L Enfant qui ne pleurait jamais, tome 2
82 pages
Français

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L'Enfant qui ne pleurait jamais, tome 2 , livre ebook

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Description

Gilles Dubois narrait son enfance malheureuse dans le premier volume de L'enfant qui ne pleurait jamais, récompensé par le prix Christine-Dumitriu-Van-Saanen 2012. Ce second tome nous montre le héros, Antoine Petitbonjean, rendu à l'âge adulte.
Désireux de quitter l'enfer familial, Antoine part en stage à Montréal, ou il veillera à la sécurité du pavillon de la France, dans le cadre de l'Expo 67. Il subira un feu roulant de mésaventures cocasses.
Enfin éloigné de ses parents indignes, Antoine multiplie les frasques et les déconvenues, en sol canadien comme en terre d'Israël. Touche-à-tout, il goute même à la triste vie d'itinérant. Il se fera exploiter par une famille israélienne, échappant de justesse au recrutement de l'armée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juin 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782896993857
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières





Du même auteur
Catalogage
Dédicace

Résumé du premier tome

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L’enfant qui ne pleurait jamais
Tome 2


Du même auteur




Chez le même éditeur

Akuna-Aki, meneur de chiens, roman, 2007 (lauréat du Prix des lecteurs Radio-Canada 2008 ).
Aurélie Waterspoon, roman, Ottawa, 2008 (finaliste du Prix des lecteurs 15-18 ans Radio-Canada et Centre Fora 2009, finaliste du Prix littéraire Le Droit 2010 ).
La piste sanglante , roman, 2011 ( 2009 ) ( lauréat du prix Françoise-Lepage 2011 et finaliste au Prix du livre d’enfant Trillium 2010 ).
L’enfant qui ne pleurait jamais , t. 1, roman autobiographique, 2011 (lauréat du prix Christine-Dumitriu-van-Saanen 2012).
Le voyage infernal , 2011 (finaliste au prix littéraire Le Droit 2012).

Chez d’autres éditeurs

Hokshenah, l’esprit du loup blanc, roman, Paris, Éditions Les 3 Orangers, 2003 (finaliste du Prix littéraire 30 Millions d’Amis 2003 ).
L’homme aux yeux de loup, Ottawa, Les Éditions David, 2006 (finaliste du Prix des lecteurs Radio-Canada, du p rix Trillium et du Prix littéraire 30 Millions d’Amis).



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Dubois, Gilles, 1945-, auteur
L’enfant qui ne pleurait jamais : roman autobiographique / Gilles
Dubois.

(Collection Vertiges)
Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).
ISBN 978-2-89699-383-3 (vol. 2).--ISBN 978-2-89699-384-0 (pdf : vol. 2).--
ISBN 978-2-89699-385-7 (epub : vol. 2)

1. Dubois, Gilles, 1945- --Romans, nouvelles, etc. I. Titre.
II. Collection : Collection Vertiges

PS8557.U23476E64 2011 C843’.6 C2011-904663-6
C2011-904664-4




Les Éditions L’Interligne
261, chemin de Montréal, bureau 310
Ottawa (Ontario) K1L 8C7
Tél. : 613 748-0850 / Téléc. : 613 748-0852
Adresse courriel : commercialisation@interligne.ca
www.interligne.ca

Distribution : Diffusion Prologue inc.

ISBN : 978-2-89699-385-7
© Gilles Dubois et Les Éditions L’Interligne
Dépôt légal : troisième trimestre 2013
Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits réservés pour tous pays










À mes bonnes amies , Josiane Guery et Josiane Hostalier, coiffeuses de classe de l’école de coiffure du quai de Jemmapes, 1964.
À Claude Calmus, compagnon fantastique de l’ É cole du gardien de la paix (l’ École Beaujon) , 1967.
À mes collègues, Francine Béchard et Denise Larente, enseignantes exceptionnelles que j’ai eu le privilège de côtoyer.


Résumé du premier tome




Après une jeunesse ponctuée de coups et d’humiliations, Antoine Petibonjean, Billy pour ses parents – un nom qu’il n’aime pas – , se voit obligé par son père d’entrer dans la police de Paris. Se basant sur les résultats de l’examen d’entrée, le gouvernement français envoie un contingent d’élèves policiers à l’Exposition universelle de Montréal (Expo 67). Antoine est choisi.
Il réalise ainsi son rêve d’aller au Canada. En plus clair, celui de fuir « momentanément » ses parents.


1




Paris, 7 mai 1967 . Une matinée fraîche. L’hiver a été rude, du moins pour la France. Le printemps s’installe difficilement. C’est le jour du départ. Soixante-quinze aspirants policiers et autant de jeunes filles, futurs gardien s et hôtesses du pavillon français d’Expo 67 (Montréal), prennent la route vers la grande aventure de leur vie. Le Canada mythique. L’orchestre de la police joue L’adieu aux braves . Les réacteurs de l’avion chauffent, faisant doucement vibrer la carlingue. Par ce matin de mai frileux, le Boeing 737 d’Air France donne l’impression de frissonner. Le pilote relâche les freins. L’appareil prend de la vitesse, s’arrache de la piste d’un élan magistral. En quelques secondes, les toits de Paris ne sont plus qu’une vaste étendue grise, comme un océan figé au milieu duquel la tour Eiffel, tas de ferraille disgracieux tendu comme un bras, semble implorer l’aide de quelque dieu intemporel. La tristesse d’une capitale. Au revoir, Paris... mais ce n’était pas le Paris des amours de Joséphine Baker, chanté avec grâce par la vedette légendaire du Moulin Rouge. Il n’y avait jamais eu beaucoup d’amour à Paris pour Antoine, ni ailleurs dans ce pays.
En quittant le sol de la France, il lui semblait ne se souvenir que des coups de poing de son père, du fouet vigoureusement manié par sa mère, ainsi que des nombreuses brimades, insultes et autres humiliations qui avaient été les fruits amers avalés depuis sa tendre enfance jusqu’ à l’adolescence.
Antoine quittait la France : un bonheur incommensurable ! Il échappait à ses parents, à l’inertie de sa sœur paisiblement installée dans ses privilèges d’enfant gâtée, qui n’avait jamais osé faire un geste pour le défendre.
Antoine avait déjà bu trois verres de champagne. Air France, noblesse oblige, faisait bien les choses pour ces dignes ambassadeurs à l’exposition canadienne. Antoine se saoulait d’alcool et d’indépendance. En quelques heures, dans cet avion rempli de chants et de rires, il avait changé. Métamorphosé serait un terme plus juste. Il coupait pour la première fois le cordon ombilical qui le retenait prisonnier depuis toujours à la petite maison de Palaiseau, dans la banlieue parisienne. À l’instant précis où la préfecture de police lui avait annoncé qu’il était choisi pour représenter le corps de police à l’Exposition universelle de Montréal, une déchirure entre lui et son passé s’était produite, qui s’élargirait au fil des jours. Il renaissait. Comme si le reste de sa vie n’avait été qu’un long cauchemar. Dans cet avion de la liberté, Antoine rejetait d’un cœur léger le carcan familial qui avait brimé les 20 premières années de son existence.
Antoine, policier en devenir, était saoul. Il disait n’importe quoi, multipliait les imitations qui ne faisaient rire que lui. Il chantait, parlait haut, dérangeait la cabine au complet, lançait d’une voix tonitruante des jeux de mots lamentables. Il se pensait drôle, c’était déjà ça. Antoine rencontrerait des « Indiens »... enfin, pas vraiment des Indiens. L’hôtesse de l’air lui avait appris qu’il fallait dire Amérindiens . Amer pour Amérique, et Indiens pour... Indiens. Pourtant, si le mot Indien provenait d’une erreur de Christophe Colomb qui, d’après l’Histoire, se croyait débarqué aux Indes, ce peuple n’était pas non plus amér indien . Mais... quoi au juste ? « Autochtone », lui souffla son voisin, un lieutenant de police déjà venu au Canada, escorter le dernier président de la R épublique française. Antoine aurait eu tendance à les appeler des « Indiens amers » plutôt que des Amérindiens. Les malheureux n’avaient-ils pas tout perdu lors de la colonisation de leur pays ? Antoine comprenait ces gens-là comme s’ils avaient été ses frères. S’il était né en Amérique durant la conquête du continent, il est indéniable qu’il se serait rangé de leur côté durant leur lutte contre l’oppresseur.
Ah, l’Amérique ! Antoine y découvrira les descendants d’Al Capone, se promènera en traîneau dans les rues de Montréal, des Inuits lui proposeront leurs épouses pour la durée de son séjour... Un bonheur total. Merci les flics. I love you ! Ich liebe Sie ! Antoine était agent de la préfecture de police. Il ne pouvait que louer cette valeureuse institution d’État.
Antoine, exultant, se laissait aller aux pires excentricités. Ainsi expliqua-t-il aux camarades policiers assis derrière lui que...
– Quand je dis que je loue la police, je parle de louanges, bien entendu. Personne n’ignore qu’on ne loue pas un poulet. S’il est incorruptible, oublions la location. On ne peut même pas l’acheter. Bien que le mot louange soit aussi une impropriété de langage. Les anges ne sont pas à louer non plus. Sinon, les pauvres s’en sortiraient plus. La police nous offre un super voyage sur un plateau d’agent . Vous comprenez ? La blague, c’est argent de police … donc, plateau d’ag...
– Antoine, ferme-la, s’esclaffèrent les deux hommes. À ce rythme, tu ne tiendras jamais jusqu’à ton Amérique, comme tu l’appelles.
Les hôtesses, patientes, souriantes, étaient déjà venues trois fois lui dire de s’asseoir, de ne pas courir dans l’allée, de ne pas... bah ! Elles finirent par rire avec lui. Ce petit flic débutant mettait tant de spontanéité dans son comportement. Puis il était drôl

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