La mouche blanche est le meilleur sans aucun doute de tout ce qui a été édité jusque- là .l action se déroule entre Tanger, Almeria et Casablanca, et l auteur met en scène, autour de l intrique policière « des problèmes d’actualité : l émigration clandestine, la rivalité entre agriculteurs marocains et espagnols, le crime organisé, la question des chômeurs diplômés ». Un Dashiell Hammett maghrébin est-il né ? Les ingrédients et les attentes sont là. ******** Laâfrit officier de la police judiciaire tangéroise, est amené à enquêter sur la mort de quatre jeunes marocains dont les cadavres ont été rejetés par la mer. Rien de plus ‘banal’ avec tous les ‘harraga’(incendiaires) attirés par l’autre bord de détroit, sauf que l’une des victimes porte des traces de balles. Intriguant. L’enquête s’enlise. On fait appel à un collègue espagnol pour collaboration. Mais avant de découvrir la vérité, il faudra parcourir avec Laâfrit des centaines de kilomètres. Un périple plein de rebondissements, de fausses pistes et de rencontres des plus inattendues, le suivre dans de luxueux hôtels, des bars minables et des gargotes, rusant ,usant de fausses douceur et naïveté, de claques et coups de poings . Abdelilah Hamdouchi nous livre tout un environnement saisissant de vraisemblance, ancré dans une non lointaine actualité avant de nous ‘lâcher’ vers la fin.
Voir