LA Famille du lac, tome 1
146 pages
Français

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LA Famille du lac, tome 1 , livre ebook

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Description

À l’aube de sa mort, Héléna Martel se remémore sa jeunesse sur les rives du lac Wayagamac, à l’est de La Tuque. Une période importante de sa vie marquée par l’admiration intense qu’elle voue à sa grande sœur Fabi, une jeune femme indépendante, avant-gardiste, à la beauté sauvage, farouchement décidée à vivre comme elle l’entend, hors des carcans imposés par le Québec des années 1940.
Héléna vit également, à cette époque, ses premiers émois amoureux et ressent une étrange fascination pour l’idylle de sa grande sœur avec le beau Matthew Brown. Car en dépit de son charme indéniable, il est également, aux yeux de son père Aristide et du maire de la ville, le frère de «l’ennemi», le propriétaire anglophone de la grande papetière dont le rôle dans la région est immense, à plusieurs plans.
Lorsque l’explosion suspecte d’un barrage sur le lac menace les activités de la papetière, le doute s’infiltre partout comme le vent du lac. Cause naturelle? Main criminelle? Magouilles politiques? Certains membres de la famille Martel ont-ils des choses à cacher?
Le premier tome d’une saga palpitante dans laquelle les secrets d’une famille attachante sont dévoilés au fil des mémoires d’une vieille dame au passé trouble qui vit ses derniers instants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2017
Nombre de lectures 96
EAN13 9782897582562
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La famille du lac
Tome 1 - Fabi
Guy Saint-Jean diteur
3440, boul. Industriel
Laval (Qu bec) Canada H7L 4R9
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2017
dition: Isabelle Longpr
R vision: Isabelle Pauz
Correction d preuves: Johanne Hamel
Conception graphique de la page couverture: Olivier Lasser
Mise en pages: Christiane S guin
Photographie de la page couverture: Depositphotos/Alekcey
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2017
ISBN: 978-2-89758-255-5
ISBN EPUB: 978-2-89758-256-2
ISBN PDF: 978-2-89758-257-9
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites l gales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, f vrier 2017

Guy Saint-Jean diteur est membre de
l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
GILLES C TES
La famille du lac
Tome 1 - Fabi
Arbre g n alogique
LA FAMILLE MARTEL
Aristide - Marie-Jeanne
(1892-) (1890-)
TABLE DES MATI RES
CHAPITRE 1 l est de La Tuque, Lac Wayagamac, printemps 1940
CHAPITRE 2 Wayagamac, printemps 1940
CHAPITRE 3 Wayagamac, printemps 1940
CHAPITRE 4 Wayagamac, printemps 1940
CHAPITRE 5 Wayagamac, printemps 1940
CHAPITRE 6 Wayagamac, printemps 1940
CHAPITRE 7 Wayagamac, printemps 1940
CHAPITRE 8 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 9 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 10 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 11 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 12 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 13 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 14 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 15 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 16 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 17 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 18 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 19 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 20 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 21 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 22 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 23 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 24 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 25 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 26 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 27 Wayagamac, t 1940
CHAPITRE 28 Wayagamac, automne 1940
CHAPITRE 29 Wayagamac, automne 1940
CHAPITRE 30 Wayagamac, automne 1940
CHAPITRE 31 Wayagamac, automne 1940
CHAPITRE 32 Wayagamac, automne 1940
CHAPITRE 33 Wayagamac, automne 1940
CHAPITRE 34 Wayagamac, automne 1940
CHAPITRE 35 Wayagamac, hiver 1940-1941
CHAPITRE 36 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 37 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 38 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 39 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 40 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 41 La Tuque, hiver 1941
CHAPITRE 42 La Tuque, hiver 1941
LISTE DES PERSONNAGES
CHAPITRE 1
l est de La Tuque, Lac Wayagamac, printemps 1940
Fabi posa ses truites sur la rive entre deux pierres. Les doigts macul s de sang, elle tira le couteau de son tui. Elle prit le plus gros poisson d une main ferme, ventre vers le haut. Sans h siter, elle l ventra de l anus jusqu aux ou es. La femelle tait remplie d ufs. Elle planta son poignard dans la terre et, de ses doigts recourb s, arracha les entrailles. Elle projeta l amas d organes dans le lac. La loutre s en r galerait. Puis elle gratta de son ongle tout le long de la colonne vert brale en lavant la truite l eau claire. Elle fit de m me pour les trois autres poissons. Elle r serverait celle avec le ventre rouge et rose pour Marie-Jeanne, notre m re. Nous prendrions les deux d gale grosseur et la plus costaude irait notre p re, Aristide, qui avait d j entam sa dure journ e de travail.
Ma s ur se rin a les mains et enfon a ses doigts dans le lit de petites roches arrondies. Elle les fit miroiter sous la lueur du jour. Ses perles de lac. Elle ne se lassait jamais de les regarder, de les caresser, de Les d placer. Comme le Wayagamac le faisait patiemment, jour apr s jour, depuis la nuit des temps.
Elle enfila les truites sur une branche d aulne, les gueules b antes accol es l une l autre. Elle trempa la brochette une derni re fois et r cup ra son couteau. D j , elle voyait le nez rond de la presqu le surgir de la brume. Un gros rocher noir qui entrait dans l eau comme un dos d hippopotame et se cassait brusquement sur une fosse profonde et sombre. Elle regarda longuement dans cette direction et s attarda plus que de coutume. Sa chemise carreaux battant sur son pantalon, ses cheveux bruns retenus sur la nuque par un peigne de bois, le pied pos sur un rocher comme une conqu rante, ma s ur avait fi re allure. Elle tait une ic ne pour la jeune femme que j tais et qui ne connaissait rien du monde. Puis elle se retourna et me fit un signe de la main. Je vis sur son visage que quelque chose avait chang . Mais je ne savais pas encore jusqu quel point.

La graisse de porc rissolait dans le po lon de fonte. Pr s de l vier, les truites enfarin es et sal es attendaient c te c te. Marie-Jeanne s activait dans son tablier brod . De la table aux portes d armoires, du vaisselier jusqu au po le bois, la petite femme rayonnait dans son univers favori. Elle lan ait des ordres la ronde, Fabi, pour les b ches, H l na, pour les couverts, mais il n y avait plus personne pour les chambres ni pour le balai. Yvonne et Francis travaillaient la ville. Lui la laiterie, elle comme femme de m nage chez un contrema tre de l usine de papier. Ma s ur a n e n tait plus l pour me reprendre et m encourager. Mon fr re me manquait pour ses pitreries. La ville les avait pris et ne les rendrait pas. Yvonne avait sa chambre dans la belle maison des Paterson, sur la rue des Anglais, pr s de l usine. Francis dormait chez G raldine, la s ur pr f r e de ma m re.
Mon p re tira la porte-moustiquaire, qui se rabattit d un claquement. Il sentait la sueur et le copeau. Une odeur qu il transportait avec lui toute heure du jour. D s l aube, il fendait les rondins avec d termination. Une corv e qui s tirait tout l t , l hiver tant r serv abattre le bois debout. Jusqu l automne, il trimait comme un for at pour remplir notre r serve et celle du club.
Il actionna la pompe de l vier, qui ob it dans un couinement familier. Apr s avoir frott ses mains rudes sur le pain de savon, il s essuya m me sa chemise. Puis il prit sa place habituelle au bout de la table.
Marie-Jeanne rajouta une motte de graisse sur sa plat e de truites. Une bonne odeur de grillade envahit la petite maison de bois. Comme l habitude, le d jeuner tait consistant. Nos journ es taient bien remplies et nous devions les affronter le ventre plein.
- Tu dois avoir faim, mon homme, dit-elle en retournant les poissons, dont la peau dor e devenait croustillante.
- Envoy , Marie-Jeanne. a presse! Faut que j aille porter du bois au camp num ro 2. M me en me d p chant, m a revenir la noirceur.
Le camp num ro 2 se trouvait tout au fond d une baie, pas tr s loin du grand chalet principal que nous appelions pompeusement le pavillon. Pour s y rendre, les gars du club avaient d frich un chemin assez large pour qu une charrette puisse y passer. De notre maison, il y avait trois kilom tres, un ruisseau traverser, une savane et un coteau pic franchir. Tout seul, mon p re devrait trimer dur pour y transporter les b ches. J esp rais une invitation. Mes chances taient minces, car Marie-Jeanne projetait de faire du pain.
Fabi entra avec une grosse brass e de bois, qu elle d posa dans la bo te pr s du po le.
- a sent bon icitte! Tu nous fais-tu des ufs avec a, m man? J ai faim.
Mon p re n aimait pas que ma s ur se comporte de cette fa on, qu elle demande comme un homme. Il lui jeta un regard noir. Son front protub rant se couvrit de rides que soulignaient des sourcils touffus.
- Tu viens avec mo aujourd hui. Tu vas m aider pour le bois.
- C est ben correct, r pondit-elle, en passant sa jambe par-dessus le dossier de la chaise, comme le lui avait appris Francis.
Elle me piqua un clin d il et un sourire dans le m me mouvement. Je restai de glace par crainte d une remarque cassante de la part d Aristide.
- J les ai toutes pogn es pr s du grand chicot. L eau tait comme un miroir, matin. Pas de vent! J ai crois la barge moteur de monsieur Brown. Son fr re, Matthew, s en allait p cher avec trois Am ricains au bout du lac. J pense qu ils sont arriv s tard hier soir. Ils avaient pas l air trop r veill s.
Marie-Jeanne posa sur la table un grand plat rempli de truites et de patates bouillies. Elle accompagna le tout de pain et d une omelette, qui d passait le rebord du po lon de fonte. Mon p re se servit le premier, suivi de Marie-Jeanne et de Fabi. Je pris la derni re en salivant. Chacun mangea avec app tit, apr s qu Aristide eut bri vement remerci le Seigneur pour le d jeuner.
Pendant plusieurs minutes, nous mastiqu mes en silence. Nous n avions pas l habitude de tenir de lo

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