Le cri de la terre
197 pages
Français
197 pages
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Description

"Si le peuple [...] doit être dépossédé, malmené de quelque façon; et si son sang est versé, et qu'il en arrive à errer sans savoir qui le vengera, sachez que la terre qui lui appartient, l'héritage séculaire de nos ancêtres, oui la terre elle-même criera pour lui et le vengera."
Ce livre raconte l'histoire d'une quête d'identité, d'une lutte pour un idéal d'indépendance et de liberté dans un contexte de colonialisme africain. C'est le récit d'un homme et de son peuple, sous les élans de leurs passions. C'est une histoire d'amour et de peine, du désarroi et de la grandeur, de rupture et de réconciliation. C'est une histoire inspirée par l'Histoire.

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 16
EAN13 9791094969984
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gray KANTENGMEMOIRES D’AFRIQUELIVRE TROISIEME Le Cri de la Terre Calures éditions
Calures éditionsDu même auteur chez Calures éditions
Le Cor Consterné(poésie lyrique)
Déjà parus
Complainte du petit poète(poèmes) de Rara Iuventus
Que la poésie soit (poèmes) de Justin Kazadi Katshil
A Cœur ouvert (nouvelles) de Justin Kazadi Katshil
Les Jérémiades(poèmes) de Freddy Ilunga Lenge
Au Cœur de l’Inspi(poèmes) de Serge Yuka Lukumbu
Le Vautour de Lampedusa(nouvelles) de Iragi Elisha
Constellation poétique (poèmes) de Franckys Kibawa Ngoyi
Alice(roman) de Olga Pimbi Wa Bisando
La couleur du Croyant(roman) de L’Or-Anne Mulal A M.
À paraître aux éditionsCalures
Madelina, encore une danse(roman) de Exousia Mwanza Bibembo
Livre d’or de la Littérature française(essai) d’Adolphe Ilunga Wadi Muya
Il n’est pas vaincu(bande dessinée) de John Salumu Kalume
Un Tricheur au Collège(roman) de Chadrack Kiboko
Liberté dans le look,esclavage dans le cœur(poèmes) de Yerko Ernesto Diaz Cabezas Parolier(pensées et nouvelles) de Jérémie Mulumba © Calures éditions, Lubumbashi, 2021
Avenue des Aviateurs 1, Q. Gambela 1, Commune de Lubumbashi, Lubumbashi, RDC
Tous droits réservés pour tous Pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de Calures éditions, de reproduire le présent ouvrage pour quelque fin que ce soit, excepté des extraits, à usage essentiellement pédagogique et/ou culturel.
ISBN
 n° 979-10-94969-98-4
ème Dépôt légalTrimn° 6.20.2021.63.2
0858764400 /0995817398/ 0824248253
envoyer.manuscrit@calures.org/secretariat@calures.org
www.calures.org
Du même auteur Déjà parus aux Presses Universitaires de Lubumbashi (PUL) : Les Echos et les MotsPoésie en prose Noir de SangMémoires d’Afrique, livre II (Roman)A paraître : Un Mur de SilenceMémoires d’Afrique, livre IV (Roman) La République de la TourmenteMémoires d’Afrique, livre V (Roman) Et siMémoires d’Afrique, livre VI (Roman)La Lyre enjouée(Pensées poétiques) Cœur d’Hellène(Réflexions)
A la mémoire de mon regretté père, A qui je n’ai jamais eu le temps de dire qu’il comptait tellement pour moi !
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LE CRI DE LA TERRE Partie 1 Un prélude au changement
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I. LORSQUE pour la première fois un homme blanc foula les pieds dans le royaume, ce fut dans le territoire Mandouk qu’il arriva. Ici, le peuple avaitl’habitude des marchands arabes, éternels voyageurs. Ils arrivaient comme arrive la première pluie, que va ensuite chasser le vent et le soleil quand vient la saison sèche ; car quand une saison part, une autre saison arrive. Jamais les arabes ne s’étaient établis. Leur but était clair, commercer et faire du gain, puis rentrer vivre dans les chaudes contrées désertiques où s’étendait leur patrie. Mais le lucre a ceci de particulier qu’il n’épargnepas les appétitsdes conquérants, qui qu’ils soient. C’est donc pour puiser dans ces vierges et lointains territoires africains où coulaient le lait et le miel, l’or et les épices, la quiétude et la richesse,qu’àleur tour « les explorateurs » européens avaient initié leurs propres expéditions. Au départ, les européens avaient installé des points d’attaches aux côtesmaritimes. Ils y accostaient, y demeuraient brièvement, et entreprenaient des échanges avec les marchands itinérants arabes. La plupart de ces côtes étaient devenues au fil du temps des comptoirs florissants. Les rôles étaient donc bien partagés: l’arabe négociait avec les autochtones à l’intérieur des terres, où il avait créé des habitudes et tracé des chemins. L’européen, lui, était un acheteur fiable, qui ramenait la
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marchandise acquise depuis les comptoirs vers le vieux continent. Jusqu’à ce que le besoin de gagner plus, l’avidité, ne s’insinue dans l’esprit du blanc, y couve, y grandisse, corrompe son esprit, et le pousse à puiser à la racine la sève juteuse : il envahit alors le continent. A Gbela, cité alliée duMandouk, la nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre. Des hommes blancs, étranges, parlant une langue singulière, étaient arrivés. Cette rumeur cependant n’avait pas inquiété le conseil royal de Gbela, qui minimisait les faits, et supposait au pire qu’il s’agissait de marchandsétrangers de plus venus entretenir un commerce.La vie continua donc paisiblement son cours…Un matin, pourtant, à l’heure où les femmes commencent à accomplir leur besogne, tandis que le dernier chant du coq finissait de réveiller la cité de Gbela, il arriva des émissaires en provenance du Mandouk. Deux hommes épuisés. Ils avaient marché sur les six-cent kilomètres séparant leur cité, à l’autre bout du royaume, de Gbela la capitale. On les accueillit dès la porte du palais. On entreprit de leur proposerl’hospitalité qui sied aux voyageurs : un repas bien chaud, une couche pour se reposer, un bain… Ils déclinèrent ce bon procédé de routine, insistant qu’ils fussent immédiatement introduits au conseil royal. Le roi fut averti de l’urgence. Chaque notable et membre du conseil reçut une invitation. En un instant, la cour royale fut réunie. Puis les émissaires furent introduits. La salle du conseil était un vestige de la présence arabe dans la cité. Une construction d’antan faite par les premiers marchands orientaux pour sceller le pacte déchanges commerciauxqui continuaient d’ailleurs à avoir cours dans la cité. La salleavait toujours eu un air solennel. C’était peut-être à cause de son architecture imposante, ses arches hautes, ses arcs-
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