Les Émotions intemporelles
302 pages
Français

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Les Émotions intemporelles , livre ebook

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Description

Été 1909, en Angleterre. Bella Jennings, jeune et séduisante préceptrice, prend ses fonctions dans un manoir austère, chez une famille mystérieuse.



Fin 1985, le docteur Stephen Byrne, jeune et brillant neurologue féru d'astronomie, attend avec impatience le passage de la célèbre comète de Halley.



Pourquoi et comment les destins respectifs de ces deux êtres vont-ils se croiser ?



Quel est le secret qui les relie ?



Une passionnante histoire mêlant à la fois l'étrange, le suspense, la tragédie, l'aventure et l'amour, au milieu de personnages à la fois attachants et inquiétants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 novembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414489404
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-48939-8

© Edilivre, 2020
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La Tsar in-Vitro

Chères lectrices et chers lecteurs,
Recevez mes remerciements et surtout :
« Neu phaite pat hatention oh phottes dortauggrafe »
Thierry LEGRAND
Chapitre 1
Une chaleur très estivale envahissait le centre de Londres depuis quelques jours. Même si le mois d’août de cette année 1909 n’est pas encore terminé, la torpeur est inhabituelle et pesante pour tous les habitants. Déjà au moins trois semaines sans aucune goutte de pluie, un véritable record peut-on lire dans les journaux locaux.
Jane Jennings, qui accompagne sa nièce Bella, du même nom, à la gare centrale, ne cesse de s’éventer avec le Times, le célèbre quotidien indispensable à la vie des Britanniques de la capitale. Elle lirait un peu plus tard la rubrique du temps qu’il fera demain, espérant pouvoir user davantage de son parapluie que d’une ombrelle. Pour l’heure la fringante Jane Jennings, la cinquantaine, ronde mais vive et alerte, était le chaperon désigné de Bella, jolie jeune femme de vingt-cinq ans, enseignante tout juste diplômée, au teint clair dont les yeux azuréens tranchaient avec sa chevelure digne d’un champ de blé miniature.
— N’oublie surtout pas de m’écrire dès ton arrivée dit Jane à sa nièce.
— Oui tante Jane, soupira légèrement Bella.
— Et essaie de rester discrète vis-à-vis de ton employeur, sois aussi courtoise, c’est une famille influente et puissante ajouta la tante directive.
— Je sais tout cela, ne vous inquiétez pas tatie répliqua Bella,
— Ne m’appelle pas tatie, tu sais que je déteste, j’ai confiance en toi mais sois responsable et prudente, j’ai un peu le rôle de ta défunte mère grommela Jane.
— Oui tante Jane et depuis plus de vingt années, lui chuchota à l’oreille Bella.
L’émotion pris forme sans le vouloir dans les yeux de l’imposante dame qui s’efforça de cacher une larme naissante.
— Ah, et pourquoi diable as-tu répondu à cette annonce de préceptrice ? Lui lança Jane, comme pour tenter de garder sa nièce auprès d’elle.
Tu pouvais fort bien enseigner ici même dans une école au cœur de Londres.
— Ma tante, je vous l’ai dit et répété, parce que cet emploi n’est pas courant, j’aurai la chance de n’avoir que deux élèves, trois au plus, de vivre dans un manoir et non une chambre en ville coûteuse, d’économiser, de consacrer du temps pour moi, de lire, écrire, peindre, un luxe en quelque sorte.
— Oui, tu as les arguments solides, je m’incline même devant cette gare, tu as fait ton choix, soupira à son tour la tante protectrice qui ne pût se résoudre au départ de sa nièce préférée.
— Bien à très vite tatie, abrégea Bella, dès que je peux, je t’écris, promis.
En prononçant ces mots Bella embrassa sa tante, qui grimaçait à l’écoute du mot tatie, prenant la précaution de ne pas laisser s’accrocher leurs chapeaux respectifs avec les longues épingles décoratives fixant à la fois la coiffe et les cheveux. Quelques secondes plus tard, Bella grimpa avec ses bagages dans le train, voiture onze.
Jane Jennings sorti de son sac un petit linge prétextant une envie de se moucher alors qu’elle s’essuya les yeux rendus humides par les larmes du départ de celle qui devint sa fille de substitution, lorsque sa sœur, la mère de Bella, déjà veuve qui plus est, fût emportée par une pneumonie durant l’enfance de la petite comme elle l’appelait en secret.
Bella longea le couloir des passagers avec deux bagages qui suffisaient pour le moment à son installation dans sa nouvelle vie. Un dernier petit signe de la main à sa tante et elle s’engouffra dans le compartiment attribué par le billet.
Une femme et un enfant avaient déjà pris place dans l’habitacle ainsi qu’un homme âgé. Ce dernier cherchait dans sa poche des allumettes afin de donner vie à une pipe recourbée qu’il mordillait, tel un chiot un os trop grand pour lui. La dame sermonnait l’enfant, apparemment le sien, pour que le voyage se passe dans d’excellentes conditions.
— Bonjour, dit Bella, je vais devoir vous tenir compagnie.
— Oh, avec plaisir dit la dame, heureuse d’une autre présence féminine. Paul, ajouta-t-elle, dit bonjour à la dame,
— Bonjour madame, s’exécuta l’enfant d’environ sept ans, obéissant avec un automatisme, tel un militaire recevant un ordre.
— Bonjour monsieur Paul, dit Bella.
Cela eût pour effet de dessiner un sourire sur le visage enfantin.
Bella croisa le regard du vieil homme qui lui adressa un signe de tête en guise de bienvenue, agacé que sa pipe ne prenne pas l’allumage escompté.
Après avoir calé ses bagages dans le rangement approprié au-dessus des sièges, Bella se posa enfin après l’effort, comme libérée.
C’est au sifflet du chef de gare et de celui de la locomotive que débuta son aventure vers une grande part d’inconnu.
La mère de famille observait cette jolie jeune femme assise en face d’elle et céda à la curiosité.
— Allez-vous également à Southampton, miss ?
Bella qui pensait être installée confortablement dans une quiétude de voyage de trois heures fût surprise que la question lui soit posée.
— Non je descends un peu avant, à Salisbury.
— Oh ! Salisbury, reprit la dame, une de mes tantes y réside, agréable petite ville. Peut-être y avez-vous aussi de la parenté ?
— Non, je m’y rends pour travailler, s’obligea Bella de répondre.
Avant que son interlocutrice ne la questionne sur son emploi, Bella continua de développer par anticipation.
— Je suis enseignante pour les enfants des familles qui désirent donner une éducation à domicile.
— Je vois, dit la dame à peine rassasiée de ces éclaircissements, il s’agit sûrement d’une famille très importante.
Sans nul doute qu’elle était désireuse de connaître chez qui cette ravissante préceptrice allait se rendre.
Bella ne la laissa pas échafauder plusieurs thèses en lui répondant aussitôt.
— Je me rends au manoir du Comte Hillswood.
— Grand Dieu, s’exclama la cancanière.
Elle agita les mains, en même temps qu’elle prononça ces mots, en direction du vieil homme pour lui signifier que la fumée la dérangeait quelque peu. Ce dernier venait enfin de réussir à donner vie à sa pipe qui embaumait depuis une minute l’espace restreint de ce petit groupe.
— Pourquoi avez-vous dit grand Dieu ? demanda à son tour Bella.
Un peu gênée, la volubile voisine du début de voyage ne su que trop répondre.
— Je voulais dire, quelle grande demeure et la famille connue, du moins le Comte.
— Et les autres ? Connaissez-vous les enfants, ceux dont je devrai m’occuper ? questionna Bella.
— Euh ! Non, balbutia cette mère de famille mal à l’aise dans l’épreuve des questions. Je sais qu’il y a une fille, qui hélas ne marche pas ou ne marche plus.
La curiosité avait changé de place pour occuper le visage et la voix de Bella.
— Vous vouliez me dire davantage à propos du Comte et de son manoir ?
— Non rien de plus, murmura sa partenaire du trajet, devenue silencieuse d’un coup.
Prétextant que l’enfant avait sûrement besoin de se dégourdir les jambes, elle se leva avec lui pour rejoindre le couloir, profitant au passage de pester sur le vieillard responsable d’une tabagie fusse-t-elle éphémère.
Pensant retrouver un peu de sérénité durant l’absence de celle qui passa du stade envahissante à réservée, Bella fût surprise que l’homme âgé lui adresse la parole en ces termes.
— Soyez prudente jeune fille. Le Comte, son manoir n’ont pas bonne réputation. Prenez garde !
Il lui adressa ces mots derrière dans un nuage de fumée telle une ambiance Hitchcokienne.
— Pourquoi ? Que s’est-il passé là-bas ? Répondez-moi s’il-vous-plaît !
— On dit des choses, répondit doucement le fumeur inconditionnel, je le sais, on dit des choses qui sont hélas plausibles et véridiques, voilà tout.
Il n’en dit pas plus, Bella resta sur sa faim et la dame fît son retour avec son fils dans le compartiment pour s’installer cette fois-ci en silence. Bella songea que ce mystère serait résolu dès son arrivée si tant est qu’il existe. Après tout il est toujours d’actualité que la jalousie voit le jour, le plus souvent chez les uns et les autres, parmi les villageois les plus humbles, engendrant des rumeurs infondées au mépris des familles les plus riches et les plus puissantes.
Elle même se rassura par son analyse et chassa les mauvaises ondes tout comme elle balaya de la main la fumée incommodante qui prit plus d’ampleur au fil des kilomètres parcourus.
Bella, était devenue pensive avec le bruit saccadé caractéristique du wagon sur les rails, tous veulent que je prenne soin de moi, tante Jane, ce vieil homme. Eh bien certes, j’ai bien l’intention de veiller sur ma personne comme à mon habitude et ne pas renoncer à ma carrière, à ma nouvelle vie. Comme j’ai hâte d’arriver fût son ultime souhait de l’instant avant de plonger dans un léger sommeil adoucissant l’atmosphère.
Chapitre 2
C’est à la fois le sifflet de la locomotive doublé de celui du chef de gare qui firent sortir la jeune femme de la somnolence. La voix forte de ce dernier annonçant l’arrêt à Salisbury pour dix minutes obligea Bella à réunir ses bagages au plus vite et saluer ses compagnons de trajet, qui eux continuaient jusqu’à Southampton. Seul l’enfant lui adressa un sourire, la dame un signe de tête digne d’un hommage funéraire et le vieux monsieur leva une main avec l’index pointé tel un message de recommandation à la prudence.
Le couloir menant jusqu’à la porte de sortie lui semblait plus long qu’à l’arrivée, sans doute en plus du poids des bagages venait s’ajouter les commentaires mystérieux du vieillard et le changement d’attitude de la dame qui ralentissait son allure.
Le train stoppa et le brouhaha du quai s

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