La légende d Awopore O tou
288 pages
Français

La légende d'Awopore O tou , livre ebook

288 pages
Français

Description

Serge était ébahi. La légende ne pouvait présager de l'origine de la lune et de la mise en place du couple Terre-Lune à une date aussi récente ! Lui avait appris que celle-ci datait de plusieurs milliards d'années. Les lumières venues du fond de l'espace ne pouvaient pas aussi avoir de relation avec l'explosion de l'étoile Bételgeuse ! Prétendre que ce sont elles qui avaient légué l'une d'entre elles au voisinage de la Terre n'était pour Serge que la prise de conscience par ses ancêtres de la présence de la lune au-dessus de leur tête. La légende marquait le début d'une longue alliance entre les hommes et leur lune.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782372232272
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Georges I. Zreik
LA LÉGENDE D’AWAPORÉ-O-TOU
ou
Après Bételgeuse
roman
CIV 3227 Du même auteur :
Romans :
- La Rose des vents, Abidjan, CEDA, 2002.
Prix Littéraire Bernard B. Dadié 2002.
- À La poursuite d’Aurore, Abidjan, CEDA, 2004.
Mention Honorable NOMA AWARD 2005.
Sélection fnale prix Wolé Solynka 2006.
- À L’ombre du Beaufort, à paraître.
Nouvelle :
- La Planète des anges, Recueil de nouvelles :
Le Huitième péché, sous la direction de Kangni Alem.
Éditions NDZE, 2006.
Livres électroniques disponibles sur ebook et Google book
ainsi que sur le site offciel www.gizreik.comÀ Charles Nokan, notre maître, pour son humanité.
«Ah ! qu’il est diffcile d’aimer les hommes ! On ne peut le faire que
contre soi, que contre eux. Le vent violent qui souffe m’emportera...»
Violent était le vent. Charles Nokan. Présence Africaine.À Ibrahim, Aline et Jade, mes enfants.Mes remerciements à :
- M. Etty Macaire, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire,
pour sa lecture et ses corrections.
- M. Koff Koff pour ses corrections et ses remarques judicieuses qui ont
contribué à la fuidité du roman.
- Dr Zraik Carlos pour ses remarques et ses corrections.
- M. Christian Lescure, PDG des éditions CEDA en 2002 et 2004, pour sa
bienveillance et pour l’attention témoignée envers mes deux premiers livres.« Je porte le monde depuis l’aube des temps. »
Bernard B. Dadié.
Légendes africaines. Presse Pocket.
« Tant que les lions n’auront pas leur propre histoire, l’histoire de la
chasse glorifera toujours le chasseur. »
Proverbe. Chinua Achebe.12re1 partie
LA LÉGENDE DE NOUN
« Un chaos liquide et ténébreux, dépourvu de sens,
de dieux, d’êtres humains, de jour et de
nuit. »
13LA LÉGENDE D’AWAPORÉ-O-TOU ou Après Bételgeuse
CHAPITRE 1
UNE HALLUCINATION
Montréal, Province du Québec, Canada
Allan Cartier ne devait pas rater son avion. Les sites de
voyages disponibles sur le Net afchaient  tous complets 
en cette fn  du mois de juillet. Il avait laborieusement 
obtenu son titre de voyage auprès d’une agence et au
tarif le plus élevé.
Allan et Jill, son amie, s’engoufrèrent  dans sa Jeep Liberty 
récemment acquise. Ils se dirigeaient vers l’aéroport. 
En tournée inaugurale, ils devaient se rendre à Tadoussac,
une jolie ville située à l’embouchure du Saint-Laurent,
mais leur projet fut contrarié trois jours auparavant par
les images inattendues difusées  sur CNN. Un papyrus 
pharaonique nouvellement exhumé en Égypte avait
inopinément surgi sur l’écran de télévision d’Allan. Sa
surprise avait été si grande qu’elle le propulsa de son
fauteuil jusqu’au milieu de son salon. Il était debout, 
le corps raide, éprouvant d’énormes difcultés  à se 
mouvoir. Un certain temps lui fut nécessaire pour se
rapprocher du récepteur, y coller son visage et attendre
fébrilement le traitement de l’information.
La Jeep emprunta le chemin Queen Mary. Son avance
14était ralentie par les feux tricolores et les multiples travaux
entrepris sur la chaussée. Passant devant l’oratoire St
Joseph, Allan ne put s’empêcher d’admirer, encore une
fois, le majestueux bâtiment. Arrivé sur le boulevard
Décarie, il longea l’autoroute quinze Nord, fnit  par la 
rejoindre et suivit les panneaux indiquant la direction
de l’aéroport international Pierre Elliot Trudeau.
Le soleil était après le zénith. Un ciel pur - comme
seules connaissent ces latitudes - régnait au-dessus de la
ville de Montréal. Durant tout ce parcours, les images
en provenance du Caire repassaient en boucle dans sa
tête. Il voyait et revoyait le jeune égyptologue Gamal 
Néguib brandir sa fabuleuse découverte. Il n’avait pas 
cru ses yeux et ne cessait de se dire : « cela ne peut être
qu’une hallucination. Le papyrus exhumé n’est qu’une
copie du pictogramme que m’a ofert  Jean Barbier, 
l’ami de mon père... »
15LA LÉGENDE D’AWAPORÉ-O-TOU ou Après Bételgeuse
CHAPITRE 2
JEAN BARBIER
L’autoroute quinze Nord
L’autoroute quinze Nord s’éternisait. Les pensées
d’Allan délaissèrent le papyrus pour rejoindre le tableau
accroché sur l’un des murs de sa chambre à coucher.
Jean Barbier l’avait reçu de son grand-père ; il était 
accompagné des noms des ancêtres qui l’avaient
successivement conservé. Le premier d’entre eux, né en
1778, s’était enrôlé à vingt ans dans l’armée d’Égypte
et avait apporté ce tableau avec lui au Québec par la
suite. Par fdélité
 à leur mémoire, il y veillait à son tour. 
Avançant dans l’âge et n’ayant pas d’héritier, Jean Barbier s’inquiétait pour son devenir, et ce, jusqu’au jour
où il apprit qu’Allan - le fls  de son ami Henri Cartier 
- se destinait à l’égyptologie.
Jean appréciait Allan et l’avait surnommé : le petit
passionné. Il lui ofrit  sa relique, lui disant ne rien savoir de 
sa signifcation  ni de sa valeur, mais être certain qu’elle 
ne pouvait tomber en de meilleures mains.
C’est ainsi qu’Allan Cartier devint propriétaire d’une
copie de pictogrammes pharaoniques couchés sur
pa16pier ancien. Deux vitres encadrées par un rectangle en
acier de confection artisanale laissaient transparaître
ses deux faces. Son originalité lui avait sauté aux yeux
du premier regard. Il n’avait rien vu de semblable dans 
l’art de l’Égypte ancienne. Les motifs étaient inédits et
leurs couleurs attirantes mais, en sérieux étudiant de
l’histoire et des hiéroglyphes égyptiens, il n’osait pas
leur attribuer la moindre valeur. Il les classa parmi les 
productions fantaisistes post-pharaoniques et, comme

Jean Barbier et ses ancêtres, il conserva le tableau précieusement.
La voiture d’Allan emprunta la sortie 65. Elle
parcourut la grande courbe en S de l’échangeur et débaucha
sur l’autoroute 520. La voie était libre et il roula à vive
allure. Les panneaux de signalisation se succédèrent et
indiquèrent enfn  la proximité de l’aéroport. Il calcula 
le temps nécessaire pour accéder au parking, garer sa
voiture, efectuer  les formalités d’enregistrement et de 
police et il déduisit, malgré l’afuence  saisonnière, qu’il 
devrait être à l’heure.
Pendant le trajet, Jill n’avait cessé de le dévisager.
Quelques minutes après avoir aperçu le papyrus à la 
télévision, Allan lui avait téléphoné et annoncé sa
décision de se rendre au Caire. Dès cet instant, elle avait
senti qu’il n’était plus là et que leur séjour au bord du
Saint-Laurent était compromis : « il a déjà entrepris
son voyage à la poursuite de sa dévorante passion »,
songea-t-elle.
17LA LÉGENDE D’AWAPORÉ-O-TOU ou Après Bételgeuse
CHAPITRE 3
FIÈRE DÉCOUVERTE
Musée du Caire, Salle du papyrus, Égypte
Gamal Néguib regardait fèrement  sa découverte. Pour 
l’occasion, l’une des somptueuses pièces du musée était
vid&#

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