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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 juillet 2011 |
Nombre de lectures | 48 |
EAN13 | 9782296464773 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
LA ROSE BREJNEV
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55087-2
EAN : 9782296550872
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Jean-Loup Lafont
La Rose Brejnev
Récit
A Olaf Laynez
Jeudi 19 mars 1998
Des bouleaux, des rangées de bouleaux… Voilà ce que Tchann, -Tom Channoux pour l’état-civil-, avait d’abord vu de Moscou, à travers la vitre du taxi. Ensuite, dans ce qui restait de jour, les de Staline puis seule sous les lumières du hall de l’immeuble, la jeune femme qu’il était venu voir. Une Sibérienne aux yeux verts, les cheveux noirs à la garçonne, la trentaine menue sous son pull blanc. Chez elle, au mur de l’entrée, une photo de danseuse prise par son compagnon, Olaf Laynez, le meilleur ami de Tchann. Les deux hommes s’appelaient souvent. Vendredi au téléphone, ils s’étaient promis de se voir bientôt. Le lendemain, Olaf Laynez avait disparu…
Face à la baie vitrée qui donnait à perte de vue sur les milliers de lumières de Moscou, Tchann avait écouté la fille lui raconter son enfance à Tomsk, en Sibérie. Son job à l’hôtel Métropole. Ses craintes à propos d’Olaf. Après un silence, le Français s’était présenté. C’était un brun aux yeux clairs hérités de sa mère lettone. Il avait évoqué sa vie d’interprète, souvent entre deux avions. Ses tristesses de père divorcé. Son amour pour l’ opéra. Beaucoup plus tard, dans sa chambre sous les toits, refusant de croire que quelque chose avait pu arriver à Olaf, Tchann s’était demandé où diable pouvait se trouver son ami, quel paysage regardaient à cet instant ses grands yeux gris de baroudeur.
La Sibérienne s’apprêtait à sortir. Elle avait téléphoné à Tchann. Au son de sa voix, l’ami d’Olaf s’était revu chez lui à Courbevoie le triste soir où la jeune femme lui avait annoncé la disparition. La même intensité dans l’écouteur. Le même débit pressé. Les mêmes silences inquiets au bout du fil. « C’est affreux, Tchann… Je suis sans nouvelles d’Olaf.