Le Pendentif dogon
244 pages
Français

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Le Pendentif dogon , livre ebook

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Description

« La musique lui chuchotait un étrange message, l’incitant à avancer sur un chemin de sérénité, et lui insuffla l’envie de se laisser aller, de marcher avec le flot... lui aussi, Luc l’Occidental, commença à osciller en rythme avec la foule. Un vertige le prit ; il se sentit s’élever et vit le groupe, lui inclus, comme s’il le survolait... Ne voyait-il pas maintenant les esprits des autres célébrants voler autour de lui ? »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2012
Nombre de lectures 3
EAN13 9782748396218
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Pendentif dogon
André Attanasio
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Pendentif dogon
 
 
 
 
Remerciements.
 
 
 
Pour être franc, j’ai écrit cet ouvrage seul, sans demander conseil ! Mais cela ne m’empêche pas de devoir exprimer des remerciements !
Tout d’abord, mon épouse, pour m’avoir supporté pendant la fièvre créatrice. Ceux qui nous connaissent vous diront quel effort ça a pu être.
Au pays dogon – que j’ai eu la chance de parcourir – ainsi que ses habitants, pour m’avoir inspiré cette histoire.
Sans oublier feu Stanley Weinbaum, dont The Black Flame m’a donné le goût de l’écriture, il y a bien quarante ans !
 
 
 
Préface
 
 
 
Ce roman est une œuvre de pure fiction : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite, etc.
Luc, Sandra et les autres personnages de cette histoire sont fictifs, sauf Son Excellence l’Ambassadeur de France à Bamako, que je n’ai jamais recontrée et qui ne correspond certainement pas à la description que j’en ai faite. J’espère qu’elle voudra bien me le pardonner.
« Médecins Solidaires » est, à mon grand regret, une OGN fictive.
Mais… le Mali existe ! Les Dogons existent ! Et leurs croyances, que je relate ici, ne sont pas le fruit de mon imagination, mais bien la base de leur cosmogonie !
Al-Qaïda au Maghreb islamique existe !
Et Nommo ? Et bien, franchement, je ne suis pas sûr qu’il n’existe pas !
A. A.
 
 
 
Prologue
 
 
 
Décidément, la situation n’était pas réjouissante : la chaleur de fin de matinée était déjà suffocante et l’odeur de crasse insupportable. Allongé sur son grabat, dans la partie la plus fraîche de la case, Luc examinait une fois de plus ses perspectives ; elles n’étaient guère encourageantes !
Sauf réponse du gouvernement français, il serait exécuté, si son calcul était juste, dans dix-neuf jours. Que le Quai d’Orsay daigne se mobiliser pour un personnage de si peu d’importance paraissait invraisemblable : il n’était ni un journaliste vedette, ni une personnalité connue, mais un simple médecin humanitaire, sans aucun contact avec le monde des médias. Et il anticipait la réaction des autorités : « On ne peut pas sauver la peau de tous les casse-cou ! Ces gens-là savent ce qu’ils risquent !
 
Il n’avait aucune chance de s’échapper. On lui avait pris ses chaussures, et sa cellule était parfaitement vide : aucun objet pouvant jouer le rôle d’une arme en vue. Son unique espoir était ce galet qu’il avait réussi à dessertir du mur, pour finalement le replacer. Un bien mince espoir, en vérité, face à la kalachnikov de son gardien.
 
L’autre espoir était son ange gardien ! Luc n’était toujours pas sûr de savoir si l’ange gardien était une invention de son imagination malade ou non. Son esprit, en général plutôt cartésien, ne pouvait trancher sur le sujet ; il décida donc que, pour l’instant, l’ange gardien serait bien réel, quoique immatériel. La preuve ? la preuve tangible était autour de son cou. Il la caressa du bout des doigts, sans obtenir de réaction. Quand même, c’était curieux ! Ses gardiens, quand ils l’avaient enfermé, l’avaient fouillé consciencieusement et lui avaient retiré tout objet qui, de près ou de loin, aurait pu s’apparenter à une arme quelconque : son ceinturon, ses chaussures… mais ils n’avaient pas touché à son pendentif. Étrange ! Ils s’étaient même comportés comme s’ils ne l’avaient pas vu, alors que Luc avait pensé qu’il aurait attiré leur attention. Mais quelle chance ! S’ils avaient essayé de lui retirer… Luc préférait ne pas y penser.
 
Plus tôt le matin, avant la vraie canicule, il avait fait ses exercices, auxquels ses gardiens semblaient ne pas objecter, si toutefois ils les remarquaient – Luc espérait que la deuxième hypothèse était la bonne. Le désir de garder la forme en cas de besoin, et le souci de conserver une bonne hygiène de vie le poussaient à ces efforts. Il avait ainsi l’impression de tenir la déchéance à distance.
 
Mais là, maintenant, par 40 °C ou plus, il n’y fallait plus penser car la perte en eau eut été trop importante ; sa calebasse était aux trois-quarts vide et ne serait remplie qu’au petit matin. La chaleur allait persister plusieurs heures avant de céder la place à la relative fraîcheur nocturne et diminuer son besoin d’hydratation, pensait-il, d’où, plus que jamais, la nécessité de se gérer raisonnablement. Sans grande conviction, il se disait qu’il lui fallait être en mesure de profiter au maximum de l’opportunité qui ne pouvait, forcément, manquer de se présenter.
 
Il lui restait dix-neuf jours pour se libérer ! Pour ce faire, il faudrait qu’il trompe la vigilance de ses gardiens. Ses chances de réussir étaient minimes, sauf si l’autre, l’ange gardien, lui avait dit la vérité. Sinon… La mort ne lui faisait qu’à moitié peur ; mais la perspective de partir sans avoir complété sa tâche l’attristait d’une certaine façon. Il était à demi résigné : si seulement ces salopards voulaient bien avoir l’obligeance de lui accorder une exécution sans souffrance !
Il passa la main dans sa barbe hirsute ; ses geôliers lui autorisaient une toilette sommaire chaque matin, mais le rasage était interdit. Était-ce par conviction religieuse ? mystère ! Pour la première fois de sa vie, il était barbu. Comme les rasoirs, ici, les miroirs étaient bannis ; il ignorait à quoi il pouvait ressembler… peut-être à ses gardiens ? Il se dit qu’il devait avoir la même allure qu’eux, tout au moins de visage : le visage mangé par la barbe, la peau tannée, et que cette ressemblance pourrait bien se révéler utile le jour J. Sous réserve que le jour J se présentât !
 
Faute de mieux, il décida de se détendre et de combattre la chaleur par une inactivité totale. Fermant les yeux, il laissa ses souvenirs l’envahir par vagues.
 
 
 
Un
 
 
 
La fac de médecine, tout d’abord, les petits boulots alimentaires et surtout Solange. Il avait fait sa connaissance lorsqu’il était vendeur de viennoiseries/sandwichs dans une grande surface près de la fac, car il avait un créneau suffisant le midi pour prendre son poste pendant trois heures environ. Pas très bien payé, mais suffisant pour subvenir à ses modestes besoins… Ses bouquins de cours sous les yeux, il profitait des moments de creux pour réviser.
 
Absorbé dans sa lecture, une voix douce l’avait fait sursauter : « Je vous dérange ? » Confus, il avait levé les yeux et découvert Solange : une jolie brunette au visage ovale, à la peau mate et aux grands yeux sombres, qui lui souriait.
Elle revint souvent lui acheter quelque encas, échanger un sourire et un mot gentil.
 
Très vite, il en tomba amoureux. Sa position de serveur lui interdisait de faire des avances aux clientes. Son employeur avait été catégorique : « Si vous voulez garder ce job, pas de plat aux clientes ! Soyez polis, courtois et serviable, mais tenez-vous-en là ! Toute tentative de drague, même légère verra son auteur viré sans état d’âme ! » Luc se l’était tenu pour dit.
 
Le hasard voulut qu’il la retrouve quelque temps plus tard, à deux rangées de la sienne, en amphi de pharmacologie. Ils se reconnurent et échangèrent un sourire. Voyant qu’une place était libre à côté de lui, elle s’était levée et était venue s’y asseoir. Luc n’en avait pas cru ses yeux ! La jolie cliente de la pizzeria, assise là, tout près de lui ! Ils prirent l’habitude de s’asseoir l’un près de l’autre pendant leurs modules communs. Luc ayant une remarquable capacité d’assimilation, Solange sollicitait parfois son aide pour éclaircir tel ou tel point, lui n’étant que trop heureux de lui venir en aide.
 
Un jour, elle lui proposa de venir travailler avec elle dans son studio ; d’abord, il hésita. Clairement, Solange appartenait à une classe sociale supérieure à la sienne, mais se priver du plaisir de la compagnie de cette si jolie jeune femme étant au-delà de ses forces, il accepta.
 
Il se souvenait avec attendrissement de ces soirées studieuses, assis côte à côte sur son canapé, livres ou planches anatomiques en main, s’interrogeant mutuellement. C’était une période à la fois magique et frustrante. Solange avait pris l’habitude de l’inviter à partager sa dînette, pour gagner du temps. Embarrassé mais ravi, il ne trouvait pas le courage de refuser, bien qu’étant incapable de lui rendre la pareille : ses modestes moyens matériels lui interdisaient d’inviter Solange au restaurant, comme il l’avait souvent souhaité.
 
Leur travail fut fructueux et chacun progressait de façon satisfaisante. Luc ne se risquait pas à prendre d’initiative et cachait tant bien que mal son attirance pour elle. Il n’avait pas osé l’inviter chez lui : sa petite chambre sous les toits, au confort approximatif, n’était, pensait-il, pas assez bien pour elle. En même temps, il se sentait gêné de profiter de sa gentillesse sans rien donner en retour.
 
Ce qu’il n’osait pas faire, Solange le fit. Un soir, au moment où il quittait l’appartement pour retrouver sa chambrette, elle lui avait passé, en guise d’adieu, les bras autour du cou et l’avait embrassé à pleine bouche. Il n’alla pas rejoindre son logis… et n’y retourna que plus tard, pour y récupérer ses modestes possessions.
 
Solange s’était orientée vers la pharmacie tandis que lui resta dans la médecine générale, puis les urgences. Avec l’aide de ses parents, eux-mêmes pharmaciens, elle avait repris une officine placée en centre-ville, pendant que lui officiait aux urgences de l’hôpital local. Bien que l’usure du

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