Hurler
230 pages
Français

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Description

La tentation était trop belle! Robert Maltais a passé une bonne partie de sa vie dans le monde de la chanson : des berceuses de Perlin dans Passe-Partout, au concours Ma première Place des Arts qu'il a créé dans les années quatre-vingt-dix. Il fallait bien qu'un jour, il succombe... Voilà qui est fait! Son nouveau roman, c'est l'histoire d'un chanteur. Et ce n'est pas un « gars ben ordinaire »...
Après Les Larmes d'Adam et Corps célestes, voici Hurler, le troisième opus d'un cycle qui en comptera sept. Avec toute la verve qu'on lui connaît, Robert Maltais signe ici un roman empreint de spiritualité où la musique joue un rôle déterminant.
Hurler, c'est l'histoire d'un gars entêté et débrouillard qui a décidé de laisser derrière lui sa petite sécurité de fils de fonctionnaires pour plonger dans la vraie vie. Sa vie. Plus une cenne, plus une cigarette, le grand Stan part avec son clavier sous le bras, persuadé qu'un fabuleux destin l'attend...
Voici donc un fils de bourgeois qui quitta son Outremont natal pour les bars du Quartier latin, à Montréal. On était en 1980. Les Québécois votaient non au référendum. Enragé noir, le jeune Stanislas Jutras, seize ans, amorçait une carrière de chanteur.
On le suivra pendant plus de vingt ans, au Québec, en Suisse, en France. Des rencontres qui vont changer sa vie et celle des autres. Jusqu'à ce que, un jour, il entre en contact avec un jeune moine suisse qui a le pouvoir de faire des miracles; Ouriel Thiercy y laissera-t-il sa peau? Et Stan Jutras, son âme?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782764419281
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Littérature d’Amérique
 
 
Collection dirigée par Normand de Bellefeuille et Isabelle Longpré
Du même auteur
 
Les Larmes d’Adam , Montréal, Québec Amérique, coll. Littérature d’Amérique, 2004.
Corps célestes , Montréal, Québec Amérique, coll. Littérature d’Amérique, 2006.
Le Premier Noël du père Noël , Montréal, Québec Amérique jeunesse, album, 2006.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
 
Maltais, Robert Hurler (Littérature d’Amérique)
9782764419281
I. Titre. II. Collection: Collection Littérature d’Amérique. PS8626.A47H87 2007 C843’.6 C2007-940851-6 PS9626.A47H87 2007


Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
 
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L’auteur remercie le Conseil des arts du Canada pour son aide à l’écriture de ce roman.
 
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1 Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
 
Dépôt légal : 2 e trimestre 2007 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
Mise en pages : André Vallée – Atelier typo Jane Révision linguistique : Diane Martin Conception graphique : Isabelle Lépine
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
 
© 2007 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com Imprimé au Canada
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Note de l’auteur PREMIÈRE PARTIE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
DEUXIÈME PARTIE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
TROISIÈME PARTIE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ÉPILOGUE SUPPLÉMENTS Autre note du même auteur EXTRAITS DES CONFÉRENCES DE STANISLAS JUTRAS - La chasteté continente EXTRAITS DES CONFÉRENCES DE STANISLAS JUTRAS - Le Cul… bec pas de tête EXTRAITS DES CONFÉRENCES DE STANISLAS JUTRAS - Les simples et les parfaits EXTRAITS DES CONFÉRENCES DE STANISLAS JUTRAS - L’Église catholique et les Québécois EXTRAITS DES CONFÉRENCES DE STANISLAS JUTRAS - Leçon de science naturelle EXTRAITS DES CONFÉRENCES DE STANISLAS JUTRAS - Présentation de saint Origène EXTRAITS DES CONFÉRENCES DE STANISLAS JUTRAS - Discours de Stanislas Jutras sur l’orientation de l’OSO NOTES DE MARTIAL COQUEREAU - Le phénomène sectaire en Suisse CALEPIN D’OURIEL THIERCY - Une journée à la chartreuse CALEPIN D’OURIEL THIERCY - La classification établie par Denys l’Aréopagite CALEPIN D’OURIEL THIERCY - Maître Eckhart et Dieu SCÈNES SUPPRIMÉES À LA RÉVISION - Stan et Linda SCÈNES SUPPRIMÉES À LA RÉVISION - Un après-midi sur le lac Léman DERNIÈRE NOTE
À la mémoire de Sylvain Lelièvre, chanteur, musicien, écrivain, pédagogue.
Note de l’auteur
Seuls les fous disent la vérité. Quelle vérité?
 
C’est une histoire inventée.
Parfois, dans les histoires inventées, on pense reconnaître des gens. Erreur! Ce sont des emprunts de l’imagination. On a le droit.
Le chanteur de ce roman, il s’inspire d’un rêve que j’ai fait. C’est celui de mon rêve qu’on trouve ici; pas l’autre qui ne lui ressemble pas, puisqu’ils n’ont pas la même histoire.
L’orientation que je donne à mes personnages ne correspond à aucune réalité autre que mon bon plaisir. Inutile de penser que je lève quelque voile que ce soit. Alors, pas de vapeur!
Si quelqu’un veut se prendre pour l’un d’eux, il peut aller se prendre pour un autre ailleurs. Ici, ce n’est pas lui, pas elle… mais toujours moi.
C’est juste une histoire inventée; voilà tout ce qu’il y a de vrai.
À la fin, j’ai ajouté des suppléments , comme pour les films sur les DVD. On suit bien l’histoire sans les lire, mais ça peut aider à mieux comprendre.
J’ai tellement de plaisir à écrire que je ne vais pas le bouder. J’essaie de le partager. Joie partagée, joie redoublée . Yi King
«En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu venu avec puissance.»
 
Jésus de Nazareth
 
 
 
«Dieu a déjà fait maintenant ce qui est encore à venir, même dans des millions et des millions d’années, à supposer que le monde dure encore si longtemps, et [ …] Il fera aujourd’hui encore tout ce qui est passé depuis des millénaires. Si quelqu’un ne comprend pas cela, qu’y puis-je?»
 
Maître Eckhart
PREMIÈRE PARTIE
1980
1
 
 
Il n’en faisait toujours qu’à sa tête, le grand Stan.
Fils d’un sous-ministre de l’Éducation, il quittait l’avenue Dunlop, à Outremont, le collège Brébeuf et tous les amis de son enfance bourgeoise pour descendre crécher dans une chambre de la rue Saint-Denis, au cœur du Quartier latin montréalais.
 
En ce mois de mai 1980, le Parti québécois perdait le référendum sur la question la plus alambiquée imaginable : on demandait la permission d’amorcer des négociations visant à l’éventuelle souveraineté du Québec.
«Gang de téteux, shit de loosers », répétait Stan du haut de ses seize ans. Il avait composé un hymne pour la campagne référendaire. Il était même allé jusqu’à l’enregistrer en studio : un truc très rythmé sur un texte écrit à la hache. Ça n’avait intéressé personne. Le jeune homme venait de les condamner : les souverainistes préféraient s’enfermer dans le mépris hautain.
Pour lui, en attaquant verbalement l’épouse du chef du camp du «non», une ancienne animatrice de télévision devenue ministre se juchait au sommet de la bêtise. La vedette des médias, amie de ses parents, ridiculisait le rôle traditionnel de «femme au foyer», comme on disait.
L’autre, rompue aux exigences des méthodes de l’Action catholique, réagissait promptement. «Voir, juger, agir», disait-on. Elle avait vu la brèche dans le camp du «oui», jugé que l’on comptait davantage de femmes dans sa situation que dans celle de la ministre… et avait agi ! Quelques jours après les paroles malheureuses de la vedette, le Forum de Montréal débordait d’indignation. Les genres se trouvaient bel et bien confondus. Le vent tournait à la vendetta.
 
Le soir de la défaite, Stanislas Jutras, alias Stan, sortait du centre Paul-Sauvé stone , paqueté et enragé noir. Il terminait son intense réflexion sur les conséquences de ce rendez-vous raté avec l’histoire : «Qu’ils mangent d’la marde!»
Il marcha jusqu’à la rue Saint-Denis, au sud de Sherbrooke, et finit de s’assommer au Bistro à Jojo.
À trois heures du matin, soûl mort, il s’endormit dans un escalier, devant le cinéma Saint-Denis.

Le bruit du balai rotatif qui aspirait les cochonneries de la nuit pour rendre la rue aux commerçants le sortit du coma.
Oh! Le mal de bloc! Il fouillait dans ses poches : plus une cenne, plus une cigarette. Juste la carte Visa que son père lui laissait, tout en contrôlant les dépenses. Heureusement, il venait de payer le compte. Le grand Stan disposait de quatre cent cinquante dollars de crédit.
Un peu avant huit heures, il sonna à la porte d’une maison de chambres.
 
Le gros Gaston Savard plongeait une troisième cuillerée de sucre dans son bock de café instantané.
Il ne posait pas de questions niaiseuses pour se faire mentir en pleine face, le Gaston. Il haïssait tout, et spécialement lui-même.
En voyant le grand Stan dans le cadre de la porte, il savait déjà que le garçon pourrait payer. Ça prenait juste un fils de riche pour s’habiller aus

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