LE FAIT DIT VRAI
97 pages
Français

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LE FAIT DIT VRAI , livre ebook

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Description

C'est notre vie. Le train train quotidien avec une dose de fiction. Les choix de nos vie, l'humour de nos situation. Quoi de mieux pour apprendre des autres?"Avant le mariage on a trouvé une maison à la citérose. Une maison de deux chambres. Son affectation est sortiepour le Lycée Nelson Mandela. Elle est professeur de français. Après notre mariage tout allait bien. On profitait de notre nouvelle vie. Ma femme est vite tombée enceinte. J'étais heureux. Ce bébé venait compléter notre bonheur. Mais ce bonheur s'est vite transformé en torture. "

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 15
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SERTHY AYISSI
LE FAIT DIT VRAI
NOUVELLE
LE FAIT DIT VRAI
APEL-éditons Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher.pepitoayissi@gmail.com Copyright © APPEL-Editions, Yaoundé 2022 Tél : +237 693 779 364
A ma famille
J'AI EPOUSE LA NOUNOU
 Quand j'ai rencontré ma femme, elle était parmi les plus belles filles de l'église. Mince, grande, avec un teint jaune banane. Elle devait peser au trop 60 kg pour 1, 75m. Un vrai mannequin. Une fille très intelligente, très calme et très pieuse. Toute sa vie se résumait à ses études et sa relation avec le Seigneur. On ne pouvait la trouver qu'à trois endroits : la maison, l'école et l'église. Elle n'avait pas d'amies, juste les sœurs en Christ. Une fois les réunions de l'église terminées, elle rentrait chez elle. Une fille sans histoire.
Je l'observais beaucoup. J'observais d'autres filles de l'église, mais elle était celle qui faisait battre mon cœur lorsque je la voyais. J'ai donc décidé de devenir son ami, pour apprendre à mieux la connaître. Un soir après une réunion d'enseignement, j'ai proposé de la raccompagner chez elle. Je conduisais une Avensis à l'époque. Elle habitait à Nzeng-Ayong fin goudron.L’égliseà était
l'échangeur de la démocratie, moi j'habitais à Saint Georges. Donc je la déposais chez elle avant de rentrer chez moi.
On est vite devenu amis. On s'écrivait des messages toute la journée. On s'appelait. J'avais souscrit à l'offre toi et moi de Libertis. Je pouvais l'appeler en illimité. Elle était en fin de cycle à l'ENS. J'allais des fois la récupérer à l'école pour l'emmener au restaurant ou au bord de mer pour une balade. On passait beaucoup de temps ensemble.
Six mois après je lui ai avoué mes sentiments. Elle m'a dit qu'elle éprouvait aussi des sentiments pour moi. On a décidé qu'on allait se mettre ensemble et voir où les choses allaient nous mener. On a continué à se voir, à vivre notre amour.
Quand elle a terminé sa formation, je lui ai fait ma demande en mariage. Et j'ai décidé de faire correctement les choses. J'en ai parlé à ma famille et on est allé faire le cococo chez son père. Un mois après on a fait les fiançailles et on a fixé la date du mariage pour l'année suivante. Pendant nos douze mois de fiançailles, j'allais lui
rendre visite chez ses parents et elle venait me rendre visite chez moi. Quand elle venait à la maison, on faisait à manger, elle nettoyait la maison. Chacun de nous avait ses activités à l'église et en dehors. Douze mois après les fiançailles, on s'est marié.
Avant le mariage on a trouvé une maison à la cité rose. Une maison de deux chambres. Son affectation est sortie pour le Lycée Nelson Mandela. Elle est professeur de français. Après notre mariage tout allait bien. On profitait de notre nouvelle vie. Ma femme est vite tombée enceinte. J'étais heureux. Ce bébé venait compléter notre bonheur. Mais ce bonheur s'est vite transformé en torture.
Ma femme ne se lavait plus. Elle pouvait rester deux jours sans se laver. Elle restait allonger toute la journée. Elle crachait partout, vomissait. La nuit elle avait un petit pot qu'elle gardait à côté du lit pour cracher à l'intérieur. Un autre pot pour uriner. Elle disait qu'elle ne pouvait plus aller jusqu'au toilette la nuit. Notre chambre sautait mauvais. Elle n'avait pas assez de force pour faire le ménage, elle était fatiguée tout le temps. Elle ne supportait pas les odeurs, donc elle ne frottait pas la crème,
elle ne se parfumait pas. Elle gardait son tissage à la tête pendant trois mois, jusqu'à ce que je le lui coupe dans le sommeil.
Notre vie de couple était devenue infernale. Même les rapports sexuels elle n'en voulait plus. Je suis allé en parler à ma mère, elle m'a dit que s'était normal. C'est la première grossesse m'a-t-elle dit, ça va passer à partir du 4ème mois. Mais il n'en était rien. Jusqu'à l'accouchement, elle crachait, vomissait, dormait et pissait à tout moment. Elle faisait des efforts quand elle allait au travail. Mais quand elle rentrait elle était trop fatiguée pour s'occuper de la maison.
Avec la grossesse elle avait pris du poids. Elle s'est retrouvée avec 95 kg. Après l'accouchement, elle est restée deux mois à la maison pour s'occuper du bébé. La situation s'est aggravée. La maison sentait l'urine. Les fauteuils sentaient. Je ne pouvais pas emmener quelqu'un à la maison par surprise. Tout était sens dessus dessous. Les habits du bébé qu'on enlevait à la corde passaient des jours sur les fauteuils. On ne me faisait plus la table. Je
devais me servir moi-même à la cuisine. Ma mère me disait :
- Il faut la comprendre, c'est son premier bébé. Il faut qu'elle arrive à trouver un équilibre entre le bébé, la maison, son boulot et toi.
Je parlais à ma femme tous les jours. Elle trouvait que je la rabaissais. Que je la traitais de femme sale. Que je ne la comprenais pas, elle avait beaucoup de choses à gérer. J'avais aussi besoin d'attention, mais elle trouvait que j'étais égoïste. Comment je pouvais réclamer de l'attention alors qu'elle devait s'occuper du bébé ? On se disputait tout le temps. Notre complicité avait disparu. Je me demandais si j'avais choisi la bonne femme.
De plus, elle ne perdait pas ses kilos en trop. Pendant la grossesse, elle s'était tellement grattée les seins et le ventre, que son ventre gros, noir et plein de vergetures. Je trouvais que la peau de son ventre était froissée comme un papier aluminium. Il m'effrayait.
Au troisième mois, elle devait reprendre le boulot. Il nous fallait trouver une nounou pour garder le bébé. Elle
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