Douce-amère
96 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Douce-amère , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
96 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Elle se pencha pour regarder le titre: “Dites-le avec des fleurs...” Et se sentit rougir telle une vierge effarouchée. Espérant que la galeriste ne se soit pas rendu compte de son trouble, elle se précipita à nouveau sur le catalogue. La dernière fois qu'Antoine lui avait offert des fleurs, un magnifique bouquet, trop..., elle s'était dit: “Tu as quelque chose à te reprocher?”. — Qu'est-ce qui t'a pris? avait-elle bougonné. D'ailleurs, je n'ai pas de vase assez large pour qu'elles se sentent à l'aise. Elles ne vont pas durer. Effectivement, deux jours plus tard elles baissaient de la tête. Trop mal reçues peut-être? Trop sensibles alors? Elle les avait jetées avec un sentiment de remords. — Déjà fanées? avait dit Antoine le soir à son retour. Je t'en offrirai d'autres. — Surtout que ce soit plus simple et moins onéreux. Ses amies avaient raison: elle n'était qu'une “peste”! Collection d'instants tendres ou acides, le nouvel opus de Madeleine Dehais porte bien son nom. Avec une sensibilité à fleur de peau, l'auteur donne vie à des chroniques familiales ou sentimentales, portant sur notre quotidien un regard si juste et touchant qu'il est parfois difficile de ne pas s'y reconnaître!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 octobre 2015
Nombre de lectures 20
EAN13 9782342044058
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Douce-amère
Du même auteur
Lumière noire, Éditions Publibook, Recueil de nouvelles, 2013 Monades, Éditions Publibook, Recueil de nouvelles, 2009 Feux follets, Éditions Publibook, Recueil de nouvelles, 2007 L'Anse aux lapins, Éditions Publibook, Jeunesse/Ados, 2006 Oxalis Éditions Publibook, Recueil de nouvelles, 2003 Le Cheval d'Elodie, Éditions Publibook, Jeunesse/Ados
Madeleine Dehais Douce-amère
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0120658.000.R.P.2015.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015 Les illustrations de cet ouvrage sont de Monique Dehais : mdehais@neuf.fr
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://madeleine-dehais.publibook.com
Des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches... Tandis qu'elle avançait le long du canal Saint-Martin, la chanson de Mouloudji lui revenait en tête: « Un jour tu verras on se rencontrera... » Elle la savait par cœur et en appréciait toute la poésie et puis pour eux, Marine et An-toine ça s'était vraiment passé comme ça. Maintenant ils vivaient ensemble dans un studio de 40 m² quand même, mais ils avaient du mal à se supporter comme l'on dit. Après l'éblouissement des débuts le diffi-cile contact avec la réalité. Le désordre de l'un ou de l'autre, leurs retards inexpliqués, et quoi encore : Le tube de dentifrice mal refermé, l'aspirateur pas remis à sa place dans le placard. En résumé, leur précieuse liberté aliénée par l'amour ! Bref, un couple à peine formé, déjà défor-mé ? Pitié mon Dieu ! Pour ne rien vous cacher, Marine se demandait si Antoine était le « bon ». Mais cette pensée lui causait un malaise certain. Que pensait-il, lui, à son sujet, que pensait-il d'elle ? Ce soir quand ils se retrouveraient un peu énervés par leur journée de travail, tantôt l'un tantôt l'autre prendrait la mouche pour un rien. Prendre la mouche c'est se laisser ferrer comme un poisson. Elle aimait le titiller et lui mor-dait tout de suite à l'hameçon. À ce petit jeu-là elle était la meilleure. Elle en éprouvait une joie ambiguë : La joie de le manipuler et d'avoir du pouvoir sur lui. « Qu'est-ce-que tu as ? » lui disait-il parfois. — Rien ! Je ne suis pas enceinte, ne crains rien. Tu ne te rends pas compte que je suis seulement fatiguée
9
— Ça t'arrive si souvent ! Juste ce qu'il ne fallait pas dire ! Et tout recommençait dans le mauvais sens du terme ! Ses amies qui avaient parfois assisté sans s'en mêler à leurs échanges plutôt houleux lui conseillaient plus de souplesse. — Quand on s'aime on peut tout se dire ! avait-elle ré-pliqué. — Au risque de blesser ? Marine avait haussé les épaules tout en reconnaissant intérieurement qu'elle aimait avoir toujours raison. En attendant de rentrer dans « leur » petit appartement puisqu'elle en payait la moitié du loyer elle prit plaisir à flâner le long du canal Saint-Martin, reconnaître l'« Hôtel du Nord » que l'on voit dans le film du même nom avec Jean Gabin, et qu'elle avait visionné à la médiathèque du quartier. Observer les écluses s'entrouvrir parfois comme si elles obéissaient à son désir lui causait toujours le même plaisir. Elle arriva à la place de la Bastille. Elle savait qu'autrefois un éléphant se trouvait là, en l'état de ma-quette, avant que ne soit érigée la colonne. Un éléphant dans un magasin de porcelaine. C'est à quoi lui faisait pen-ser Antoine. Naturellement, elle c'était la porcelaine la plus fine. Enfin pour l'instant elle n'avait pas été écrasée... Paris vibrait d'une chaleur intense. Pour les personnes âgées cela devait être littéralement « crevant ». Même si le terme est un peu vulgaire sinon beaucoup, il traduit bien ce qu'il veut dire. Quant à elle, vœu irréalisable sans doute, elle aurait bien aimé se tremper les pieds dans l'eau. Ses chaussures à talons hauts lui faisaient mal. Mais il lui fal-lait rentrer préparer le dîner. Pour une femme dite moderne, elle avait des principes : sa mère avait déteint sur elle ? Pas seulement, elle devait l'admettre : elle adorait faire la cuisine ! En attendant, il lui fallait trouver quelques fruits pour le dessert de ce soir, oranges pommes ou nectarines, raisin.
10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents