Les Aventures Maritimes
296 pages
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Les Aventures Maritimes , livre ebook

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Publié par
Date de parution 15 décembre 2011
Nombre de lectures 4
EAN13 9789956726356
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1235€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES AVENTURES MARITIMES Récit Autobiographique d’Edward Coxere
Traduit Et Édité Avec Notes Introductives Par BILL F. NDI
Les Aventures MaritimesRécit Autobiographique d’Edward Coxere
Traduit Et Édité Avec Notes Introductives Par Bill F. Ndi
Langaa Research & Publishing CIG Mankon, Bamenda
Publisher: LangaaRPCIG Langaa Research & Publishing Common Initiative Group P.O. Box 902 Mankon Bamenda North West Region Cameroon Langaagrp@gmail.com www.langaa-rpcig.net Distributed in and outside N. America by African Books Collective orders@africanbookscollective.com www.africanbookcollective.com ISBN: 9956-726-66-4 ©Bill F. Ndi 2012
DISCLAIMER All views expressed in this publication are those of the author and do not necessarily reflect the views of Langaa RPCIG.
Edward Coxere (1633-1694)
Notes Introductives Il y a un grand nombre de poètes François qui ont leur mérite & qu’on ne lit pourtant presque point, ou parce qu’ils sont trop anciens & qu’ils sont oubliés ; ou parce que leurs bons ouvrages sont comme perdus dans une foule de mauvais, d’où l’on aurait trop de peine à les démêlés ; ou parce que dans la grande quantité de bonnes choses que l’on a, il 1 arrive nécessairement que l’on en néglige beaucoup. Fontenelle. C’est évidemment le sort qui frappe la plupart des autobiographies spirituelles que les premiers Quakers anglais ont léguées à l’humanité. Et pourtant, des spécialistes du Quakerisme foxien affirment que la plupart de ces écrits de 2 premiers Quakers méritent des éditions modernes du fait de leur modernité et post-modernité. Un récit comme celui de Coxere n’en fait pas exception. Entreprendre aujourd’hui cette traduction de l’autobiographie d’Edward Coxere, me paraît important. Non seulement pour des raisons évoquées par Fontenelle, mais parce qu’elle mettra au jour les grandes lignes et les particularités biographiques de cet auteur méconnu et jamais traduit en français. Elle laissera aussi voir les grandes lignes de l’évolution des mentalités et des idées dans la société anglaise ième du 17 siècle ainsi que la dynamique du groupe Quaker. Il faudrait, néanmoins, souligner que le but desJournauxspirituels était de servir d’abord d’une sorte de propagande pour la fortification de la foi des nouveaux adeptes. Pourtant 3 ils laissèrent un aspect frappant de la première génération de prophètes Quakers.
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 En ce qui concerne le journal de Coxere la date de sa rédaction se situe indubitablement dans la période qui va de son emprisonnement dans la forteresse de Douvres en 1685 à sa mort à Scarborough le 8 octobre 1694. Ce journal n’est point une chronique journalière de la vie de Coxere mais plutôt le récit, écrit à la première personne du singulier, de la vie de cet homme intrépide et plein d’humour. Originaire du comté de Kent, il exerça durant plus de trois décades le métier d’armurier à bord des navires marchands. Au cours de sa carrière de marin, il eut l’occasion de servir plusieurs maîtres : les Anglais, les Hollandais, les Espagnols, les Turcs avant d’être capturé et emprisonné lors d’une de ses sorties en mer par les Turcs. Tout ceci eut lieu avant qu’il ne se 4 convertît au Quakerisme en 1659 , convaincu dans cette foi, selon l’expression Quaker : “convinced”, par les prophètes Edward Burrough et Samuel Fisher, ceci dans les années qui suivirent la Restauration de la monarchie anglaise Stuart de 1660. D’après les registres paroissiens de Douvres, il s’avère que lorsque Coxere parle de ses parents et dit “ mon père ” dans les aventures maritimes, il se réfère en fait à son beau-père puisque ces registres citent le mariage de John Coxery et de 5 Wealth ?Inpeace ou ?Jupeace le 8 août 1622. La mort de John Coxery et son enterrement sont signalés le 27 novembre 1633. Cependant, Coxere situe sa naissance à la même année. Il y a dans ces registres un élément qui prête à confusion, tel que le baptême d’Edward Coxere le 16 juin 1633 et l’enterrement d’Edward Coxere le mois suivant, le 21 juillet 1633. Pour E. H. W. Meyerstein le premier éditeur de ce journal, il est fort probable que celui qui décéda le 21 juillet 1633 ait été un oncle qui donna à l’auteur son patronyme. En outre, les registres communaux et paroissiaux des actes de
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mariage de Canterbury signalent le mariage de Welthen, veuve de John Coxery à Robert Hayward, paroisse de St Mary à Douvres ; potentiellement la même personne que Coxere dénomme père. Cette appellation qui prête à confusion n’est pas la seule. En effet, il ne cesse d’appeler son beau-frère “ mon frère Hiwaie ”; et le lecteur sait par ailleurs qu’il (Coxere), est apparenté aux Hiway de par son mariage avec Mary Hiway. Comme Quaker, Coxere occupe une place non négligeable dans l’histoire du Quakerisme en tant que figure emblématique du pacifisme militant Quaker. Il appartient à la liste des “martyrs Quakers” : les membres de la secte ième persécutés en Angleterre au XVII siècle qui se signalèrent par leur courage (consigné dans leurs écrits) d’avoir adhéré à un mouvement honni, professant une rigoureuse éthique de la quotidienneté ainsi que le souligne Max Weber dansl’éthique 6 protestante et l’esprit du capitalisme. Bien plus, Coxere est l’un de ceux qui, ayant adhéré au principe du pacifisme militant, contribua de manière décisive à en forger les critères éthiques. Grâce aux relevés du registre des Amis dans lequel est 7 enregistrée sa mort (Friends’ Register Book n° 717, p. 34) hommage lui est rendu en ce sens. Ce registre note que Coxere, “ … a vécu la plupart du temps à Douvres. ” ajoutant qu’il fut “ un honnête homme sa vie durant.” Corroborant les propres termes de son journal où il déclare : “ … mais je désirais être fidèle à Dieu et à l’homme sans décevoir les exigences de mon âme.” Dans son autobiographie, cependant, il ne consacre pas une très grande place à la description détaillée des ses aventures guerrières. En revanche, son récit relate ses rencontres avec les gens qui ne partageaient pas ses avis et encore moins ses points de vue au sujet du pacifisme militant.
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Lorsqu’il se convertit au Quakerisme, comme la plupart des marins adhérents du Quakerisme, il lui devint difficile de trouver un navire à bord duquel s’embarquer. Il fait part de ses tribulations et de l’opposition farouche à son recrutement qu’il rencontra parmi les membres de la famille d’un employeur potentiel, l’armateur Edmond Tiddeman. Il prend soin de relater en détail les persécutions auxquelles ième s’exposaient les Quakers au 17 siècle en Angleterre. Pour refus de prêter serment d’allégeance (oath of allegiance)au Roi et serment de suprématie(oath of supremacy)envers l’Église 8 Établie , ils sont jetés en prison et torturés. Ils y passent des longs séjours et personne ne leur donne des explications. Cette édition relate l’histoire de la vie de Coxere comme marin et comme Quaker. Elle fut publiée pour la première fois en 1945 à partir d’un manuscrit illustré de la main de l’auteur. Elle a le mérite d’être le texte que l’auteur avait voulu laisser à la postérité, contrairement à d’autres journaux publiés à partir de carnets, parfois rédigés par les enfants de l’auteur, ajoutant des renseignements biographiques que le journaliste aurait omis de donner lui-même. Les informations livrées par le journal de Coxere sont historiquement authentiques et souvent corroborées par d’autres témoignages de l’époque. Coxere dépeint les étapes de son élévation spirituelle à travers ses voyages, sa rencontre avec le Quakerisme et la mise en pratique, dans son vécu, de la doctrine Quaker. Le récit couvre une période de trente sept ans, débutant par son autoportrait au départ de Douvres jusqu’à son arrivée en France; son apprentissage de la langue française, son retour au pays, son apprentissage du métier de marin, son mariage, ses aventures en mer, sa conversion au Quakerisme et les
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persécutions qui s’en étaient suivies : emprisonnement arbitraire, spoliation, etc. L’auteur donne une description succincte et franche de son ignorance d’adolescent et de son incompréhension de la langue française. Il décrit les gestes qu’il faisait pour s’exprimer faute de pouvoir communiquer verbalement en français. Ainsi, il fermait les yeux et posait sa tête dans la paume des mains pour dire qu’il était temps d’aller dormir. Cet intérêt pour les phénomènes linguistiques et extra -linguistiques et l’insistance de Coxere, tout au long de son « journal », sur la nécessité de l’apprentissage des langues étrangères, (d’où l’importance donnée à la traduction et à l’interprétariat,) corrobore si besoin était l’utilité de cette entreprise. En outre, Coxere fournit un détail révélateur concernant les difficultés de la traduction scientifique et technique. Après avoir passé de longues années comme marin à bord de navires hollandais, il se voit obligé d’apprendre comment appeler en anglais les différents cordages dans un navire ; ceci bien qu’il s’exprimât couramment en Anglais, sa langue maternelle. Le portrait qu’il dresse de lui-même dépeint un homme de caractère. Comparaissant devant un juge à Southwark, il lui représente combien son expérience de marin et ses aventures en pays étrangers lui ont fait comprendre la notion de clémence, que donc, il s’attend à ce que ce juge lui en manifeste autant. Le ton de sa plaidoirie face au juge indique qu’il était conscient des vexations qui l’attendaient en retour de son audace. Coxere décrit des voyages pendant lesquels ses connaissances polyglottes s’avérèrent plus qu’utiles, indispensables. Cette virtuosité dans le maniement des langues favorisa à la fois ses évasions de captivité, mais aussi son recrutement à bord de navires étrangers; en effet, tous les
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