Dans l eau de là
52 pages
Français

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Description

« Je tombai nez à nez avec mon amie de toujours, au détour d’un rayon dans la supérette bio de La Grande-Motte. Je m’approchai pour l’embrasser… quand je réalisai alors que ce n’était pas Maud, mais… son double parfait, sa copie, sa jumelle, son sosie ! Je ne la quittai pas des yeux, sidérée par cette ressemblance. Elle me croisa, un regard rapide posé sur moi, toute concentrée sur ses emplettes… »
La rencontre fortuite de Sylvie avec le sosie de sa meilleure amie Maud va entraîner un bouleversement dans sa vie et celle de ses amis. Ils vont voir leur quotidien chamboulé et prendre des directions surprenantes.
L’amitié, la révélation artistique, la passion amoureuse, guideront leurs nouveaux choix de vie. Des moments forts, joyeux, intenses, malheureusement jalonnés de drames singuliers, vont révolutionner et transformer leur existence, et ce jusqu’au pire.
Dans ce roman, l’auteur montre comment un événement anodin peut déclencher une succession de conséquences totalement inattendues. Elle adresse en fait la théorie du chaos, ou comment le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas.

Informations

Publié par
Date de parution 11 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312065458
Langue Français

Extrait

Dans l’eau de là
Marie-Laure Peyre-Ginestes
Dans l’eau de là
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06545-8
Merci à tous mes proches et amis
pour leur soutien et leurs encouragements
Merci aux animateurs de l’atelier d’écriture :
Gérard , Monique , Jacques ,
sans oublier les fidèles adhérents
pour leurs conseils amicaux et avisés
Chapitre 1
« Mais, c’est… Ça alors ! C’est Maud !… Que fait-elle ici ? »
Je tombai nez à nez avec mon amie de toujours, au détour d’un rayon dans la supérette bio de La Grande - Motte , station balnéaire où j’ai mes habitudes.
Je m’approchai pour l’embrasser… quand je réalisai alors que ce n’est pas Maud, mais… son double parfait, sa copie, sa jumelle, son sosie ! Je ne la quittai pas des yeux, sidérée par cette ressemblance. Elle me croisa, un regard rapide posé sur moi, toute concentrée sur ses emplettes.
Non seulement elle avait la même morphologie que Maud, grande et longiligne, mais aussi la même longueur de cheveux, lâchés en boucles souples, de cette teinte brun mordoré qui va si bien aux peaux hâlées comme la sienne. Sa robe d’été, longue et fluide, fait également écho au style qu’affectionne mon amie. Elle se déplaçait lentement dans l’allée, choisissant ses produits avec une démarche et une gestuelle identiques à celle de Maud.
Troublée par cette rencontre, je continuai mes achats tout en observant la jeune femme, me promettant d’en parler à Maud lors de ma prochaine visite.
Le soir même j’appelai mon époux, resté à Paris, pour notre communication quotidienne :
– Tu sais, Jean-Charles, dis-je, j’ai rencontré le sosie parfait de Maud. Leur ressemblance est tout simplement incroyable.
– Il paraît que chacun a un sosie dans le monde, me répondit-il. Mais là, à vingt kilomètres l’une de l’autre, c’est fort !
Sans le voir, je dénotai dans sa voix une curiosité amusée. La situation était originale et suscitait l’intérêt. Nous parlâmes ensuite de choses et d’autres, de nos amis montpelliérains en particulier, Maud et Patrice.
Maud est mon amie de jeunesse. Nous nous sommes connues à la Fac Paul Valéry, à Montpellier, en LEA. Nous avons fréquenté les mêmes bancs quotidiennement durant nos années universitaires et une solide amitié est née, perdurant depuis dans notre vie actuelle.
Enfin titulaires de notre licence, chacune de nous a assuré son avenir professionnel en passant nombre de concours. Maud réussit à décrocher un poste au CHU de Montpellier. Et moi, je continuais pour avoir mon Saint-Graal : le Capes d’anglais !
Quand j’eus enfin ce sésame, je fus nommée – évidemment – à Créteil. Un vrai crève-cœur de quitter ma famille, ma région, mes amis. Mais, comme tous les Provinciaux, je ne tardais pas à lier des liens sur place. Et je fus tout de suite attirée par Jean-Charles, jeune prof d’économie dans un lycée voisin. Nous nous fréquentâmes, nous mariâmes et fûmes bientôt parents d’une adorable petite Louise.
Jean - Charles ne tarda pas à changer de profession, plus séduit par les opérations bancaires que par l’enseignement. Il monta une société de courtage qui évolua rapidement. Il s’éclatait dans ce milieu. L’aisance vint rapidement et notre premier investissement fut l’achat d’une maison à la Grande - Motte .
Je me plongeai dans mes souvenirs d’enfance. Revenir régulièrement dans ces lieux, cette zone que j’avais connue, étendue sauvage de dunes et plages désertes, avant l’édification des « pyramides », me procurait toujours un grand plaisir. Et nous y séjournions dès les vacances arrivées. Mon mari était devenu un inconditionnel du Languedoc dans toute sa diversité.
Maud, de son côté, avait épousé Patrice, prof de maths. Avec Romain, leur fils, ils formaient le trio que nous retrouvions toujours avec joie et le plus souvent possible. Ils avaient fait construire une jolie maison dans ce quartier résidentiel de Montpellier, l’Aiguelongue.
La semaine suivante, au même endroit, même jour, même heure, sans m’y attendre, je croisai à nouveau Maud « bis ». Elle était vêtue d’une combinaison en cotonnade grège très simple et très chic, et portait des bijoux ethniques parfaitement assortis. Je ne pus m’empêcher de la contempler, toujours subjuguée par cette ressemblance frappante.
C’est alors que, consciente de ce que mon attitude avait de bizarre, je m’approchai d’elle et lui adressai la parole sans la quitter des yeux, guettant le regard habituel d’amitié, de reconnaissance de Maud… qui n’apparut pas et me déstabilisa un peu.
– Je suis désolée de vous aborder et de vous dévisager ainsi, mais vous ressemblez tellement à une de mes amies – à s’y tromper – que je voulais vous informer que vit pas loin d’ici votre parfait sosie, mon amie Maud.
– Ah, c’est donc vrai ! Cela ne me surprend qu’à moitié… Un voisin m’a dit avoir rencontré ma sœur jumelle lors d’une visite au Chu où elle est secrétaire. J’ai bien ri… Je n’ai pas de sœur, mais il était tellement troublé par cette rencontre qu’il doute encore et m’en reparle souvent.
– Effectivement, Maud travaille au CHU…
– Moi, c’est Dominique, Dom pour les amis. Voyez, même nos prénoms sont phonétiquement en miroir ! Je ne vous cache pas que je suis très intriguée. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vous donne mes coordonnées téléphoniques au cas où… Maud souhaiterait un… face à face !
Un grand sourire éclaira son visage où brillait un regard bleu lumineux plein d’attente.
Elle écrivit sur une feuille de son petit carnet ses nom, prénom et numéro de téléphone. Je la remerciai chaleureusement et, avec un dernier sourire réciproque, nous nous séparâmes.
Elle m’était apparue très sympathique, simple, franche et naturelle, et j’étais ravie d’avoir fait sa connaissance, oubliant la ressemblance qui avait provoqué cet échange.
Chapitre 2
Le soir même j’appelai Maud pour la mettre au courant de ma étonnante découverte.
Elle fut surprise, puis, curieuse, me posa des tas de questions auxquelles je ne pouvais répondre. Je lui communiquai alors le numéro de téléphone de Dom, lui indiquant que pour elle une rencontre n’était pas exclue, et même certainement souhaitée. À elle de voir et de décider.
Quelques jours plus tard, Maud avait joint Dom au téléphone et, à travers leurs questions réciproques, l’envie de faire connaissance apparut évident du côté des deux femmes. Maud fut rassurée tout au long de leur échange verbal. Il émanait de Dom une chaleureuse connivence quant à la situation vécue. Elle semblait ressentir à l’identique les émotions et sentiments qu’elle-même éprouvait, et lui en faisait part d’une façon plus gaie, plus légère.
Maud fut ravie des propos échangés, jugea l’opportunité d’une rencontre originale et intéressante, et n’hésita pas à lancer une invitation pour le prochain week-end, profitant de ce que je séjournais encore dans le secteur.
– Sylvie, il faut absolument que tu viennes ! Ta position d’amie et d’intermédiaire l’exige ! Le courant est passé avec Dom mais ta présence me rassurera. Avoue que cela est assez particulier ! Tu me diras après, sincèrement, ce que tu en penses.
Huit jours après, je me rendis chez Maud et son mari Patrice pour un barbecue qui me permettrait d’assister à leur rencontre, un moment unique… que j’avais suscité ! Où je reverrais Dom et connaîtrais son époux, Diego.
Ce dimanche-là, j’arrivai légèrement en avance, certes pour aider Patrice et Maud, mais surtout pour ne pas rater l’arrivée de Dom et Diego.
Avant leur venue, Maud me raconta alors plus en détail le premier contact téléphonique, d’abord appréhendé, remis à plus tard, plusieurs fois, pour finalement s’établir avec hésitation quelques jours auparavant, motivé par un sentiment bizarre de curiosité et de nécessité.
Nécessité d’entendre le timbre de la voix de son alter ego, de se faire d’ores et déjà une opinion de sa personnalité à travers l’intonation, les mots et les silences de leur conversation.
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