© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-31200564-5
Avant-Propos
C’est l’histoire de la vie de Clara, une jeune femme contemporaine qui est assistante sociale.
Elle vit tout simplement, entre ses enfants, ses histoires d’amour, ses soirées entre copines, les difficultés mais aussi les satisfactions que lui procurent son métier, ses échecs, ses joies, ses pleurs.
L’existence de Clara est racontée avec humour et dérision, avec gaieté et tristesse.
Une vie bien remplie comme on en vit toutes et tous.
Tous les sentiments y sont mêlés.
Comme en cuisine, c’est un savant mélange salé - sucré !!!
A lire, à déguster, à savourer !!!
Introduction
Je m’appelle Clara, j’ai 35 ans et ce matin, j’ai un cruel dilemme, je ne sais pas comment m’habiller, un petit jean moulant avec ce petit haut bleu turquoise comme mes yeux, ou ce petit ensemble jupe, débardeur qui met si bien mes formes en valeur ?
Non, je n’ai pas que ça en tête, je ne suis pas si futile, mais là, en ce moment précis, c’est en train de me prendre la tête.
Ca y est, la petite dernière pleure, la troisième ne veut pas s’habiller, le deuxième fait une crise parce que sa sœur aînée lui a piqué son bandana et le pompon, la grande ne veut pas aller au sport ce soir.
J’en ai marre, ras le bol, je suis qui moi ?
Qu’est-ce que j’ai fait ?
Alors, aujourd’hui faites tous les colères que vous voulez, moi, je m’en fous, je vais mettre ma jupe avec mon petit haut bleu.
Voilà j’ai réglé mon problème urgent, maintenant je dois aller bosser, alors les enfants, stop !
Débrouillez-vous, de toute façon, toi, Mistinguett tu vas à l’école, toi tu ne mettras pas de foulard c’est l’été tu n’en as pas besoin et toi ma grande, caprice ou pas, tu vas y aller au karaté, ça te défoulera, comme ça, tu nous ennuieras moins à la maison, tu seras trop fatiguée pour ça.
J’ai longtemps cru que cette vie où j’étais projetée n’était pas la mienne, j’ai eu l’impression d’avoir intégré l’enveloppe charnelle de quelqu’un d’autre pendant de nombreuses lunes.
Oui, c’est ça, pendant des années on m’a jeté un sort, ou alors, je faisais un cauchemar, je me suis réveillée et je suis enfin sortie de cet état de transe.
Je songe à cette belle vie et moins belle par moment !
Je repense à la naissance de Frédérique mon aînée, quelle nostalgie, j’ai rencontré son père quand j’avais tout juste 16 ans, une gamine quoi !
Fred
C’était un soir de pleine lune au bal du village proche de chez moi.
Quand j’ai vu ce bellâtre, j’ai cru avoir une hallucination, la vache !
Qu’il est beau, grand, brun, les cheveux mi- longs, des yeux verts en amande, un mec, un vrai, un dur, un tatoué, oui, oui, un tatouage, un cheval sur le muscle saillant du bras.
Un homme comme on en voit que dans les films, quand il m’a regardé, j’en ai frémis, ce regard, je ne l’oublierai jamais.
Je me sens prise de vertiges, ça y est, j’ai un malaise, j’ai les jambes qui flageolent, je ne vais pas tomber devant lui, la honte !
Non, je reste digne, mais ces papillons devant les yeux, ces picotements au bas du ventre, ça s’appelle comment ?
Je n’en sais rien, tout ce que je sais, c’est que c’est bon.
Hou la ! Il s’approche de moi, je vais lui dire quoi moi !
Qu’est-ce qu’on dit dans ces moments-là ?
Je vais bien trouver, avec mon bagou légendaire, je vais trouver, vite quelque chose à dire, ça y est je sais.
« Waouh quel beau tatouage, j’adore les chevaux »
Mon dieu, ce que je suis nulle, enfin, c’est ce que je pense, mais pas lui à priori, il approuve et on commence à discuter d’abord des chevaux et puis je ne sais plus de quoi, vu que je bois ses paroles.
Ça y est, il faut que je parte, j’ai l’autorisation de minuit, autrement ma mère va me tuer, enfin c’est des mots, elle ne va pas vraiment me tuer.
Mais si je suis en retard, elle ne me laissera plus sortir.
J’ai l’impression d’être Cendrillon, je ne veux pas que le rêve s’arrête là, mais continuera-t-il ?
En même temps, j’ai des bottes, je ne peux pas les perdre, juste pour lui donner envie de me rechausser, le coup de la chaussure, je garde, je le ferai à une autre occasion si cela se présente.
Enfin, je n’y croyais plus mais il me demande mon numéro de téléphone, sans réfléchir une seconde, je lui donne, je suis trop contente.
Un peu déçue, pas de bisou rien, pourtant j’ai bien fait ma midinette, j’ai penché la tête, joué avec mes cheveux, j’ai vraiment sorti le grand jeu de la jolie blonde.
Bon, ce n’est pas grave, la prochaine fois, s’il y a une ?
C’est un gars bien, c’est tout, qui ne se jette pas sur tout ce qui bouge, je me console comme je peux.

J’attends près du téléphone patiemment, j’écoute s’il y a toujours la tonalité, ce ne serait vraiment pas le moment qu’on nous le coupe ce téléphone, c’est le seul moyen qui me raccroche à lui.

Ça y est, il me rappelle, on se revoit et là, après de longues conversations, il m’embrasse enfin, tendrement, la douceur sucrée de ses baisers me font planer.
Normal, il vient de manger du chocolat, mais c’est bon le chocolat, j’adore ça, du coup je lui rends son baiser.
Plusieurs semaines plus tard, on se retrouve dans un camping pour une fête, « miss tee-shirt mouillée », non, je ne vais pas y participer, de plus, je n’ai absolument rien à montrer, deux petits œufs aux plats, c’est vraiment tout ce qu’il y a à voir, pas de quoi pavoiser.
Nous commençons à danser langoureusement sur un slow, à nous embrasser comme s’il n’y avait personne à côté de nous, nous sommes seuls au monde.
Il m’entraîne tendrement dans une tente, me déshabille avec des gestes sûrs et doux à la fois et me fait découvrir le plaisir de la chair.
Je suis tellement amoureuse et son contact est si agréable que je ne suis pas trop effrayée.
J’ai tellement entendu mes copines me parler de la première fois, que j’ai un peu la trouille de passer à l’acte.
Ce n’est pas du tout ce que mes amies ont « subi », c’est envoûtant, étourdissant, surprenant, il y a peu de mots pour exprimer ce que je ressens, je suis prise de vertige tellement les émotions sont multiples.
Il est patient, doux, prend les choses en main, heureusement, parce qu’avec mon expérience, on y serait encore dans quelques jours.
C’est sûrement parce que l’amour est au rendez-vous !
C’est une passion fusionnelle, on fait l’amour tout le temps, sur la plage, dans les toilettes d’une cafétéria, dans sa voiture, on n’a pas de toit, pas d’argent, alors tout est prétexte au bonheur.
Et on ne le laisse à personne d’autre, on se voit peu, alors, quand on se voit, c’est palpitant, du champagne coule dans nos veines tellement nos relations sont bouillonnantes.
Jusqu’au jour où je me retrouve enceinte, j’ai 17 ans.
On n’a jamais imaginé que cela pouvait se produire, l’inconscience, le manque de maturité, tout ce que vous voulez, en attendant, je suis bel et bien enceinte.
Quand je lui annonce ma grossesse, j’ai d’abord peur de sa réaction, il est tout d’abord abasourdi pendant quelques minutes, puis il est fou de joie, nous cherchons des solutions, nous en trouvons, nous flippons, nous sommes heureux, nous pleurons, nous rions, nous échafaudons des plans, tout se mélange.
On va s’en sortir, à aucun moment, nous n’envisageons un avortement, cet enfant est le fruit de notre amour, rien ne peut nous arriver.
Au cours de mon cinquième mois de grossesse, on apprend que j’attends une petite fille, ce qu’il est heureux mon homme, on doit emménager la semaine d’après.
Sauf que ce jour-là, en rentrant chez lui, il a un accident de moto et se tue sur le coup.
Putain de camion, moto contre poids lourds, ça laisse peu de chance.
Ma mère reçoit le coup de téléphone fatal, elle ne sait comment me l’annoncer, je la vois pleurer, j’imagine tout et rien mais surtout pas ça.
Qu’est ce qui se passe ?
J’apprends avec stupeur son décès

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