Génération sandwich
104 pages
Français

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Génération sandwich , livre ebook

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Description

Lianne Ménard fait partie de la « génération sandwich »,
appelée à prendre soin simultanément de ses vieux parents et de ses enfants adultes. Entre les besoins de son père souffrant d’alzheimer, de ses enfants malheureux en couple et de sa petite-fille qui annonce son intention de devenir un garçon, Lianne se sent débordée et épuisée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782896996919
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Génération sandwich

De la même auteure
 
Chez le même éditeur
On n’sait jamais à quoi s’attendre , nouvelles, 2017, 180 p. Prix de littérature éclairée du Nord 2018 ; Prix littéraire des enseignants de français de l’Association québécoise des professeurs de français 2018.
Frédéric, roman, 2014, 232 p. Finaliste, Prix de littérature éclairée du Nord 2014 ; finaliste, prix Christine-Dumitriu-van-Saanen 2014.
Filleul, roman, 2012, 368 p. Prix de littérature éclairée du Nord 2013 ; finaliste, Prix des lecteurs Radio-Canada 2013.
Contrepoids, roman, 2011, 408 p. Prix de littérature éclairée du Nord 2012.
Carnet de bord, roman, 2009, 252 p. Prix de littérature éclairée du Nord 2010.
Marraine, roman, 2007, 552 p. Prix de littérature éclairée du Nord 2009 ; finaliste, Prix des lecteurs Radio-Canada 2008 ; finaliste, prix Christine-Dumitriu-van-Saanen 2009.
 
Chez d’autres éditeurs
Collaboration à Sur les traces de Champlain : un voyage extraordinaire en 24 tableaux , roman sous la direction d’Anne Forrest-Wilson, Sudbury, Prise de parole, 2015.
« Témoignage de la marraine », dans Haïti, je t’aime ! Ayiti, mwen renmen ou ! , collectif, Ottawa, Éditions du Vermillon, 2010.
« Cher papa » , nouvelle, dans  Nouvelles du monde , niv. A2, Paris, Éditions Didier, 2015, 128 p.

Hélène Koscielniak
 
 
 
 
 
 
 
 
Génération sandwich
 
Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
2020
Collection Vertiges
L’Interligne

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
 
Titre: Génération sandwich : roman / Hélène Koscielniak.
 
Noms: Koscielniak, Hélène, auteur.
 
Collections: Collection Vertiges.
 
Description: Mention de collection: Collection Vertiges
 
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20190211512 | Canadiana (livre numérique) 20190211547 |
 
ISBN 9782896996896 (couverture souple) | ISBN 9782896996902 (PDF) | ISBN 9782896996919 (EPUB)
 
Classification: LCC PS8621.O83 G46 2020 | CDD C843/.6—dc23
 
 
 
 
 
 
 
L’Interligne
435, rue Donald, bureau 337
Ottawa (Ontario) K1K 4X5
613 748-0850
communication@interligne.ca
interligne.ca
 
Distribution : Diffusion Prologue inc.
 
ISBN 978-2-89699-691-9
© Hélène Koscielniak 2020
© Les Éditions L’Interligne 2020 pour la publication
Dépôt légal : 1 er trimestre de 2020
Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits réservés pour tous pays

Avec admiration et gratitude
envers les membres de la génération sandwich
qui assument le rôle de proche aidant

La Presse Canadienne
TORONTO
Publié le 12 août 2014
Génération sandwich : coincée entre les besoins des enfants et parents
 
Un nouveau sondage laisse entendre que plus de la moitié des Canadiens âgés de 45 à 64 ans appartiennent à une « génération sandwich » qui se sent coincée entre les exigences des soins à prodiguer à leurs parents vieillissants et à leurs propres enfants.
Selon ce sondage, réalisé pour le compte de BMO Nesbitt Burns, 55 % des membres de cette tranche de la population prennent soin à l’heure actuelle de leurs enfants, de parents, de beaux-parents ou d’autres membres de la famille.
[…]
Le stress associé aux soins à donner aux enfants et à des parents vieillissants, à la conciliation travail-famille et à l’exécution des tâches quotidiennes peut faire en sorte de reléguer l’avenir et l’épargne-retraite au second plan, a [affirmé] Sylvain Brisebois, directeur régional chez BMO Nesbitt Burns.
Prologue
 
 
 
 
 
 
 
Il resta là, affaissé, sans bouger, la fixant de ses yeux chassieux. Il battait répétitivement des cils. De grosses larmes silencieuses roulèrent sur ses joues et dégoulinèrent sur le plancher froid.
Un long soubresaut agita son corps décharné.
Il s’immobilisa.
Et ses yeux se fermèrent...
 
Oh ! Mon Dieu ! Non ! Non ! Non ! Horrifiée, Lianne ne pouvait croire qu’elle avait posé ce geste ! Elle ! Qui avait toujours été la fille fiable, obéissante, responsable. Elle qui était invariablement prête à aider tout un chacun. Elle qui aimait son père…
C’était la fatigue, l’exaspération et, en fin de compte, les punaises de lit qui avaient eu raison d’elle. Et puis non. Il s’agissait d’excuses trop faciles. En fait, rien ne justifiait son comportement. Sa culpabilité l’étouffait. Elle hoqueta, porta les mains à la poitrine et tenta de retrouver son souffle entre les longs sanglots qui la déchiraient.
Première partie
 
 
 
 
 
 
 
Lianne
Si ses souvenirs étaient justes, Lianne était dans la jeune trentaine la première fois qu’elle avait entendu l’expression « génération sandwich ». Ces mots lui avaient tiré un petit sourire en coin. Elle se rappelait avoir pensé que c’était une façon très créative de décrire cette génération de gens âgés qui s’occupaient non seulement de leurs vieux parents, mais aussi de leurs propres enfants. Il lui semblait à ce moment que ces aînés possédaient une longue liste de récriminations ; ils se plaignaient continuellement de tout et de rien. Leurs doléances du jour commençaient invariablement par le fameux « Moi, quand j’étais jeune... ».
Comme elle avait été naïve ! À cinquante-huit ans, sa perspective avait changé du tout au tout. Depuis qu’elle faisait partie de cette confrérie, c’était une autre histoire. Premièrement, elle ne se considérait pas comme une aînée. Deuxièmement, elle souriait moins maintenant que c’était elle la denrée entre les tranches de générations. D’autant plus que dans son cas, il ne s’agissait pas d’un simple sandwich, mais d’un club sandwich, le genre composé de deux étages d’aliments entre trois tranches de pain grillées, coupé en quartiers retenus par des cure-dents. Aïe ! C’était à son tour à présent... non pas de se laisser parler d’amour, mais de se laisser… exploiter ? Le mot était-il trop fort ? Peut-être. Tout dépendait du point de vue. Et de la journée.
On disait que l’aîné des enfants d’une famille avait davantage le sens des responsabilités parce qu’on lui assignait souvent le rôle de substitut parental. « Surveille tes petits frères. Assure-toi qu’ils ne s’aventurent pas dans le chemin. Aide-les à se brosser les dents. Amuse-les pendant que tes parents ‘‘se reposent’’ le dimanche après-midi. » Par conséquent, ces premiers-nés étaient habituellement plus aptes à rendre service. À titre d’aînée d’une famille de quatre enfants, Lianne se voyait comme un cas typique de cette affirmation. Depuis le décès de sa mère, il y avait onze ans, ses trois frères, Denis, quarante-huit ans, Claude, quarante-six ans et Jean-Guy, quarante-cinq ans, s’en remettaient à elle en tous points pour prendre soin de Dominique, leur père.
Dès le début, la tâche avait été exigeante. Sa mère, en bonne femme au foyer de l’époque, avait vaqué à toutes les besognes de la maisonnée : épicerie, repas, lessive, nettoyage, etc. Son pauvre père ne savait même pas comment faire fonctionner la cafetière. Ce que la famille appelait « la ferme » consistait en une énorme entreprise agricole d’exploitation de viande bovine qui lui prenait tout son temps : semences, foins, ensilage, épandage de fumier, labours, entretien de la machinerie et élevage de bétail. Dominique s’occupait également de la commercialisation : achats, ventes, comptes et financement. Il travaillait de dix à douze heures par jour à longueur d’année. Il ne pouvait donc être blâmé pour son manque de savoir quant aux tâches ménagères.
C’est pourquoi Lianne lui avait suggéré une femme de ménage. Une proposition qu’il avait promptement refusée. « J’veux pas avoir quèqu’un dans ’es pattes chez nous. » Elle comprenait très bien le désagrément d’une telle intrusion dans son intimité ; toutefois, connaissant son père, elle se doutait qu’il y avait probablem

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