Dans l Ombre de tes Pas
136 pages
Français

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Dans l'Ombre de tes Pas , livre ebook

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Description

À trente ans, Adam n’a toujours pas fait le deuil de la disparition, dix ans plus tôt, de celle qu’il aimait. Envoyé par son amie Louise dans les montagnes népalaises pour tourner la page, il verra renaître l’espoir. Celui de revoir Émilie ne serait-ce qu’un instant. Ce qu’il découvrira tout au long de ce périple ira toutefois bien au-delà d’un vieil amour perdu. Au final, n’est-ce pas davantage avec lui-même et ses propres démons qu’Adam a rendez-vous ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 novembre 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9791093167282
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0495€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans l’Ombre de tes Pas
 
 
 
 
 
Tous droits réservés
©Estelas Editions
4B Rte de Laure, 11800 Trèbes France
estelas.editions@gmail.com  
http://estelaseditions.wix.com/estelaseditions  
 
ISBN papier : 9791093167 275
ISBN ebook : 9791093167 282
 
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
 
 
Amandine Hupin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans l’Ombre de tes Pas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Roman
 
 
 
Table des matières
Prologue  
1 - Et puis un jour, tout est différent  
2- L’important c'est la route  
3- Un projet bien prenant  
4- Avant que tu ne partes  
5- Une étincelle pour raviver la flamme  
6- Je viens te chercher  
7- Chaque jour suffit sa peine  
8- Le choc  
9- Garder la tête haute  
10- Avancer encore  
11- Du rire aux larmes  
12- Les aveux  
13- A la découverte de soi  
14- De flou en flou  
15- Ça se complique  
16- Retour à Katmandu  
17- Dernier jour  
18- En transit vers la réalité  
 
 
 
 
L’auteur de ce livre étant belge, vous y retrouverez de nombreuses expressions ou appellations particulières. Ces dernières vous seront expliquées par des renvois en bas de page.
 
L’éditeur
 
 
 
 
 
 
 
A Gaspard, sans qui le Népal ne serait qu'un joli pays parmi d'autres.
 
 
 
 
Prologue
 
 
— Celle-ci est pour toi Adam !
— Bien ! Nous disons donc : une bottine noire ; une chaussure de travail probablement. Elle appartenait à un homme de cinquante ans environ ; un bûcheron bourru qui n'aimait pas les enfants et n'en avait jamais eu. Sa femme était laide. Oh tellement laide ! Ils vivaient comme des petits vieux sans ami ni famille. On ne les voyait en ville qu'une ou deux fois par mois pour les quelques courses qu'ils ne pouvaient se procurer autrement. Du reste, ils demeuraient dans leur petite maisonnette isolée et toujours parfaitement entretenue. Madame tenait son petit potager tandis que monsieur travaillait le bois et chassait à l'occasion. Le soulier est arrivé ici un de ces fameux jours de commissions. Monsieur les avait retirées pour monter dans la voiture car madame les trouvait sales. En chemin, l’homme n'a rien trouvé de mieux à faire que d’en balancer une à un conducteur arrogant qui avait osé leur faire une queue de poisson.
— Je t'ai connu avec une meilleure imagination. Ton histoire est parmi tes plus nulles.
— Ouais, je sais. Mais ce jeu devient de moins en moins drôle, avoue. Toujours des chaussures d'homme, vieilles et rabougries. Présente-moi un joli escarpin vert émeraude et je te donnerai tous les détails frétillants de la jolie jeune dame qui le portait avant qu'il n’atterrisse sur le bord d'une route.
— Je te trouve de bien méchante humeur, dis-moi. Tu es sûr que tout va bien ?
— Je t'ai déjà dit que oui ! Ça fait des années que nous jouons au jeu des objets trouvés. Il faut grandir un peu voilà tout.
— Ok. Très bien. Je pense que j'appartiens à l'enfance tout autant que cette distraction. Grandis si tu veux, mais ce sera sans moi. Tu vas devenir un adulte carrément plus chiant que ceux dont on se moquait jusque-là. Ne compte pas sur moi.
— Et toi, tu resteras une enfant toute ta vie ! Tu sais quoi ? Ouvre grand ta fenêtre cette nuit. Avec un peu de chance, Peter Pan passera par-là pour t'emmener au pays imaginaire.
— Arrête cette voiture ! Dépêche-toi ou je descends en marche !
 
Le véhicule s’arrêta. Émilie en descendit et s'éloigna sans se retourner.
Le lendemain, Adam tenta d'appeler son amie. Et le surlendemain. Et les jours suivants. Jamais elle ne lui répondit. Il pensa bien à aller jusque chez elle. Seulement voilà, Émilie avait toujours souhaité qu’il ne voie jamais sa maison. Son père refusait qu’elle ait des amis garçons et l’aurait trucidée sur place si Adam avait débarqué chez eux. Par sécurité, ils s’étaient toujours rejoints au parc et, elle non plus, n’était presque jamais venue chez lui. Il redoutait encore plus qu’elle la réaction de son propre père.
Après de nombreuses tentatives désespérées, Adam avait fini par comprendre qu’il ne la reverrait plus jamais. Ce jour-là venait probablement de sonner la fin d'une amitié qui avait commencé en première année de primaires. Lorsqu'Émilie, s'était attendrie de ce petit bonhomme qui pleurait dans son coin, alors que les autres enfants jouaient à un jeu que tous deux avaient oublié depuis. En revanche, Adam s'était souvenu des mots exacts de cette petite blonde à lunettes qui s'était approchée de lui avec un grand sourire.
Ma maman dit que si on pleure trop longtemps, la pluie vient nous rendre visite pour pleurer avec nous. S'il te plaît arrête de l’appeler, je n’ai pas de capuchon aujourd’hui.
Le gamin qu’il était fut tellement abasourdi qu’il en oublia pourquoi il pleurait. Ce fut le début d'une grande amitié. Quinze ans plus tard, elle venait de prendre fin.
 
 
 
1 - Et puis un jour, tout est différent
 
 
 
— Surpriseeeee !
 
Tous mes amis sont là. « Trente ans, ça se fête ! » avait décrété Louise. Elle, c'est comme une sœur, mais en mieux. Ou plutôt c'est le parfait mélange entre une sœur et un meilleur pote. On s'est connus à l'adolescence, alors que l'enfant rebelle en elle avait décidé que les "Sports de gonzesse, c'est barbant". Ses parents l'avaient d’abord inscrite à des activités typiquement féminines. Après qu’elle eût désespéré ses professeurs de danse aussi bien classique que contemporaine, sa maman lui avait proposé l'équitation. Elle avait essayé. Vraiment. Mais rien n'y faisait. Un matin, alors qu’elle avait quatorze ans, elle avait fini par annoncer:
— Maman, je pense que je veux faire du rugby. Tous deux furent horrifiés.
— Mais qu'avons-nous fait de travers ? s’écria son père.
 
Puis en bons parents totalement désespérés, ils avaient accepté de faire le test. Ils s’imaginaient probablement que cela aurait le même résultat que pour la danse et le canasson ; elle se lasserait vite.
C'est là que je la vis débarquer, un beau jour, dans notre club. À l'époque, l'équipe était mixte mais principalement masculine. Louise se fondait tellement dans la masse qu'elle aurait tout aussi bien pu se changer dans le vestiaire des garçons sans qu'aucun ne s'étonne ou ne la reluque. Deux ans plus tard, les entraînements commencèrent à être sexués mais Louise demeura l'une des nôtres. Non pas qu'elle fût laide, ni même garçon manqué à l'extrême. Seulement, son comportement, sa façon de parler et de s'amuser étaient exactement les mêmes que pour les jeunes hommes virils que nous pensions être.
En grandissant, Louise devint une pote de comptoir. Elle était une magnifique jeune femme, désirable à souhait si l'on prenait la peine de la regarder de cette façon. La gent masculine se retournait sur elle. Les admirateurs défilaient. Mais jamais l'un d'entre nous n'envisagea même de la draguer ; jusqu’à un certain âge toutefois.
En revanche, Louise et moi commençâmes à nouer un lien particulier après la disparition d’Émilie. Elle s’imposa comme ma confidente et ma meilleure amie à la fois. Elle se mit à partager autant mes moments de déprime que ceux d'euphorie. Les séances cinéma comme celles de foot ou encore les concours de pets. Elle fut le d

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