La colère du fleuve , livre ebook
91
pages
Français
Ebooks
2023
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La Colère du fleuve, recueil de sept nouvelles de Prince Arnie MATOKO, est une véritable chronique congolaise. Sur les traces de ses aînés, Taty Loutard, Henri Lopes, et bien d'autres, Arnie a du mal à cacher sa hargne devant les bassesses d'une société en déclin, contre les errements des gens déséquilibrés, à l'image du person- nage Ngongolama Soké : personnage mythique de l'Etrange Destin de Wangrin » d'Hamadou Hampâté Ba, marchant la tête en bas, les pieds en haut ; riant quand tout le monde pleure. La chronique faite de la société africaine en général et celle congolaise en particulier est un tableau que peint habilement l'auteur, avec un art subtil. C'est la complainte silencieuse d'un peuple épuisé par le spectacle indicible d'une cité trop ensoleillée.<<< Une belle plume tant poétique que prosaïque, je le confirme ici du haut de notre humble regard critique d'aigle littéraire avec les becs et les serres de la rigueur et de l'exigence esthétiques des canaux et de schèmes de la science littéraire. »
Voir
La colère du euve
Du même auteur
Poésie
Mélodie des larmes, Chapitre.com, Paris, 2016.
Sous les ailes de l’aurore, Les Éditions du Net, Paris, 2016.
Ces fruits de mon jardin intérieur, Edilivre, Paris, 2016.
L’enfant de l’or noir et du sel, Edilivre, Paris, 2016.
Lettres de sang, Renaissance Africaine, Paris, 2018.
Entre les lignes du silence, Lys bleu, Paris 2020.
Nouvelles
Un voyage à New York, L’Harmattan, Congo, 2016.
La colère du euve, Renaissance Africaine, Paris, 2018. Maximes
Ces fruits de mon jardin intérieur, Edilivre, Paris, 2016.
À paraître bientôt
Le livre de ma grand-mère (Roman autobiographique)
Prix et distinctions
Prix Mongo BETI 2018, décerné pour l’ensemble de son œuvre, par l’association des jeunes écrivains et ar-tistes du Congo.
Prix MILA du livre francophone, mention spéciale 22022 Décerné pour son livre «Entre les lignes du silence».w
Prince Arnie MATOKO
La colère du euveNouvelles
Préface de Ramsès Bongolo Postface de Bruno Roger Makaya
MAMETOUTY ÉDITIONS
© Les Éditions Mametouty 2023
ISBN : 978-2-492882-09-8
Droits de reproduction, de traduction, d’adaptation réservés pour tous pays.
Je dédie ce recueil de nouvelles à :
Mon défunt père MATOKO François Dodo Ma mère DODOKOLO Vela Angélique NKOUKA FOUNDOU Hertelie, ma femme Mes enfants bien-aimés, MATOKO Séphora Arnie Consola MATOKO Prince Jérémie Et MATOKO Ruth Sagesse.
« Un euve est un personnage, avec ses rages et ses amours, sa force, son dieu hasard, ses maladies, sa faim d’aventures ».
Jean GIONO, le chant du monde, P1., t. I, p. 536.
Avertissement
L’auteur tient à préciser que ce recueil de nouvelles est une œuvre lit-téraire ctionnelle. Ainsi, toute ressemblance avec des personnes ayant existé ou qui existent, toute similitude anthroponymique, toponymique, portraitiste, toute analogie avec les situations inhérentes à l’actualité, doivent être considérées comme étant le fait du hasard. L’auteur décline toute responsabilité en cas de culpabilité ressentie par un quelconque lecteur.
ventures ».Jean Giono,le Chantdu
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Préface
Ce recueil de nouvelles de Prince Arnie MATOKO, intituléLa colère du euve, comporte sept nouvelles. La première nouvelle qui porte bien son nom,l’expulsé, est le récit de la triste mésaventure de Zola Mam-bou, un sans-papiers d’origine congolaise, qui, du jour au lendemain, voit sa vie s’écrouler, son rêve se briser et ses espoirs s’émietter par une ex-pulsion fortuite de l’Hexagone. Assis dans le confort d’Air France, tout en se représentant mentalement les misères qui l’attendent au pays, Zola Mambou regrette Paris, ville lumière, qu’il avait appris à aimer à travers les récits romanesques de Victor Hugo et la plume thuriféraire de Lamar-tine. Il pleure Paris, leterrestre »« paradis pour lequel il avait pris tant de risques… Écrite dans un langage limpide, avec des expressions stoïques et ven-geresses comme« ne »pas baisser la médaille ou« Les gens doivent me sentir », l’expulsé,qui est loin d’être une parodie de la vie des immigrés, portraiture rapidement et formidablement la psychologie actuelle des Congolais et autres Africains en situation précaire qui pensent à tort ou à raison que»« mourir sans voir Paris est un péché. Nul doute que la France est une destination touristique de rêve. Nul doute que Paris est l’une des plus belles villes du monde. Mais comme tout ce qui est beau et tendre, Paris a ses revers de fortune ; Paris a ses impondérables dont cette nouvelle, très réaliste — échafaudée selon le concept de la déchronologie —, est l’exemple parlant, l’illustration frappante qui aidera assurément les doux rêveurs, c’est-à-dire les Noirs complexés qui cultivent des chimères et vivent dans l’irréalité, à comprendre que Paris en particulier et l’Europe en général ne sont pas exactement ce qu’ils semblent être. Tel est le mes-sage sous-jacent del’expulsé. Demain, je suis riche, la deuxième nouvelle, met en scène un jeune commerçant, victime d’une cruelle arnaque perpétrée en toute absence de scrupules par un escroc professionnel qui hante les couloirs et les alen-tours du ministère de la Fonction publique pour abuser les crédules et les chercheurs d’emplois dans un mondel’emploi,« où comme l’indique Prince Matoko,est une perle précieuse, une femme magniIque à contem-pler,mais diîcile à trouver. » La rue des sorciers, troisième nouvelle du recueil, est une histoire de sorcellerie épicée à la sauce congolaise, telle qu’on les enregistre en direct de Tenrikyo, le célèbre tribunal coutumier de Brazzaville dont les murs 9
