Il existe mille et un moyens de faire sien un territoire, ses paysages et ses habitants. En prêtant attention aux gens, en sondant le passé, en leur composant des mythes, en étant simplement heureux de vivre là, en se souvenant, en les gardant au cœur même dans la distance, en y revenant encore et encore malgré les rythmes que nous impose l’existence. Toutes choses que font les personnages de ce Bonheur d’être triste et, à travers eux, Daniel Nicolle qui dit ici tout son attachement à la Bourgogne, à ses femmes et à ses hommes. Nul héros au caractère conquérant ou investi de quelque grande volonté, mais des êtres communs, follement ordinaires, forment la galerie de personnages que suit, le temps d’une narration fugace et épidermique, Daniel Nicolle. Et l’auteur de nous faire côtoyer des êtres au cœur simple, aux désirs souvent humbles, aux âmes attachantes, tout au long d’un recueil dont les maîtres mots sont pudeur, discrétion, affection, bienveillance et émotion.
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