Distance de Sécurité
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Distance de Sécurité , livre ebook

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Description

C’est l’histoire d’une fille qui a bientôt trente ans et qui se cherche encore.
C’est l’histoire d’une fille qui ne croit plus à l’amour, mais qui pense encore que l’amour est le moteur du monde.
C’est l’histoire d’une fille qui n’aime pas travailler, qui aime bien boire, fumer des pétards et faire l’amour aussi, et à qui on dit qu’il faut toujours travailler pour vivre, que l’alcool et la drogue c’est mauvais, et que le sexe peut tuer aussi.
C’est l’histoire d’une fille qui emmerde les « on dit » et qui n’écoute personne, qui avance seule mais qui a peur de se retrouver toute seule.
C’est l’histoire d’une fille qui veut tout, tout de suite.
C’est l’histoire d’une fille qui veut vivre mais qui n’accepte pas les règles du jeu.
C’est l’histoire d’une fille qui t’aime, qui t’aime à en crever.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312072487
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Distance de Sécurité
Olivia Colbeau - Justin
Distance de Sécurité
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07248-7
Jour 1
Je pense à toi tous les jours, cela devient une obsession. J’ai l’impression d’être en cage, de ne plus réussir à avancer. Alors j’ai décidé de commencer ce journal, pour essayer d’apprivoiser ma passion, d’en faire quelque chose de concret.
Aujourd’hui, nous sommes le 1 er janvier 2000, cette fameuse date attendue et redoutée, le début du vingt et unième siècle.
Jour après jour, je vais te parler, te faire partager ma vie, te montrer que l’on est fait l’un pour l’autre, que l’on finira forcement par se rencontrer.
Je commence l’année, et le siècle, avec une bonne gueule de bois, la bouche pâteuse et plein d’idées noires, mais le sommeil va nettoyer tout ça, demain je pourrai repartir.
Jour 2
Je me suis réveillée tard, il faisait beau, enfin un peu de soleil, je me suis secouée vers quatorze heures, je voulais profiter un peu de la lumière du jour, j’ai décidé d’aller me promener vers la Seine pour voir les berges inondées.
En sortant, il y avait de l’eau jusqu’en bas de chez moi, pas une âme qui vive, juste les flots et pas un bruit. J’ai pris une barque pour aller jusqu’à l’Hôtel de Ville , là j’ai appris que le bug avait eu lieu, plus rien ne fonctionnait, la catastrophe arrivait…
En fait, c’était un dimanche comme les autres, triste et calme, le chiffre 2000 n’a rien déclenché, rien changé. J’en viens presque à regretter l’apocalypse qui au moins aurait secoué ma vie, bousculé mes habitudes.
Je me suis baladée quai d’Anjou , la Seine était bien haute, mais elle restait sagement dans son lit. J’ai fait le tour de l’île Saint Louis , je ne savais pas quoi faire de ma journée, Olivier m’avait laissé deux messages mais je ne lui avais pas téléphoné, je suis remontée vers Bastille , puis j’ai suivi le boulevard Richard Lenoir . Est -ce que Adrien allait m’appeler ? Est -ce que j’avais envie de le voir ? Un peu. Est -ce que j’avais envie d’être avec lui ? Aucune idée. « Ne te maque pas pour l’an 2000 » m’a dit ma cousine… Et je n’en ai pas vraiment envie. C’est pourtant agréable d’être avec quelqu’un… Au début. J’avais vraiment envie d’une seule chose, c’était d’être avec toi. Finalement c’est pratique de ne pas te connaître, je n’ai pas à me poser de question. Garder l’homme de sa vie loin de soi en attendant de le rencontrer, c’est la meilleure façon de ne pas tuer l’amour. J’ai remonté le canal de l’Ourcq puis je suis passée chez mes parents avant de rentrer chez moi.
C’est sûr, je ne téléphonerai pas à Olivier aujourd’hui. Adrien ne m’a pas appelée. Peut -être demain.
L’an 2000 n’a rien changé, c’est un dimanche comme tant d’autres.
Jour 3
Je viens d’aller faire un tour sur le Net pour voir s’il y avait du nouveau sur tes sites, mais rien à signaler. J’avais décidé de ne pas m’y connecter plus d’une fois par semaine, mais je n’y arrive pas. Chaque fois j’ai l’impression de t’approcher un peu et c’est agréable.
Pourtant leur contenu ne varie pas beaucoup. J’aurai pu m’enticher d’un chanteur ultra célèbre aux multiples fans, cela aurait permis d’étancher ma soif de photos, vidéos, contenus…
Mais je t’ai choisi toi.
Pourquoi ?
Sans doute à cause de tes textes qui me parlent plus que tout, mais aussi à cause de cette notoriété raisonnable. Qui , bien que peu probable, ouvre quand même la possibilité d’une rencontre.
Et si ?…
Adrien vient de m’appeler, en fait, ça m’a fait plaisir, je vais le retrouver au cinéma. Je ne sais pas trop où cette histoire va me mener… Tant pis, on verra bien. Je devais voir Henri , je lui ai dit que finalement ce n’était pas possible aujourd’hui. Je n’ai toujours pas téléphoné à Olivier , il repart demain matin.
Jour 4
J’ai passé une bonne nuit avec Adrien . Pourquoi une relation ne peut-elle pas être toujours comme les premières nuits ? Pourquoi est-ce que le temps vient tout éparpiller ?
Hier , j’ai déjeuné avec Justin , il veut produire mon court métrage « rupture ». J’aurai dû être ravie, mais je l’ai écrit il y a tellement longtemps, j’ai vraiment l’impression d’être passé à autre chose. Il faut que je le retravaille, que je le réinvente.
L’année commence bien, aujourd’hui je vois tout en positif, les contours de l’image sont bien nets, je voudrais que ça dure toujours.
Jour 5
J’ai rêvé que je te rencontrais, j’ai rêvé que tu venais me rejoindre. Je me suis accrochée à mon sommeil, je ne voulais pas me réveiller, j’étais bien, j’attendais que tu viennes me retrouver. J’ouvrais les yeux sur le jour ensoleillé et je les refermais immédiatement pour te rejoindre. Mais le réveil a gagné la bataille, j’ai repris conscience avant ton arrivée. Rejoins -moi encore cette nuit s’il te plait.
Il a fait beau aujourd’hui, mais la journée m’a paru bien fade.
Jour 6
J’ai du mal à y croire mais ça a marché, tu es encore venu me rendre visite cette nuit. Mais cette fois j’avais bien conscience que j’étais en train de rêver, le réveil a été moins difficile.
Je suis allée à Orly rejoindre Aurélie , elle avait trois heures d’attente entre deux avions. Ça m’a fait plaisir de la voir, elle me manque.
Dans ma voiture, j’ai écouté ton deuxième album, j’ai pris ta voix en pleine tête, ça m’a encore comprimé le cœur et envahi la gorge. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir encore rêvé de toi cette nuit, mais je te sentais tellement proche. Peut -être es-tu à Paris en ce moment ? Ou peut-être étais-tu à Orly aujourd’hui ? J’avais réussi à t’éloigner un peu depuis quelques jours, mais tu t’es immiscé dans mon inconscient pour bousculer à nouveau la barrière de mes pensées.
Jour 7
Tu es loin. Pas envie d’écrire.
Jour 8
Samedi soir 21 h 30. Je viens de m’envoyer la moitié d’une bouteille de vin et je suis bien partie pour finir l’autre moitié. Je n’ai rien à faire ce soir, personne avec qui sortir. Ça ne me gêne pas de rester le samedi soir chez moi, si ma journée ou ma semaine ont été bien remplies, mais ce n’est pas le cas.
Je n’avais pas envie de rester chez moi ce soir.
C’est dans ces moments-là que je pense trop à toi, que je souffre de ne pas être près de toi. Est -ce que ça t’arrive de penser au nombre de personnes qui pensent à toi et que tu ne connais même pas ?
Hier , j’ai passé plus d’une heure à télécharger sur mon PC la vidéo d’une répétition d’un de tes concerts qui était disponible sur le net. Puis je l’ai regardée, 1 minute 39 de ta vie. C’est la première fois que je te voyais bouger, que je voyais ton image animée, je ne te connaissais qu’à travers tes musiques et quelques photos. Ça m’a fait bizarre, l’image n’était pas très nette et plutôt sombre, mais je te voyais évoluer et d’un coup tu m’as paru… Plus petit, plus humain, plus normal… J’ai été déçue. Peut -être qu’il ne faut pas que l’on se rencontre , peut-être qu’il faut que je garde seulement de toi l’image que je me suis construite.
La bouteille est presque finie, doucement je glisse dans un état second, j’imagine tes mains sur moi, je me perds dans mon appartement, je me perds dans ma tête, je te veux avec moi, je ne sais plus quoi faire, je pars, je t’aime. Je reste clouée sur mon canapé, alors que j’aurai tant de choses à faire, tant de choses à vivre.
Jour 9
Je m’ennuie.
Je me suis réveillée tard, pourtant, le vin aidant, j’avais réussi à m’endormir tôt, j’espérais me lever tôt. Mais j’ai fait tranquillement le tour du cadran et le jour n’a encore duré que quelques heures.
J’ai réécrit mon scénario, la nouvelle version me plaît mieux, j’espère qu’elle plaira à Justin .
Je m’ennuie.
Julie doit me rappeler, He

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