Le Livre des Ombres
60 pages
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Le Livre des Ombres , livre ebook

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Description

L’action du livre, se déroule principalement en Irlande, lieux magiques par excellence, où tout peut arriver... Les Ombres, soldats invisibles des grands dessins divins, choisissent leurs mains, pour accomplir ce qui est déjà tracé. Le merveilleux, la magie, se mêlent à la réalité de l’Histoire pour ne plus faire plus qu’un. Pourquoi St Patrick, Breton, retenu plusieurs années en captivité dans la verte Erin est cependant revenu prêcher sur son lieu de captivité... Vous le découvrirez en lisant le Livre des Ombres.

Informations

Publié par
Date de parution 06 février 2015
Nombre de lectures 7
EAN13 9782312030593
Langue Français

Extrait

Le livre des ombres
Allan Georges
Le livre des ombres












LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03059-3
Préambule
À mes parents…
À mes amis irlandais L YNCH , C OX , M AHER …
A R AY …
Avant-propos
Vous est-il arrivé dans votre vie, de vous poser une question, d’attendre une réponse qui ne vient jamais, et de constater que cette question va se reposer, et devenir obsessionnelle ?
Si vous vivez cela un jour, venez en Irlande, vous y rencontrerez surement, comme je l’ai connu moi-même des personnes inoubliables, qui changeront le cours de votre vie.
En 1975, je vins pour la première fois dans ces verts pâturages, je pêchais dans les eaux du lac Bran, il pleuvait beaucoup et, il n’y avait pas une âme dehors, la pluie redoublait, j’allais partir, quand derrière moi, un jeune homme, à peu près de mon âge m’adressa la parole.
Il s’appelait Raymond, habitait avec ses parents, une petite chaumière au-dessus du lac, il me proposa une tasse de thé. Je ne le connaissais pas, j’étais gelé, j’acceptai de bon cœur son invitation. Il me fit entrer à l’intérieur de sa maison. J’ôtais mon imperméable, et découvris toute la famille Lynch : le père, la mère, deux filles et deux gars. Le père s’adressa à moi et me demanda si j’étais catholique. Je répondis : oui, il me dit bien venue. Il m’invita à m’assoir avec toute sa famille, un thé me fut servi et Sonny Lynch, se tourna, vers sa fille Mary et lui dit : « chante pour notre nouvel ami français ». Mary se leva et d’une voix magnifique me fit découvrir ma première ballade irlandaise.
Je ne savais plus ou j’étais… mais je sus que, j’étais arrivé.
Gabriel Cox, son ami, vint habiter tout près, de la famille Lynch, je leur dois pendant plus de quinze années, les plus délicieux moments de ma vie. Par ce roman je les en remercie infiniment.
A LLAN G.
C HAPITRE 1
Le lac Bran
Dans une contrée lointaine de la verte Erin, là où le ciel et l’océan se confondent, là où tout peut arriver, un vieillard regarde par la fenêtre la brume se lever doucement sur le lac Bran.
Cela fait plus de cent ans que cet arrière-grand-père n’en finit pas de vivre. Pourquoi dieu ne veut-il pas le rappeler ? Lui serait-il reproché d’avoir eu accès jadis à certains ouvrages qu’il n’aurait pas dû lire ?
Sony se remémorait son enfance et surtout il revoyait sa grand-mère Mary Lynch, celle que tout le comté visitait dès qu’un mal soudain les frappait.
Elle guérissait toutes sortes de maux, des brulures aux engelures, des boutons aux furoncles en passant par les fièvres et infections de toutes natures. C’était une guérisseuse, elle avait disait-on, un Don.
Elle n’aimait pas qu’on la questionne à ce sujet, c’était une femme assez secrète qui avait une grande connaissance de la nature.
On la voyait de bon matin marcher dans les hauts du lac et se baisser pour ramasser une plante dont elle seule connaissait ses propriétés actives.
Au village on s’en méfiait, on disait l’avoir vu courir dans la lande très tard la nuit lorsque la lune est grosse. Pourquoi certains soirs apercevait-on ces magnifiques cheveux roux flotter au vent ?
Il ne faisait pas bon lui poser la question alors elle répondait toujours la même chose : « Si les pubs fermaient plus tôt, l’alcool ne donnerait pas de visions aux ivrognes rentrant chez eux. ».
Il ne fallait pas trop la chatouiller la Mary. Il est vrai qu’à cette époque il n’y avait pas de voitures comme aujourd’hui, et la majeure partie des gens marchaient à pieds. Les retours de pub se faisaient ainsi, en parlant fort ou en chantant, essayant de faire passer les effluves des giboulées de bière noire englouties certains soirs. Pour se dégriser il suffisait de marcher un ou deux miles à la belle étoile.
À cette époque le village de Leitrim comptait très peu d’habitants. C’est perdu dans la verdure, qu’on découvrait soudain une masure au toit de chaume semblable à celle où habitait Mary. Les gens travaillaient dur pour manger tout simplement. Curieusement ils n’étaient pas tristes, je dirai même qu’ils étaient beaucoup plus enjoués qu’aujourd’hui.
Ils aimaient se retrouver à la taverne le soir, boire une pinte ou deux et oublier pour un moment les tracas quotidiens. Jerry, Paddy, Johnny, les retrouvaient avec leurs instruments violons, flutes, bodhran et la bière coulait à flot au rythme de la musique que fredonnaient les rivières alentours. Alors chacun racontait son histoire, ce fabuleux saumon sorti de nulle part venu dans les airs, happer une mouche de mai, comme une harpie mordant l’éphémère pour arracher une vie.
C HAPITRE 2
L’éphémère
Le mot éphémère rappela à Sony un merveilleux souvenir.
« La Danica Vulgata Ephemera » la mouche de mai.
C’était une belle soirée de printemps, où les jours sont les plus longs de l’année, les ajoncs et les iris sauvages à ses yeux, semblaient être des petits morceaux de soleil posés comme de la rosée sur la lande irlandaise, si douce à fouler.
Il ne se pressait pas, pourtant il avait rendez-vous le long de la Bonnet river avec une grande truite mouchetée.
Il ne la connaissait pas, nulle heure n’avait été fixée d’avance, c’est pourquoi il ne se pressait pas, il savourait l’instant fugace, pour respirer en chemin les parfums proposés ce soir-là, par Dame Nature.
Tout en descendant le pré, sa canne à mouche à la main, Sony se disait qu’il fallait bien préparer cette rencontre. La préparation, se disait-il, n’est-ce pas déjà cinquante pour cent du résultat ? Le savoir-faire bien sur entre ensuite en ligne de compte, et la chance… Mais la chance ne résulte-t-elle pas plutôt de la conception magique d’un désir tellement bien formulé ?
Sony marchait allégrement le sourire aux lèvres, il pensait à toutes ces dames qui peuplaient les rivières alentours : la brown truite, la silver, ou truite de mer, la gillaroo, la sonaghan ou mieux encore la ferox qui peut dépasser les vingt livres.
« Ne suis-je pas le plus heureux des hommes se disait-il ? J’ai soixante-dix printemps, je suis libre, les rhododendrons sont en fleurs n’est-ce pas un privilège de pouvoir encore pêcher au lancer ? » Sony, tout en marchant se demandait avec quelle mouche ce soir, il allait fouetter ? Quand il était enfant, la question ne se posait même pas, sauterelles, vraies mouches, bourdons, tout, faisait l’affaire et le poisson mordait. Aujourd’hui les esches artificielles ont pris le relai, c’est vrai aussi, que de nombreuses espèces d’insectes ont disparues…
Il ne fallait pas laisser monter les pensées négatives, et plutôt se concentrer sur le choix de ce soir. La Sooty olive, la Black Peter, La Claret Bumble, La Watson Fancy, la Grey Wulf, la Kings mill, toutes des reines, mais aujourd’hui il allait tester la sienne, réalisée dans la semaine, avec un cul de canard et des poils d’oreille de lièvre.
Il verrait bien si une éclosion se produisait, alors, très vite il s’adapterait à la situation, en changeant de mouche.
Au détour d’une haie il aperçut au loin la Bonnet…c’était pour lui comme s’il apercevait sa maitresse. Son cœur se mit à battre plus fort, comme il aimait cet instant.
La Bonnet river coule très vite par endroit, et s’arrête, devenant nonchalante dans un pool qui lui chante. En vérité, elle fait ce qui lui plait, elle se balade au gré de petites cascades qui lui donnent alors la musique qu’elle veut entendre.
Si vous venez en Irlande vous l’entendrez aussi et vous la réécouterez même le soir dans quelques bons pubs du comté, le virtuose est souvent le même : vieux, barbu, roux et ridé, semblant alcoolisé, mais sachant comme personne, faire courir son archet sur le violon au rythme de l’eau vive qui file sur les cailloux.
Sonny avait à présent les pieds dans l’eau, sa mouche volait au-dessus de sa tête, en bas elles étaient là, fidèles au rendez-vous. Il cherchait des yeux les plus petits gobages, les grandes dames ne font presque pas de bruit quand elles mangent. Elles pincent l’eau délicatement sans attirer d’attention, c’est pourquoi elles arrivent à être de belles tailles, mais tout ça, Sonny le savait déjà…
Après quelques posées infructueuses il sut qu’il n’avait pas la bonne mouche. Il avait vu leur manège, elles ne gobaient que les insectes montants du fond de l’eau vers la surface, et non ceux descendants car il y avait une éclosion…de may Fly, la mouche de mai, l’éphémère.
Sony éclata de rire, il s’assied sur le bord de l’eau et contempla ce spectacle grandiose, il fallait s’adapter.
Dans les fonds sableux de la Bonnet river, il y a des créatures vivantes qui s’agitent curieusement. Ce sont des larves, qui le nez dans la boue se vautrent et ont grande peine

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